C'est connu de tous que la famille politique de Koudou Laurent Gbagbo est au bord de l'éclatement. La guerre de clans qui y fait rage risque d'emporter le parti. En effet, depuis l'éclatement de la rébellion armée en Côte d'Ivoire, la division a gagné le Fpi. Au départ, c'était le conflit de génération. Les anciens (vieux) du parti frontiste n'appréciaient pas l'excès de zèle de certains jeunes qu'avaient commencé à gagner les faveurs du chef de l'Etat. Les vieux qui se disent qu'ils ont vécu les périodes de braises de l'histoire du parti doivent d'abord manger et bien manger. C'est quand ils auront bien repris qu'ils pourront permettre à quiconque de venir fouiller dans la marmite. Et Moïse Lyda Kouassi en a fait les frais. Accusé de toutes parts, l'ex-ministre de la défense de Laurent Gbagbo vit désormais discrètement auprès du chef. Mamadou Koulibaly est de plus en plus regardé d'un mauvais œil dans le parti. Pendant ce temps, le premier ministre Pascal Affi N'Guessan conduit son clan de vieille garde du parti. La Dame de fer et épouse du chef de l'Etat n'est pas en marge de la clanisation du parti. Charles Blé Goudé, patron de la galaxie patriotique est aussi dans l'œil du cyclone pour son charisme et sa popularité. Il est persona non grata au parti. Pourtant, il est incontournable dans les prises de décisions. Même la galaxie patriotique n'a aucune notion de l'homogénéité. Les Idriss Ouattara, Jean Marie Konin, Damana Pikass, Richard Dakoury etc… n'ont pas encore fini de se manger les orteils. A la base de ce désordre, l'argent. Chacun veut être le mieux vu et bénéficier des faveurs et de la confiance du président. Ce qui est absolument synonyme de gains pécuniaires. Depuis lors, chacun essaie de tirer la couverture sur lui. Les différents clans se combattent mutuellement au détriment du Fpi et Laurent Gbagbo. Et tout cela dans l'indifférence totale de Koudou occupé à inventer des recettes pour reporter les élections en Eburnie. Le mal a pris des proportions inquiétantes au point où il est impossible d'envisager une quelconque réconciliation. Et Laurent Gbagbo fait le triste constat. Il a compris que les clans se livrent une guerre sans merci. N'ayant plus confiance en personne, Laurent Gbagbo n'a pas osé confier la direction nationale de sa campagne à un membre de sa chapelle politique. Il n'a même pas eu le courage de dire qu'il est le candidat du Fpi. Il a tout simplement honte de son parti qui n'existe en réalité que de nom. Tous sont pro Gbagbo et non militants du Front populaire ivoirien. C'est pourquoi le Fpi ne mobilise plus parce que n'ayant plus de militants. Les différents clans cités plus haut ne sont que des formations politiques en gestation. Cojep, Cnrd, Lmp etc… ont de fortes chances de se transformer en partis politiques après Gbagbo. Toutes les preuves donc que Laurent Gbagbo, incapable de mettre de l'ordre au sein de son parti le Fpi, ne peut pas gérer un pays de la trempe de la Côte d'Ivoire.
Rodolphe Flaha
Rodolphe Flaha