La gestion du transit en Côte d’Ivoire est un échec. C’est en suspens ce qu’a laissé entendre le Colonel Major, Alphonse Mangly, directeur général des douanes, le mardi dernier, au cours du séminaire de réflexion sur « Le transit aujourd’hui et demain, quelles stratégies de sécurisation ? » Selon lui, le transit présente des défaillances telles que la multiplication des contrôles routiers, le racket, le déversement frauduleux des marchandises en transit occasionnant une perte des recettes douanières. Malgré les réglementations en vigueur. Notamment, l’escorte douanière et surtout la convention de Transit Routier Inter Etats (TRIE). Ces dysfonctionnements ont entraîné la suspension de la caution nationale pour défaut de paiement d’un contentieux portant sur environ 6 milliards de FCFA pour des déversements frauduleux de marchandises en transit. Ce qui a abouti à l’abandon du Trie au profit des procédures traditionnelles et à la mise en place d’un système de cautionnement plus contraignant et plus onéreux pour les opérateurs économiques. Il a évoqué une progression fulgurante de la valeur à déclarer des marchandises générales en transit et des produits pétroliers entre la Côte d’Ivoire et les pays de l’hinterland y compris le Niger. « Ces chiffres sont respectivement d’environ 97 milliards et 250 milliards de FCFA. Une quantité non négligeable de ces marchandises supposées être en transit n’ont jamais quitté le territoire ivoirien », a-t-il révélé.
Sogona Sidibé
Sogona Sidibé