Matière premières : Les cours du cacao "scintillent"

La publication spécialisée, «L’édito Matières Premières & Devises» indique ,dans sa dernière parution, qu’à l’approche de la fête de Noël, les cours du cacao scintillent. La tonne de cacao, qui valait 2 159 livres sterling, le 27 novembre dernier est passée, une semaine plutard, c’est-à-dire en décembre à 2 190 livres sterling.

C’est la Côte d’Ivoire, considérée comme la «Mecque du cacao» qui doit être la plus heureuse. Et en particulier, les paysans qui, logiquement, doivent encore voir le prix bord champ se maintenir autour de 950 f cfa.

En effet, depuis janvier 2009, les cours du cacao connaissent un bond appréciable. Ce qui fait dire aux traders du secteur que « les fondamentaux sont excellents ». En 2007-2008, la production mondiale qui était de 3,718 millions de tonnes a chuté de 7%, en 2008-2009. Soit, une production de 3,456 millions de tonnes.


Aujourd’hui, les regards se trouvent dirigés vers la Côte d’Ivoire, «le jardin cacaoyer mondial», avec près de 1,2 millions de tonnes. C’est donc en Côte d’Ivoire, indiquent les courtiers, que se joue l’approvisionnement.

Les experts apprécient de plus en plus la motivation des paysans à travers l’augmentation du cacao bord champ qui atteint en ce moment 950 f cfa contre 640 fcfa récemment.

Cependant, le vieillissement des vergers, qui pourrait peser sur les prévisions inquiète le marché. Surtout que la Côte d’Ivoire, selon "L’édito Matières Premières & Devises" affichait, l’année dernière une baisse de 100 000 tonnes. « Malgré les bons chiffres des arrivages en provenance de Côte d’Ivoire, les craintes sur le volume total de la récolte en cours et sur ce qu’il adviendra de la 2ème récolte continuent à soutenir les prix, sur un marché qui reste techniquement fort », indique l’analyste de la maison de courtage Sucden, Stéphanie Garner.

A cela, il faut signaler qu’il est difficile d’évaluer l’état de la production ivoirienne à cause de la situation politique. Le Cacao ivoirien est souvent frauduleusement soustrait pour alimenter d’autres marchés. Si rien n’est fait et compte tenu du vieillissement du verger ivoirien, le Ghana plus ambitieux va atteindre le niveau de la production ivoirienne.


Selon Tony Fofie, directeur du Cocobod (Ghana Cocoa bord), le Ghana qui ne veut plus se contenter de ses 710 000 tonnes affiche «un objectif d’un million de tonnes en 2012. Soit exactement la barre en dessous de laquelle la Côte d’Ivoire pourrait passer dans deux ans si le déclin n’était pas endigué », fait remarquer « L’édito Matières Premières & Devises ».

CHEICKNA D Salif
salifou.dabou@fratmat.info