Incidents de la mosquée de Korhogo - Le candidat Gbagbo proteste et appelle à une «campagne apaisée»

La direction nationale de campagne du candidat Laurent Gbagbo est mécontente. Mardi, à son quartier général d’Abidjan-II Plateaux, Voho Sahi, directeur de cabinet du directeur national de campagne, a tenu un point de presse pour dire sa part de vérité et prendre position. Selon Voho Sahi, durant son séjour à Korhogo, du 26 au 30 novembre dernier, Coulibaly Issa Malick, directeur de campagne du candidat Laurent Gbagbo « a été victimes de nombreux actes de nature grave perpétrés par des militants du RDR ; des soldats des Forces Nouvelles ainsi que d’Amadou Gon Coulibaly ». Particulièrement sur l’incident de la mosquée le 27 novembre, il a souligné que Malick Coulibaly, directeur de cabinet du Chef de l’Etat était « porteur d’un message » de ce dernier pour la « communauté musulmane ». Il a révélé qu’à l’appel de Malick Coulibaly pour intervenir Amadou Gon « dans un accès de colère, et pointant du doigt l’envoyé du Président de la République, apostrophe le Préfet de région en ces termes ‘‘ Monsieur le Préfet, ce monsieur n’a pas le droit à la parole ; en tant que qui il va prendre la parole’’ ». De son avis, « par tous les moyens, le RDR a tenté de saboter les activités du Dr Coulibaly Issa Malick ». C’est pourquoi, la direction de campagne du candidat Laurent Gbagbo « proteste vivement » et note que le ministre Amadou Gon a « violé le code de bonne conduite » de l’APO. Par ailleurs, elle a pris la communauté nationale et internationale à témoin sur ce qu’elle appelle « une sournoise chasse aux sorcières du RDR dans les zones CNO ». Voho Sahi qui, à l’occasion, a aussi appelé à la mise en œuvre de l’APO « en particulier le désarmement et la sécurisation du processus électoral » a affirmé qu’on peut toujours aller à des « élections apaisées ». Enfin, il a indiqué que ces incidents démontrent que le RDR a perdu la « sérénité » à Korhogo. « On a fait croire que Korhogo appartenait à une certaine catégorie de personnes, a-t-il insisté. Le temps des bastions est révolu. Ils sont frileux. Mais il ne faut pas que leur frilosité ait un impact sur le processus de paix ». Notons que c’est dans la grande mosquée de Korhogo, lors de la prière de la Tabaski, que le directeur de campagne du candidat Laurent Gbagbo avait voulu délivrer le message dont il disait être porteur et ce, après l’intervention du préfet, représentant du chef de l’Etat. KIGBAFORY Inza