L'Union nationale des propriétaires des maisons baillées (Unapromab) organise demain 2 décembre, une marche pacifique. Ce mouvement a pour objectif d'amener l'Etat à verser à l'union 12 milliards correspondant à 14 mois de baux impayés. Dans ce document, les propriétaires exposent leur calvaire et le mépris du gouvernement à leur endroit.
Abidjan, le 25 Novembre 2009
Monsieur le Ministre de l'Intérieur
ABIDJAN
Objet: Non-paiement des baux Police
Monsieur le Ministre,
Malgré la budgétisation systématique des baux administratifs et la création d'une régie financière autonome, les baux de la Police nationale connaissent des retards de paiement pour :
Le mois de décembre 2005, décembre 2006, novembre et décembre 2007, décembre 2008.
Et chose curieuse, les mois de février, mars 2009, avril 2009, mai 2009, juin 2009, juillet 2009, aout 2009, septembre 2009, octobre 2009, novembre 2009 ne sont pas payés au 25 novembre 2009 bien que figurant au budget de l'année en cours.
Au total 14 mois d'impayés auxquels il faut ajouter les arriérés des années 1998 à 2004, pour un montant global de 12.000.000.000 FCF A Douze milliards de francs CFA.
En revanche les baux de la Douane (Ministère de l'Économie et des Finances, des magistrats et des gardes pénitentiaires (Ministère de la Justice, des fonctionnaires des Eaux et Forêts (Ministère de l'Environnement), des FANCI et de la Gendarmerie (Ministère de la Défense) sont payés de façon relativement correcte.
C'est pourquoi, et très tôt, nous avons adressé un courrier à
Son excellence Monsieur le Premier Ministre,
Messieurs les différents Présidents d'Institutions de la République et à Monsieur le Président de la République.
Ces courriers sont demeurés jusqu'à présent sans suite.
Par la suite, nous avons rencontré ces personnalités qui ont bien voulu nous accorder une audience: M. Diby Charles Ministre de l'Economie et des Finances à 2 reprises,
Monsieur Désiré TAGRO, Ministre de l'Intérieur à 4 reprises
Madame DJEDJE Mama, Directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique à 3 reprises,
M. KOBE Guigui Joseph DAFM du Ministère de l'Intérieur à plusieurs reprises. Monsieur YAO Drissa S/D de la Solde, chargé des Baux de la Police Nationale à plusieurs reprises.
Madame GNALI Rita comptable publique chargée de la Régie Spéciale auprès de la Police Nationale.
A chacune de ces personnalités, nous avons expliqué nos problèmes et remis le point de la situation chiffré. Malgré toutes nos démarches, notre dette à l'égard de l'Etat ne fait que s'accroître. Sommes-nous victimes de notre volonté d'être des propriétaires soucieux du bien-être des habitants de ce pays en garantissant un toit à ceux qui ont en charge leur sécurité? Ou d'un détournement camouflé de fonds publics.
Eu égard à ce que nous venons d'évoquer, nous nous croyons fondés d'indiquer à la nation ce qui suit.
En mettant sur les fonts baptismaux notre union (UNAPROMAB), nous avions deux objectifs:
Mettre en avant dans toutes nos entreprises, notre sens de la responsabilité.
2ème -Eviter aux membres de notre union le supplice de l'insécurité financière par l'instauration d'une excellente relation entre nous et l'Etat de Côte d'Ivoire.
Toutefois, force est de reconnaître que les propriétaires de maisons baillées à la Police, vivent une réelle misère sociale.
Le nombre de personnes touchées par le phénomène mérite que l'on y attache du prix.
En effet, aujourd'hui, 6000 personnes environ contribuent à l'hébergement de 11 300 familles des policiers 80% des bailleurs sont des personnes du 3ème âge à la retraite pour la plupart, des veuves et des orphelins qui n'ont que ces loyers comme source de revenu.
Ces propriétaires, victimes d'une extrême paupérisation sont en phase de se clochardiser. .
Bon nombre d'entre nous, sont dans une incapacité notoire d'assumer leurs besoins vitaux qui sont entre autres, l'assurance d'une alimentation correcte que nécessite leur état physique.
Le paiement des différentes factures de (SODECI, CIE, CITELCOM) De nombreux compteurs déposés
Le règlement des frais médicaux des membres de leurs familles (beaucoup décèdent, faute de soins)
Le paiement des frais scolaires de leurs enfants (beaucoup de nos enfants sont à la maison)
Le respect de leurs engagements bancaires. (Plusieurs maisons ont été saisies par les banques
Le respect de leurs engagements fiscaux.
Plusieurs d'entre nous sont interdits de crédits chez le boutiquier du quartier, la liste est loin d'être exhaustive, et cela nous confine en n'en point douter, dans un état de déchéance sociale.
Au même titre que tous les citoyens de ce pays, notre sens patriotique nous rend comptables de l'honneur et de la dignité de notre pays que nous aimons tant, c'est pourquoi nous nous sommes de tout temps opposés à toute action subversive de nature à perturber l'ordre social.
C'est le lieu de rappeler que les graves crises qui secouent notre pays depuis la fin des années 90 à ce jour sont nées de la revendication d'agent des FDS (coup d'Etat de 1999, crise militaro-civile de septembre 2002).
Après toutes les démarches infructueuses de l'année 2008 et considérant que le nouveau budget voté en 2009 prendrait en compte nos préoccupations, nous avons entrepris les nouvelles démarches suivantes:
Le 2 février 2009, rencontre avec Madame DJEDJE Mama, Directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique.
Ce même jour, nous nous sommes rendus au cabinet du Ministre de l'Economie et des Finances, qui nous fait revenir le lendemain le 3 février de 9 h 45 à 12h pour nous entendre dire par la secrétaire que M. le Ministre nous demande de retourner voir Mme DJEDJE. Pour mémoire, Madame DJEDJE nous a déjà fait 6 promesses, jamais respectées.
Le 4 février 2009, nous rencontrons Monsieur COULIBALY Gervais, porte-parole de Monsieur le Président de République. Après notre exposé, il nous demande de lui adresser un courrier afin qu'il puisse informer Monsieur le Président de la République. Un courrier lui est adressé le 5 février
Le 11 février 2009, nous avions rendez-vous avec Monsieur Désiré TAGRO, Ministre de l'Intérieur et Tutelle de la Police Nationale à 11h. Arrivés à 10 h 45, nous avons été reçus par Monsieur le Ministre à 16 h 45 pour nous entendre répondre qu'il rencontrerait son collègue de l'Economie le lendemain 12 février et qu'il nous recevrait le lendemain pour un compte rendu.
Un nouveau rendez-vous fut pris pour le lendemain jeudi 12 à 15 h, après avoir attendu 1 h 30mn, la secrétaire de Monsieur le Ministre nous apprend que son patron n'a pu rencontrer le Ministre Diby parti en séminaire et par conséquent, nous rappellerait à une date ultérieure.
Le Vendredi 13 février, nous sommes reçus par Monsieur TEBILY proche collaborateur du porte-parole de Monsieur le Président de la République qui nous demande d'éclaircir un certain nombre de points, étonné qu'il est de la situation qu'il a du mal à comprendre.
Notre dernière rencontre avec M. Désiré Tagro date du lundi 5 octobre 2009.
Malgré toutes ces démarches, nous continuons de souffrir et de mourir à petit feu, nos enfants chassés des écoles, nos compteurs d'eau et d'électricité déposés à longueur de journée, nos immeubles saisis par les banques, etc.
Considérant que toutes nos démarches à ce jour sont restées infructueuses,
Considérant que nos maisons ont été construites au prix de mille sacrifices à nos moments d'activité,
Considérant que nul n'a le droit d'occuper illégalement le bien d'autrui,
Considérant que nos maisons constituent nos seules sources de revenus,
Considérant que nos loyers représentent nos salaires, nos traitements, et nos indemnités,
Considérant que, nous n'avons signé aucun contrat de cession gratuite de logements avec la Police Nationale
Considérant que le contrat nous liant à la Police Nationale est devenu caduc après 14 mois d'impayés.
Considérant que les propriétaires de maisons baillées à la Police sont des laissés-pour-compte,
Considérant que nous avons épuisé tous les recours,
Nous, propriétaires de maisons baillées à la Police Nationale réunis en assemblée générale extraordinaire le samedi 21 novembre 2009 décidons ce qui suit :
-marche pacifique de protestation le mercredi 2 décembre 2009 afin d'attirer l'attention de la nation tout entière sur l'injustice que nous vivons ;
-remise d'un mémorandum en main propre à Monsieur le Président de la République.
En tout état de cause, nous voudrions vous indiquer, Monsieur le Ministre, que nous ne sommes motivés que par le paiement intégral de nos dus, toutes choses pouvant mettre un frein à notre mouvement; nous ne nous sentons pas à même d'arrêter ledit mouvement en cas d'insatisfaction avant le 2 décembre 2009 encore moins de le maitriser.
Vous en souhaitant bonne réception, nous vous prions d'agréer, Monsieur le Ministre, l'expression de nos sentiments les plus respectueux.
Pour le Bureau de UNAPROMAB
Le Secrétaire général
KANTE Souleymane
Abidjan, le 25 Novembre 2009
Monsieur le Ministre de l'Intérieur
ABIDJAN
Objet: Non-paiement des baux Police
Monsieur le Ministre,
Malgré la budgétisation systématique des baux administratifs et la création d'une régie financière autonome, les baux de la Police nationale connaissent des retards de paiement pour :
Le mois de décembre 2005, décembre 2006, novembre et décembre 2007, décembre 2008.
Et chose curieuse, les mois de février, mars 2009, avril 2009, mai 2009, juin 2009, juillet 2009, aout 2009, septembre 2009, octobre 2009, novembre 2009 ne sont pas payés au 25 novembre 2009 bien que figurant au budget de l'année en cours.
Au total 14 mois d'impayés auxquels il faut ajouter les arriérés des années 1998 à 2004, pour un montant global de 12.000.000.000 FCF A Douze milliards de francs CFA.
En revanche les baux de la Douane (Ministère de l'Économie et des Finances, des magistrats et des gardes pénitentiaires (Ministère de la Justice, des fonctionnaires des Eaux et Forêts (Ministère de l'Environnement), des FANCI et de la Gendarmerie (Ministère de la Défense) sont payés de façon relativement correcte.
C'est pourquoi, et très tôt, nous avons adressé un courrier à
Son excellence Monsieur le Premier Ministre,
Messieurs les différents Présidents d'Institutions de la République et à Monsieur le Président de la République.
Ces courriers sont demeurés jusqu'à présent sans suite.
Par la suite, nous avons rencontré ces personnalités qui ont bien voulu nous accorder une audience: M. Diby Charles Ministre de l'Economie et des Finances à 2 reprises,
Monsieur Désiré TAGRO, Ministre de l'Intérieur à 4 reprises
Madame DJEDJE Mama, Directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique à 3 reprises,
M. KOBE Guigui Joseph DAFM du Ministère de l'Intérieur à plusieurs reprises. Monsieur YAO Drissa S/D de la Solde, chargé des Baux de la Police Nationale à plusieurs reprises.
Madame GNALI Rita comptable publique chargée de la Régie Spéciale auprès de la Police Nationale.
A chacune de ces personnalités, nous avons expliqué nos problèmes et remis le point de la situation chiffré. Malgré toutes nos démarches, notre dette à l'égard de l'Etat ne fait que s'accroître. Sommes-nous victimes de notre volonté d'être des propriétaires soucieux du bien-être des habitants de ce pays en garantissant un toit à ceux qui ont en charge leur sécurité? Ou d'un détournement camouflé de fonds publics.
Eu égard à ce que nous venons d'évoquer, nous nous croyons fondés d'indiquer à la nation ce qui suit.
En mettant sur les fonts baptismaux notre union (UNAPROMAB), nous avions deux objectifs:
Mettre en avant dans toutes nos entreprises, notre sens de la responsabilité.
2ème -Eviter aux membres de notre union le supplice de l'insécurité financière par l'instauration d'une excellente relation entre nous et l'Etat de Côte d'Ivoire.
Toutefois, force est de reconnaître que les propriétaires de maisons baillées à la Police, vivent une réelle misère sociale.
Le nombre de personnes touchées par le phénomène mérite que l'on y attache du prix.
En effet, aujourd'hui, 6000 personnes environ contribuent à l'hébergement de 11 300 familles des policiers 80% des bailleurs sont des personnes du 3ème âge à la retraite pour la plupart, des veuves et des orphelins qui n'ont que ces loyers comme source de revenu.
Ces propriétaires, victimes d'une extrême paupérisation sont en phase de se clochardiser. .
Bon nombre d'entre nous, sont dans une incapacité notoire d'assumer leurs besoins vitaux qui sont entre autres, l'assurance d'une alimentation correcte que nécessite leur état physique.
Le paiement des différentes factures de (SODECI, CIE, CITELCOM) De nombreux compteurs déposés
Le règlement des frais médicaux des membres de leurs familles (beaucoup décèdent, faute de soins)
Le paiement des frais scolaires de leurs enfants (beaucoup de nos enfants sont à la maison)
Le respect de leurs engagements bancaires. (Plusieurs maisons ont été saisies par les banques
Le respect de leurs engagements fiscaux.
Plusieurs d'entre nous sont interdits de crédits chez le boutiquier du quartier, la liste est loin d'être exhaustive, et cela nous confine en n'en point douter, dans un état de déchéance sociale.
Au même titre que tous les citoyens de ce pays, notre sens patriotique nous rend comptables de l'honneur et de la dignité de notre pays que nous aimons tant, c'est pourquoi nous nous sommes de tout temps opposés à toute action subversive de nature à perturber l'ordre social.
C'est le lieu de rappeler que les graves crises qui secouent notre pays depuis la fin des années 90 à ce jour sont nées de la revendication d'agent des FDS (coup d'Etat de 1999, crise militaro-civile de septembre 2002).
Après toutes les démarches infructueuses de l'année 2008 et considérant que le nouveau budget voté en 2009 prendrait en compte nos préoccupations, nous avons entrepris les nouvelles démarches suivantes:
Le 2 février 2009, rencontre avec Madame DJEDJE Mama, Directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique.
Ce même jour, nous nous sommes rendus au cabinet du Ministre de l'Economie et des Finances, qui nous fait revenir le lendemain le 3 février de 9 h 45 à 12h pour nous entendre dire par la secrétaire que M. le Ministre nous demande de retourner voir Mme DJEDJE. Pour mémoire, Madame DJEDJE nous a déjà fait 6 promesses, jamais respectées.
Le 4 février 2009, nous rencontrons Monsieur COULIBALY Gervais, porte-parole de Monsieur le Président de République. Après notre exposé, il nous demande de lui adresser un courrier afin qu'il puisse informer Monsieur le Président de la République. Un courrier lui est adressé le 5 février
Le 11 février 2009, nous avions rendez-vous avec Monsieur Désiré TAGRO, Ministre de l'Intérieur et Tutelle de la Police Nationale à 11h. Arrivés à 10 h 45, nous avons été reçus par Monsieur le Ministre à 16 h 45 pour nous entendre répondre qu'il rencontrerait son collègue de l'Economie le lendemain 12 février et qu'il nous recevrait le lendemain pour un compte rendu.
Un nouveau rendez-vous fut pris pour le lendemain jeudi 12 à 15 h, après avoir attendu 1 h 30mn, la secrétaire de Monsieur le Ministre nous apprend que son patron n'a pu rencontrer le Ministre Diby parti en séminaire et par conséquent, nous rappellerait à une date ultérieure.
Le Vendredi 13 février, nous sommes reçus par Monsieur TEBILY proche collaborateur du porte-parole de Monsieur le Président de la République qui nous demande d'éclaircir un certain nombre de points, étonné qu'il est de la situation qu'il a du mal à comprendre.
Notre dernière rencontre avec M. Désiré Tagro date du lundi 5 octobre 2009.
Malgré toutes ces démarches, nous continuons de souffrir et de mourir à petit feu, nos enfants chassés des écoles, nos compteurs d'eau et d'électricité déposés à longueur de journée, nos immeubles saisis par les banques, etc.
Considérant que toutes nos démarches à ce jour sont restées infructueuses,
Considérant que nos maisons ont été construites au prix de mille sacrifices à nos moments d'activité,
Considérant que nul n'a le droit d'occuper illégalement le bien d'autrui,
Considérant que nos maisons constituent nos seules sources de revenus,
Considérant que nos loyers représentent nos salaires, nos traitements, et nos indemnités,
Considérant que, nous n'avons signé aucun contrat de cession gratuite de logements avec la Police Nationale
Considérant que le contrat nous liant à la Police Nationale est devenu caduc après 14 mois d'impayés.
Considérant que les propriétaires de maisons baillées à la Police sont des laissés-pour-compte,
Considérant que nous avons épuisé tous les recours,
Nous, propriétaires de maisons baillées à la Police Nationale réunis en assemblée générale extraordinaire le samedi 21 novembre 2009 décidons ce qui suit :
-marche pacifique de protestation le mercredi 2 décembre 2009 afin d'attirer l'attention de la nation tout entière sur l'injustice que nous vivons ;
-remise d'un mémorandum en main propre à Monsieur le Président de la République.
En tout état de cause, nous voudrions vous indiquer, Monsieur le Ministre, que nous ne sommes motivés que par le paiement intégral de nos dus, toutes choses pouvant mettre un frein à notre mouvement; nous ne nous sentons pas à même d'arrêter ledit mouvement en cas d'insatisfaction avant le 2 décembre 2009 encore moins de le maitriser.
Vous en souhaitant bonne réception, nous vous prions d'agréer, Monsieur le Ministre, l'expression de nos sentiments les plus respectueux.
Pour le Bureau de UNAPROMAB
Le Secrétaire général
KANTE Souleymane