Mais en début du mois d'octobre 2007, le Directeur des Affaires financières du ministère de l'Intérieur apprend à M. Tanoh que le taux de bail du Secrétaire général de la préfecture d'Abidjan n'étant qu'à 120.000Fcfa, il fallait une dérogation spéciale pour pouvoir payer le loyer de sa résidence. Et dans le même mois, M. Koffi, Conseiller technique du ministre de l'Intérieur, joint au téléphone M. Tanoh et lui apprend que la dérogation spéciale pour le paiement des loyers du Secrétaire général de la préfecture avait été acceptée et signée. M. Tanoh est heureux d'apprendre la bonne nouvelle. Mais sa joie sera de courte durée quand le 1er décembre 2007, le même Conseiller technique lui apprendra que le dossier de bail du Secrétaire général a été transmis au Directeur général de la Sogepie (Société de gestion du patrimoine immobilier de l'Etat) pour lui demander une autre dérogation. Comment cela est-il possible, d'autant plus que le Directeur général de la Sogepie lui avait déjà signifié qu'il n'était pas compétent pour traiter ce dossier ? S'interroge M. Tanoh. Devant ce flou artistique et ne résidant pas à Abidjan, M. Tanoh confie le dossier à un avocat. Mais le Directeur des Affaires financières du ministère de l'Intérieur apprendra à l'avocat qu'"aucun crédit n'avait été prévu pour le paiement des loyers de la résidence du Secrétaire général de la préfecture de police d'Abidjan". Le 4 février 2008, n'en pouvant plus, M. Tanoh écrit au ministre de l'Intérieur avec ampliation au préfet d'Abidjan pour lui conter sa mésaventure en précisant que faute d'un règlement rapide de l'affaire, il serait bien obligé sous huitaine, de demander par voie judiciaire, l'expulsion du Secrétaire général de sa maison. Mais le ministre de l'Intérieur M. Tagro Désiré, n'accordera aucun intérêt à cette lettre. Entre-temps, n'ayant pas pu payer la scolarité de ses 4 enfants, ces derniers n'ont pu aller à l'école au titre de l'année scolaire 2007-2008 et sont restés à la maison.
Le rôle du préfet d'Abidjan
Dès qu'il reçoit copie de la lettre de M. Tanoh adressée au ministre de l'Intérieur, le préfet d'Abidjan M. Jean Baptiste Sam Etiassé, s'investit personnellement dans le règlement de l'affaire et donne l'assurance à M. Tanoh que son argent sera bel et bien payé. Mais entre les assurances du préfet et le paiement des loyers, il se passera encore 8 mois. Car, ce n'est que le 2 septembre 2008, soit 14 mois après que le Secrétaire général eut occupé la maison, que M. Tanoh recevra la somme de 8 millions de Fcfa représentant 16 mois de loyer (14 juillet 2007-14 octobre 2008) à raison de 500.000Fcfa par mois. Car M. Tanoh avait renoncé aux 144.000Fcfa que le Secrétaire général avait promis de trouver chaque mois pour compenser, vu qu'à ce niveau également, rien n'avait été fait. Après avoir perçu son argent et ne voulant plus revivre cette mésaventure, M. Tanoh écrit au préfet le 13 octobre 2008 et lui signifie sa volonté de récupérer sa maison et de la mettre en vente en la confiant à une agence immobilière. Mais le préfet lui donnera l'assurance que le directeur général du Budget ayant déjà accepté le dossier, il ne se poserait plus de problème et que ce dernier avait promis de payer par anticipation 12 mois (14 octobre 2008-14 janvier 2009) de loyer en attendant qu'une maison soit trouvée au Secrétaire général de la préfecture.
La souffrance recommence et Désiré Tagro est indifférent
Sur la base de la promesse du préfet d'Abidjan et surtout étant lui-même un gendarme à la retraite et respectueux de l'autorité, M. Tanoh accepte, malgré l'opposition ferme de sa famille et de tous ceux qui l'ont aidé financièrement à construire la maison, de laisser le Secrétaire général dans ladite maison pour une nouvelle "aventure locative". Mais cela fait aujourd'hui 15 mois qu'il n'a perçu aucun autre loyer malgré toutes les démarches qu'il a effectuées tant au niveau de la préfecture d'Abidjan qu'au niveau de la Direction générale du budget. Il a écrit encore au Ministre de l'Intérieur, M. Désiré Tagro mais celui-ci est resté totalement indifférent devant sa souffrance. Il a également écrit à la Commission nationale des droits de l'Homme de Côte d'Ivoire, sans suite, depuis le 4 septembre 2009. Au jour d'aujourd'hui, n'en pouvant plus, M. Tanoh a décidé d'entamer une grève de la faim dans les prochains jours avec toute sa famille devant la Cathédrale Saint Paul d'Abidjan pour exiger le paiement des 15 mois de loyer échus et la libération sans condition de sa maison par le Secrétaire général de la préfecture d'Abidjan, M. Koukougnon Legré. Obtiendra t-il gain de cause ?
ASSALE TIEMOKO
Le rôle du préfet d'Abidjan
Dès qu'il reçoit copie de la lettre de M. Tanoh adressée au ministre de l'Intérieur, le préfet d'Abidjan M. Jean Baptiste Sam Etiassé, s'investit personnellement dans le règlement de l'affaire et donne l'assurance à M. Tanoh que son argent sera bel et bien payé. Mais entre les assurances du préfet et le paiement des loyers, il se passera encore 8 mois. Car, ce n'est que le 2 septembre 2008, soit 14 mois après que le Secrétaire général eut occupé la maison, que M. Tanoh recevra la somme de 8 millions de Fcfa représentant 16 mois de loyer (14 juillet 2007-14 octobre 2008) à raison de 500.000Fcfa par mois. Car M. Tanoh avait renoncé aux 144.000Fcfa que le Secrétaire général avait promis de trouver chaque mois pour compenser, vu qu'à ce niveau également, rien n'avait été fait. Après avoir perçu son argent et ne voulant plus revivre cette mésaventure, M. Tanoh écrit au préfet le 13 octobre 2008 et lui signifie sa volonté de récupérer sa maison et de la mettre en vente en la confiant à une agence immobilière. Mais le préfet lui donnera l'assurance que le directeur général du Budget ayant déjà accepté le dossier, il ne se poserait plus de problème et que ce dernier avait promis de payer par anticipation 12 mois (14 octobre 2008-14 janvier 2009) de loyer en attendant qu'une maison soit trouvée au Secrétaire général de la préfecture.
La souffrance recommence et Désiré Tagro est indifférent
Sur la base de la promesse du préfet d'Abidjan et surtout étant lui-même un gendarme à la retraite et respectueux de l'autorité, M. Tanoh accepte, malgré l'opposition ferme de sa famille et de tous ceux qui l'ont aidé financièrement à construire la maison, de laisser le Secrétaire général dans ladite maison pour une nouvelle "aventure locative". Mais cela fait aujourd'hui 15 mois qu'il n'a perçu aucun autre loyer malgré toutes les démarches qu'il a effectuées tant au niveau de la préfecture d'Abidjan qu'au niveau de la Direction générale du budget. Il a écrit encore au Ministre de l'Intérieur, M. Désiré Tagro mais celui-ci est resté totalement indifférent devant sa souffrance. Il a également écrit à la Commission nationale des droits de l'Homme de Côte d'Ivoire, sans suite, depuis le 4 septembre 2009. Au jour d'aujourd'hui, n'en pouvant plus, M. Tanoh a décidé d'entamer une grève de la faim dans les prochains jours avec toute sa famille devant la Cathédrale Saint Paul d'Abidjan pour exiger le paiement des 15 mois de loyer échus et la libération sans condition de sa maison par le Secrétaire général de la préfecture d'Abidjan, M. Koukougnon Legré. Obtiendra t-il gain de cause ?
ASSALE TIEMOKO