Droit au but : question de responsabilité

Le cadre permanent de concertation mis sur pied par les accords de Ouagadougou sera, si le rendez-vous est maintenu, à sa sixième rencontre vendredi prochain dans la capitale du Burkina Faso. Aux cotés du facilitateur du dialogue inter ivoirien, Blaise Compaoré, devront se retrouver le chef de l’Etat et le Premier ministre ivoirien, MM Laurent Gbagbo et Soro Guillaume, ainsi que deux leaders de l’opposition, l’ancien président Henri Konan Bédié du Pdci et Alassane Ouattara du Rdr. Ce beau monde passera en revue l’évolution du processus de sortie de crise. Ce processus qui vient de manquer une autre grande échéance avec le report des présidentielles initialement prévues le 29 novembre dernier a besoin d’une vigoureuse remise sur les rails aux fins d’aborder le virage de élections. Les Ivoiriens, et avec eux la communauté internationale ont du mal à comprendre les reports successifs des élections. A chaque Cpc, en effet, les structures techniques et le maître d’œuvre des élections sont présents et consultés. La mission des Nations Unies en Côte d’Ivoire à travers le représentant spécial du secrétaire général des nations de l’Onu a droit au chapitre. C’est dire si l’ensemble des intervenants dans la sortie de crise participent aux analyses de situation. Un tel tour de table à ce niveau de représentation devrait permettre d’appréhender les dossiers dans leur profondeur, de comprendre les difficultés, étudier les moyens et les délais indispensables à l’exécution des taches. Malgré cela, cinq rendez-vous du Cpc n’ont pas jusque là réussi à envoyer les Ivoiriens aux urnes. Pour ce sixième rendez vous, les participants doivent savoir que leur crédibilité est en jeu. En plus des Ivoiriens qu’il faut rassurer, ils doivent à eux-mêmes une date qui les crédibilise devant leurs compatriotes.

D. Al Seni