La Convention de la société ivoirienne (Csci) et la Commission électorale indépendante (Cei) ont du mal à accorder leur violon. La gestion du contentieux sur la liste électorale est la nouvelle pomme de discorde entre les deux structures, si on s'en tient la déclaration rendue publique hier par la Csci. « Les Ong membres de la Csci, identifiées par la Cei pour faire de la sensibilisation refusent de participer à la sensibilisation électorale sans accord-cadre ni terme de référence. Elles notent que l'exclusion d'une partie des organisations de la société civile représentative contredirait les principes d'inclusion, de transparence et d'impartialité maintes fois proclamées par la Cei, demandent à la Cei de rassurer les Ivoiriens et les partenaires au développement sur la crédibilité du processus électoral dans son ensemble par la transparence qui doit gouverner chacune des opérations », a écrit dans cette déclaration, Me Traoré Drissa, président du Mouvement des droits humains (Midh) au nom de la Csci. La société civile ivoirienne qui a régulièrement eu maille à partir avec la Cei relativement au processus électoral,a tenu à rappeler la genèse de la présente crise. « (…) Le 11 septembre 2009, les Ong membres de la Csci ont exprimé leur volonté de faire la sensibilisation sous l'égide de leur faîtière, la Csci. Le 17 novembre 2009, au cours d'une réunion tenue à la Cei, Mme Fatoumata Traoré-Diop a informé que les requêtes de la Csci n'étaient pas conformes aux principes de fonctionnement de la Cei et qu'en conséquence, cette faîtière a été exclue de l'opération de sensibilisation et ses organisations membres, affectées d'office dans les autres réseaux », a tenu à rappeler Me Traoré Drissa. Outre la déclaration produite, la société civile ivoirienne entend donner d'autres suites au nouveau bras de fer qui l'oppose à la Cei.
Marc Dossa
Marc Dossa