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Société Publié le vendredi 20 novembre 2009 | Le Nouveau Réveil

Cocody : Le maire fait raser le marché “Zabad”

Le marché "Zabad", situé près de l'église catholique Saint Jean de Cocody, a été rasé par la mairie de Cocody. Depuis 2001, Zabad Dafif, opérateur économique d'origine libanaise, a passé un contrat d'exploitation de cet espace qui porte d'ailleurs son nom "espace Zabad" avec la mairie de Cocody, pour une durée de 25 ans. Sur cet espace, le Libanais a construit des magasins. A ce titre, il a signé des contrats de bail avec des commerçants qui lui ont versé des pas-de-porte (une sorte de caution) allant de 2,5millions à 4 millions, selon la dimension du local (6m2 ou 12 m2). Mais depuis un certain temps, une folle rumeur circulait que la mairie de Cocody menaçait de démolir ces magasins. "M. Koukougnon Stéphane, conseiller technique à la mairie que nous avons rencontré, nous a rassuré que nos magasins ne seront pas cassés", soutient Mme Brou Eva, une des commerçantes. Il en est de même pour Zabad, le propriétaire des magasins. Mais aux dernières nouvelles, selon certaines indiscrétions, le maire Edmond Diagou, après avoir vendu le site à Zabad, vient de conclure un deal avec un promoteur, un groupe Italien "Ital Ivoire" pour l'exploitation du même espace. Toujours selon les mêmes sources, les nouveaux magasins qui vont être construits seront vendus à hauteur 10 millions chacun. Un commerce juteux que le maire de Cocody qui vise un second mandat ne veut pas manquer. C'est pourquoi, arrivé de France, lundi dernier, il a organisé une réunion le lendemain. A l'issue de cette réunion, il aurait ordonné le rasage du site sans avoir, au préalable, pris la peine d'avertir les commerçants comme le veut la loi. Depuis hier donc, les engins ont été déployés pour la démolition des magasins. Du coup, le maire et son conseiller technique ne tiennent pas le même langage. Quant à Zabad, il reste injoignable. Les commerçants (chefs de famille pour la plupart) sont désemparés et ne savent pas à quel saint se vouer, surtout que nous sommes à la veille des fêtes de fin d'année. Ils ont donc décidé d'adresser une lettre au chef de l'Etat.
Eugène Kouadio (Stagiaire)
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