Projet de ferroutage : L`axe Abidjan-Ouaga, comme locomotive de l`intégration sous-regionale

L’axe Abidjan-Ouagadougou à l’instar de l’axe Paris-Berlin, se présente désormais comme la locomotive de l’intégration sous-régionale». Le ministre des Transports du Burkina Faso, Gilbert Ouédraogo, estime que c’est ce qui prévaut désormais parce que «sous l’impulsion des Présidents Blaise Compaoré et Laurent Gbagbo, la coopération entre les deux pays connaît un dynamisme notable». Le premier responsable des transports au Burkina Faso considère que les efforts que le directeur général du Port autonome d’Abidjan, Marcel Gossio, fait pour faciliter les échanges entre les opérateurs économiques de son pays et le port, contribuent justement à ce dynamisme. Il l’a affirmé, mardi, à l’occasion de la cérémonie du lancement officiel du ferroutage (combinaison transport routier et transport ferroviaire), à Ouaga.

Pour lui, «en agissant comme il (Gossio) le fait, il apporte une contribution de poids à la coopération historique qui existe entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso».

Mardi a été un jour important dans la mise en œuvre effective du ferroutage Abidjan-Niamey via Ouaga. De façon officielle, cette initiative du Port autonome d’Abidjan dont se sont appropriés fort heureusement autorités et opérateurs économiques du Burkina Faso et du Niger, est désormais mise en route.

Et mieux, elle arrive en même temps que des innovations technologiques qui viennent sécuriser le passage des marchandises vers les pays de l’hinterland. Dans cette salle de l’hôtel Laïko, à Ouaga 2000, pleines essentiellement de douaniers et d’opérateurs économiques, le directeur général du port, Marcel Gossio, et le directeur commercial adjoint, Saly Saly, ont fait la démonstration que tout est mis en oeuvre pour que les opérateurs économiques qui commercent avec le port puissent suivre désormais et ce, de façon visuelle, grâce au système de tracking par satellite, les camions transportant leurs marchandises.

«A partir de ce système, il va être désormais impossible de tromper les douanes. On ne pourra plus déverser les marchandises sur les différents territoires. Parce que le camion ou le conteneur sera suivi sur un écran jusqu’au magasin. Les recettes douanières de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso et du Niger seront alors sécurisées», a expliqué, entre autres, le directeur général du port.

Particulièrement impressionné par ce grand bond technologique, le ministre des Transports apprécie «les gages de sécurité que le ferroutage et le tracking satellitaire donnent. Pour lui, cela participe à la fluidité routière et à la sécurité routière». D’où ses félicitations à l’ensemble des parties au projet, en particulier au président de la communauté portuaire, Marcel Gossio «pour la qualité du travail abattu».

Qu’à cela ne tienne. Le directeur général du port veut pouvoir compter sur «le soutien et l’engagement de tous afin que ces solutions puissent contribuer effectivement à l’amélioration des opérations au port d’Abidjan. Et partant, à la compétitivité de ce port pour le bénéfice des opérateurs en particulier et pour le développement des économies de nos pays en général». Marcel Gossio ne se fait pas pour autant de souci. Puisqu’il reconnaît et apprécie déjà «le soutien permanent» des autorités burkinabè qui s’est traduit, encore une fois, par leur présence à la cérémonie du jour.

C’est une forte délégation de la communauté portuaire d’Abidjan qui s’est déplacée pour le lancement du ferroutage. Au nombre des responsables des ports, on note la présence des directeur généraux adjoints, Pierre Mambé et Christophe Yéhiri et le commandant du port Abou Yao Philippe. Elle est arrivée, hier soir dans la capitale nigérienne pour clore le lancement du ferroutage.


Alakagni Hala
Envoyé spécial à Ouagadougou