Election présidentielle - Gervais Coulibaly : « Les sondages reflètent la réalité du terrain »

Le porte-parole du Chef de l’Etat était hier l’invité de la Coordination des communicateurs bénévoles pour le plébiscite du président Laurent Gbagbo.

‘’Les petits déjeuners de La Majorité Présidentielle’’. C’est la rencontre hebdomadaire à laquelle la coordination des communicateurs bénévoles pour le plébiscite du président Laurent Gbagbo a décidé de convier la presse.

L’acte un de ce rendez-vous a eu lieu hier, mardi 8 décembre, dans un restaurant à Cocody-II-Plateaux. Avec comme invité principal, Gervais Coulibaly, porte-parole du Président de la République et DNCA chargé de la société civile dans l’équipe de campagne du Chef de l’Etat.

Les échanges entre l’invité de la Coordination et les journalistes ont porté sur plusieurs points de l’actualité politique et particulièrement ceux qui ont trait aux élections.

Une occasion pour le collaborateur du Dr Issa Malick de réagir aux différents sondages qui donnent le candidat de La Majorité Présidentielle gagnant des prochaines élections présidentielles. A en croire Gervais Coulibaly, l’équipe de campagne n’entend pas se laisser griser par les résultats de ces différentes enquêtes d’opinion, et préfère avoir le triomphe modeste, même s’il est vrai que les sondages reflètent la réalité du terrain. «Nous ne restons pas fixés aux sondages. Pour preuve, vous nous voyez tous les week-ends en train de travailler. Les sondages sont plutôt des repères. Mais il n’y a pas que ça qui nous rassure. Si les lignes politiques n’avaient pas bougé il y a certains actes qui ne seraient pas passé », a expliqué le porte-parole du Président de la République. Occasion pour lui de revenir sur l’agression dont le DNC de Gbagbo a été victime à la mosquée de Korhogo le jour de la célébration de la fête de la Tabaski.

Selon Gervais Coulibaly, à côté des sondages qui donnent La Majorité Présidentielle vainqueur du prochain scrutin présidentiel, « ces évènements de Korhogo sont également un signe de la victoire de Gbagbo (…) Quand les adversaires politiques s’énervent parce que nous sommes dans une région qui est sensée être leur bastion, ça veut dire que les choses bougent. Aujourd’hui, quand vous allez au Nord et que vous parlez Gbagbo, les gens sortent massivement », a expliqué le porte-parole du Chef de l’Etat. C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, le ministre Amadou Gon « s’est comporté comme un loubard », en empêchant le Dr Issa Malick, qui représentait le président Laurent Gbagbo, de prendre la parole. Mais pour Gervais Coulibaly, l’acte du maire de Korhogo, qui est par ailleurs ministre de l’Agriculture, est suffisamment grave pour qu’il rende des comptes. Il a souhaité qu’Amadou Gon présente des excuses publiques au Dr Issa Malick. « Il faut qu’on prenne des mesures. Ça ne doit pas rester impuni. J’exige qu’il présente des excuses publiques au directeur de cabinet adjoint du Président de la République parce que c’est sous cette casquette que le Dr Issa Malick a été présenté pour livrer le message du Chef de l’Etat », a-t-il estimé. Ajoutant que le DNC d’Ado gagnerait à prendre de la hauteur parce que « ce n’est pas normal que quelqu’un qui aspire à diriger le pays manque autant de maîtrise de soi pour une défaite annoncée ». Ce n’est pas avec des loubards que vous allez nous empêcher de gagner, a-t-il dit à l’endroit du RDR.

Mireille Abié