Laurent Gbagbo s’enorgueillit souvent d’être le superman de la politique ivoirienne. Les « Gbagbo est fort » fusent de partout quand il réussit à malmener son opposition par l’argent, la ruse et la rue. En réalité, Gbagbo n’est ni superman ni Zorro. Il est juste cet Africain qui a compris que sur ce foutu continent, faire la politique, c’est acheter des consciences, tenir par le Fcfa d’honnêtes ( ?) gens, fatiguées de rouler leur bosse dans l’administration pour de maigres salaires qui n’ont pas bougé depuis plus de 25 ans. Pour ces hommes et femmes, les raccourcis sont permis lorsqu’il n’y a plus de modèle de valeurs et de normes dans un pays qui n’a non plus le sens de la discipline et du mérite. La politique devient alors la voie royale pour atteindre le sommet, pour être riche et échapper au regard de ces millions d’Ivoiriens qui ne connaitront jamais les fastes du pouvoir ou le pouvoir de décider où ira leur argent. Ces derniers temps, les Ivoiriens ne sont plus surpris par les retournements de veste spectaculaires dans les partis politiques, devenus un sport national. Il y a de quoi faire la une des journaux : « On se bat à l’Anci pour 500 millions Fcfa du chef de l’Etat. Siki Blon Blaise a été acheté par Gbagbo. Moi, Akissi je vous dis, votez pour Gbagbo. Fologo : Gbagbo est le meilleur des houphouetistes ! » Bref, pour la plupart des cas, le chef de l’Etat est accusé d’être à la base de ces débauchages et de cette transhumance politique où l’argent est le moteur et non les idées. C’est à raison d’ailleurs car notre champion de la refondation dont on cherche encore les murs sous terre, s’agrippe à son stylo et au trésor des contribuables pour mener « sa » bataille de Kirina.
Les nominations, les affectations, les décaissements budgétaires sont plus que jamais soumis à une règle, sa règle : viens manger avec moi ou je te démolis. Une sorte de chantage qui est en train de faire recette et, de grossir la nouvelle union en vogue : la Majorité présidentielle. C’est un attelage de politiques d’horizons divers, coptés par l’argent et le pouvoir, réunis au centre d’une campagne, pour donner le change à une opposition qui croit dur comme fer, que cette fois, à la prochaine présidentielle, elle déboulonnera Laurent Gbagbo. Des ministres, anciens ministres, présidents d’institutions, directeurs centraux et régionaux, directeurs de société et des hommes d’affaires puissants sont tombés sous le joug de Gbagbo. Ils ont succombé pour être ou survivre. Car en réalité, il est l’alpha et l’oméga de la politique ivoirienne. Par la nature du régime et par les nombreuses entorses à la démocratie, tout tourne autour de lui. Pour être nommé Haute autorité d’une partie du pays, il faut réussir à saboter au moins un parti rival du camp présidentiel. Pour être nommé au Conseil constitutionnel, il faut être l’ami du Prince d’abord et promettre ensuite de protéger le fauteuil présidentiel par monts et par vaux. Pour faire prospérer ses affaires, il faut le soutenir au risque de perdre sa licence ou sa banque. Seul celui qui peut décaisser hors budget 300 millions de Fcfa, par ces temps pourris, est le seul capable de vous nommer Directeur de sa campagne ou Haute autorité, pour que vous débauchiez à tour de bras et servir son maintien au pouvoir. Cet homme-là est le seul qui peut vous nommer Directeur général ou vous offrir un poste de président d’institution à vie, même quand la retraite a déjà sonné à la porte. Qui dit mieux pour le Superwoody !
Assoumane Bamba
Les nominations, les affectations, les décaissements budgétaires sont plus que jamais soumis à une règle, sa règle : viens manger avec moi ou je te démolis. Une sorte de chantage qui est en train de faire recette et, de grossir la nouvelle union en vogue : la Majorité présidentielle. C’est un attelage de politiques d’horizons divers, coptés par l’argent et le pouvoir, réunis au centre d’une campagne, pour donner le change à une opposition qui croit dur comme fer, que cette fois, à la prochaine présidentielle, elle déboulonnera Laurent Gbagbo. Des ministres, anciens ministres, présidents d’institutions, directeurs centraux et régionaux, directeurs de société et des hommes d’affaires puissants sont tombés sous le joug de Gbagbo. Ils ont succombé pour être ou survivre. Car en réalité, il est l’alpha et l’oméga de la politique ivoirienne. Par la nature du régime et par les nombreuses entorses à la démocratie, tout tourne autour de lui. Pour être nommé Haute autorité d’une partie du pays, il faut réussir à saboter au moins un parti rival du camp présidentiel. Pour être nommé au Conseil constitutionnel, il faut être l’ami du Prince d’abord et promettre ensuite de protéger le fauteuil présidentiel par monts et par vaux. Pour faire prospérer ses affaires, il faut le soutenir au risque de perdre sa licence ou sa banque. Seul celui qui peut décaisser hors budget 300 millions de Fcfa, par ces temps pourris, est le seul capable de vous nommer Directeur de sa campagne ou Haute autorité, pour que vous débauchiez à tour de bras et servir son maintien au pouvoir. Cet homme-là est le seul qui peut vous nommer Directeur général ou vous offrir un poste de président d’institution à vie, même quand la retraite a déjà sonné à la porte. Qui dit mieux pour le Superwoody !
Assoumane Bamba