La fête de la Tabaski en danger : Issaka Sawadogo accusé d’empêcher le convoyage des moutons

Un danger guette actuellement les fidèles musulmans qui n’ont pas encore acheté leur mouton de la fête de la Tabaski. Un conflit de leadership entre les structures d’importation de viande et de bétail fait rage actuellement sur le terrain. Le réseau ivoirien de distribution de bétails et de viandes en Côte d’Ivoire (Ribdv), de Nana Kossounou Charles et la fédération des importateurs et exportateurs d’engins et de marchandises de Côte d’Ivoire de Hassan Dramera, sont montés hier au crachoir au cours d’une conférence de presse pour dénoncer les manœuvres dont ils sont victimes. Et leur bourreau commun est, selon eux, la confédération de la filière bétail viande de l’Uemoa de Issaka Sawadogo. Cette structure est accusée d’avoir immobilisé 19 camions du Ribdv chargé de moutons à Tiébissou. Ces camions auraient été immobilisés à Yaokro non loin de Tiébissou par des vandales armés de machettes et de gourdins par Issaka Sawadogo. « Nous avons saisi les préfets de Yamoussoukro et d’Abidjan de cette situation qui risque de causer beaucoup de tort au musulmans qui s’apprêtent à célébrer la fête de la Tabaski. Ces deux autorités ont saisi le centre de commandement intégré (Cci) afin de ramener les hommes de Issaka Sawadogo à la raison. Depuis le mardi dernier, ces camions sont toujours empêchés de se rendre sur Abidjan » a dénoncé les conférenciers. Selon eux, Issaka Sawadogo veut avoir le monopole du convoyage du bétail et de la viande en Côte d’Ivoire alors qu’un arrêté du ministère de la production animale et des ressources halieutiques, pris le 03 juin 2008, soutient le contraire.

Le Ribdv affirme prendre 300 mille Fcfa pour le convoyage d’un camion alors que Issaka Sawadogo exige 511 mille F cfa aux commerçants. Cette somme sert à régler les frais d’escorte des Fafn et Fds, les droits de douane et les papiers administratifs. « Nous demandons l’intervention des autorités du pays afin que nos camions aient accès à la capitale économique. » ont souhaité les conférenciers.

Aboubakar Sangaré