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Économie Publié le mercredi 18 novembre 2009 | Le Temps

Transit des marchandises dans les pays limitrophes : Le secteur va mal

Les douaniers ivoiriens veulent mettre un terme aux problèmes qui minent le secteur des transits des marchandises entre la Côte d'Ivoire et les pays de l'hinterland.

Le transit des marchandises par le Port autonome d'Abidjan (Paa) n'est pas sécurisé.

Il va même très mal. Et ce, en dépit d'une réglementation claire qui régit ce secteur. Ces plaies ont pour noms : racket, multiplication des contrôles routiers qui rendent les voyages anormalement longs, déversement frauduleux sur le territoire national des marchandises en transit. Des situations qui occasionnent des pertes énormes de recettes douanières et partant, un préjudice financier au Trésor public de Côte d'Ivoire. Ce tableau sombre du secteur des transits a été dépeint hier, par le Directeur général des douanes ivoiriennes, le Colonel Major Alphonse Mangly. C'était à l'ouverture du séminaire de réflexion sur le thème : " Le transit aujourd'hui et demain, quelles stratégies de sécurisation ". Les statistiques sur la valeur Fob des marchandises générales en transit et des produits pétroliers réexportés de la Côte d'Ivoire vers le Burkina Faso, le Mali et le Niger en attestent. De 70,271 milliards de Fcfa en 2005, cette valeur est passée à 161,231 milliards de Fcfa vers le Burkina Faso, soit 100%. Vers le Mali, fait remarquer le patron des douanes ivoiriennes, cette valeur est passée de 25,265 milliards de Fcfa à 80,561 milliards de Fcfa, soit 319% sur la même période. Pour l'ensemble de ces trois pays de l'Hinterland, y compris le Niger, ces chiffres sont respectivement d'environ 97 milliards de Fcfa et 250 milliards de Fcfa. Pour Alphonse Mangly, cette progression exponentielle des marchandises en transit ne traduit pas la croissance de ces trois pays voisins. Car, selon lui, une quantité importante de marchandises supposées être en transit en Côte d'Ivoire n'ont jamais quitté le territoire ivoirien et peut-être le périmètre d'Abidjan. C'est fort donc de ce triste constat que les douanes ivoiriennes ont décidé de prendre le taureau par les cornes. Et ce, à l'effet d'une part, de relancer et renforcer le transport et le transit routier communautaire, de même que la relance des activités des ports ivoiriens tout en respectant les textes nationaux, communautaires et internationaux en matière de facilitation et de fluidité… Le Président de la communauté portuaire d'Abidjan, M.Marcel Gossio est de cet avis. Lui, qui indique que l'échec des mécanismes mis en place, a freiné la compétitivité des deux principaux ports du pays.

Président de cette rencontre, le ministre de l'Economie et des Finances, Charles Diby Koffi, a assuré que les conclusions de ces assises ne resteront pas lettre morte pour l'amélioration substantielle des recettes fiscales et la sécurisation du tissu économique de la Côte d'Ivoire, mais surtout des pays de l'espace de l'Uemoa et de la Cedeao. Pour le ministre d'Etat, ministre du Plan et du Développement, Bohoun Bouabré, certes le transit est comme " un serpent de mer " difficile à cerner parce que c'est une équation à plusieurs inconnues quelles que soient les solutions mises en place. Cependant, sa résolution, à en croire le ministre d'Etat, n'est pas impossible pour les douaniers de Côte d'Ivoire. C'est pourquoi, il les a chargé de passer à la phase répressive pour " tuer " ce fléau qui gangrène l'administration douanière et les recettes du pays.

Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr
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