Depuis deux ans, je donne des cours dans un établissement religieux de la place. Et cela sans grande motivation. Le métier est dur. Le pays aussi. Je fais partie de ces jeunes cadres dynamiques qui ont vu leur mode de vie basculer après les évènements malheureux, qu’a connu mon pays au début des années 2000. Cinq ans avant la crise, j’étais directeur des ressources humaines (DRH) d’une entreprise française spécialisé dans l’immobilier. A ce titre, je bénéficiais de nombreux prérogatives : véhicule et résidence de service, voyages, primes et autres avantages. Quand la guerre éclata en 2002, je me retrouvai au chômage technique. Et ce, des mois durant. Mon entreprise appartement à des investisseurs internationaux, ferma ses portes après le départ de ceux-ci. Les quelques rares entreprises restées ouvertes réduisirent leur effectif. Je mis à la recherche d’un autre boulot en vain. N’est-il pas vrai que l’oisiveté est mère de tous les vices ?
A force de m’ennuyer, je commençai à m’adonner aux plaisirs charnels et à l’alcool sans contrôl. Ne pouvant plus tenir le coup, je décidai de postuler dans un établissement religieux de la place pour y dispenser des cours de philosophie. Certes, l’enseignement, je n’y avais jamais pensé. Je le déteste d’ailleurs, pour la simple raison que les élèves de la nouvelle génération sont des partisans du moindre effort. En plus, je détestais la craie. Mais J’avais besoin de liquidité pour espérer maintenir au quart, le niveau de vie que je menais en tant que directeur des ressources humaines.
Cela fait donc cinq années bien pleines que je mène une nouvelle vie dans un studio exigu, dans la commune de Cocody à la Riviera Fayah, sur l’axe Binger ville-Abidjan.
C’est dans cette atmosphère morose qui me rongeait à petit feu, que je fus sorti de ma torpeur, par une de mes élèves de terminale, qui m’invita à son baptême dans un quartier huppé de la capitale. La rue qui menait chez Morelle, mon élève, ressemblait à une femme douce, belle et souple, sortie d’un lit de soi qui s’étirait paresseusement au soleil matinal. Tellement elle alliait beauté et propreté. Ce soir-là, une seule personne attira mon intention : la Sœur Franchesca. Une jeune et sulfureuse étudiante devenue servante de Dieu. Nous sympathisâmes. Ainsi commencèrent mes fréquentes visites chez la sœur. Chaque soir après mes cours, je passais dire bonsoir à la jeune sœur. Une façon pour moi de bénéficier de ses prières de bénédiction. Aussi, échangions-nous sur divers sujets, surtout la religion. La servante de Dieu tentait au mieux de me convaincre mais je restais dans ma logique.
Des jours s’écoulèrent et je commençai tomber véritablement amoureux de la sœur Franchesca. Comment m’y prendre quand je sais que la sœur est une fervente croyante, de surcroit servante de Dieu ? Lui avouer mes sentiments allait certainement bouleverser l’ordre des choses entre nous deux. Ne pas les lui avouer non plus me rongeait et me poussait à des pensées pas très catholiques envers la sœur. Puis, arriva finalement le jour où je pris mon courage à deux mains pour lui dire que je suis éperdument amoureux d’elle. Lorsque j’eus fini de lui déclarer ma flamme d’amour, Franchesca me sourit gentiment, esquissa un signe de croix et me demanda de persévérer dans la prière afin que s’éloigne de moi les œuvres du diable et les plaisirs de la chair. Ce soir-là, je rentrai avec pincement au cœur dans mon studio dont la monotonie me tuait à petit feu.
Des jours passèrent. Je persistai dans ma quête et la sœur maintint à son tour, sa position. Mon amour pour la jeune femme s’intensifia et atteignit des proportions que je contrôlais difficilement. J’avais envie de la sœur Franchesca. Prendre possession de sa chair ferme murie par la foi me hantait. Mais son refus catégorique et son air suffisant me poussèrent à la faute. Je décidai alors de recourir à des moyens mesquins pour atteindre mes fins.
Kalilou était un féticheur dont les prouesses n’étaient plus à démontrer dans son milieu. Sa réputation avait même dépassé nos frontières. …
Par Dezamours
A force de m’ennuyer, je commençai à m’adonner aux plaisirs charnels et à l’alcool sans contrôl. Ne pouvant plus tenir le coup, je décidai de postuler dans un établissement religieux de la place pour y dispenser des cours de philosophie. Certes, l’enseignement, je n’y avais jamais pensé. Je le déteste d’ailleurs, pour la simple raison que les élèves de la nouvelle génération sont des partisans du moindre effort. En plus, je détestais la craie. Mais J’avais besoin de liquidité pour espérer maintenir au quart, le niveau de vie que je menais en tant que directeur des ressources humaines.
Cela fait donc cinq années bien pleines que je mène une nouvelle vie dans un studio exigu, dans la commune de Cocody à la Riviera Fayah, sur l’axe Binger ville-Abidjan.
C’est dans cette atmosphère morose qui me rongeait à petit feu, que je fus sorti de ma torpeur, par une de mes élèves de terminale, qui m’invita à son baptême dans un quartier huppé de la capitale. La rue qui menait chez Morelle, mon élève, ressemblait à une femme douce, belle et souple, sortie d’un lit de soi qui s’étirait paresseusement au soleil matinal. Tellement elle alliait beauté et propreté. Ce soir-là, une seule personne attira mon intention : la Sœur Franchesca. Une jeune et sulfureuse étudiante devenue servante de Dieu. Nous sympathisâmes. Ainsi commencèrent mes fréquentes visites chez la sœur. Chaque soir après mes cours, je passais dire bonsoir à la jeune sœur. Une façon pour moi de bénéficier de ses prières de bénédiction. Aussi, échangions-nous sur divers sujets, surtout la religion. La servante de Dieu tentait au mieux de me convaincre mais je restais dans ma logique.
Des jours s’écoulèrent et je commençai tomber véritablement amoureux de la sœur Franchesca. Comment m’y prendre quand je sais que la sœur est une fervente croyante, de surcroit servante de Dieu ? Lui avouer mes sentiments allait certainement bouleverser l’ordre des choses entre nous deux. Ne pas les lui avouer non plus me rongeait et me poussait à des pensées pas très catholiques envers la sœur. Puis, arriva finalement le jour où je pris mon courage à deux mains pour lui dire que je suis éperdument amoureux d’elle. Lorsque j’eus fini de lui déclarer ma flamme d’amour, Franchesca me sourit gentiment, esquissa un signe de croix et me demanda de persévérer dans la prière afin que s’éloigne de moi les œuvres du diable et les plaisirs de la chair. Ce soir-là, je rentrai avec pincement au cœur dans mon studio dont la monotonie me tuait à petit feu.
Des jours passèrent. Je persistai dans ma quête et la sœur maintint à son tour, sa position. Mon amour pour la jeune femme s’intensifia et atteignit des proportions que je contrôlais difficilement. J’avais envie de la sœur Franchesca. Prendre possession de sa chair ferme murie par la foi me hantait. Mais son refus catégorique et son air suffisant me poussèrent à la faute. Je décidai alors de recourir à des moyens mesquins pour atteindre mes fins.
Kalilou était un féticheur dont les prouesses n’étaient plus à démontrer dans son milieu. Sa réputation avait même dépassé nos frontières. …
Par Dezamours