x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Économie Publié le vendredi 11 décembre 2009 | Le Repère

Véhicules d`occasion : Que de difficultés pour les promoteurs

La vente de voitures d'occasion est le nouveau business auquel s'adonnent de plus en plus les Ivoiriens. Installées un peu partout sur les grandes artères des différentes communes de la ville d'Abidjan, ces voitures attirent bon nombre de personnes désireuses de s'offrir un petit bijou. Derrière le beau décor que nous offre cette exposition, beaucoup de problèmes sont rencontrés par les opérateurs économiques qui se sont investis dans ce commerce.

Etat des lieux
Le commerce des voitures nécessite un cadre qui pourrait permettre à tous de pouvoir y accéder. C'est donc à juste titre que des communes telles que Yopougon, Marcory, Treichville, Port Bouet sont prisées par les promoteurs de véhicules d'occasion. Dans la commune de Yopougon précisément sur le grand axe de bel air, plusieurs espaces sont aménagés pour exposer les voitures d'occasion. On a par exemple le grand axe reliant le carrefour Kenneya à Siporex. Le fief de la commercialisation des véhicules d'occasion les communes de Treichville, de Marcory, et le prolongement qui mène à Port Bouet. C'est une très belle vue que nous offrent ces voitures exposés qui attendent vainement des acquéreurs.

Provenance des véhicules
Toutes les voitures exposées sur ces parcs proviennent de la Belgique, de la France, des Etats-Unis, la Côte d'Ivoire n'étant pas un pays fabricant de voitures. Mais toutes les voitures ne viennent pas forcément de ces pays occidentaux. Car la grande partie est constituée de celles qui ont déjà été utilisées sur place et dont les propriétaires veulent se débarrasser. Rencontré à Yopougon non loin du carrefour du complexe, M. Cherif Adama est propriétaire "d'Ivoire location et vente de voitures d'occasion". Il y a maintenant trois ans qu'il travaille à son propre compte. Interrogée sur la provenance de ses voitures, il a dit : " Toutes les voitures que vous voyez sur ce parking sont directement importées. Je les commande de la France et de la Belgique " Un peu plus loin, vers le carrefour de bel air, nous croisons M Check Dao, gérant d'une autre structure de vente de véhicules communément appelés "France au revoir". Il explique : " A notre niveau, nous avons plusieurs moyens d'acquisition de ces voitures. Il y a des personnes vivant en Europe avec qui on fait des affaires qui achètent ces voitures sur place et nous les fait parvenir tout en nous envoyant de l'argent pour les frais de dédouanement. Il y a aussi certaines voitures qui nous sont livrées sur place par des particuliers. " affirme t-il. Notre interlocuteur de Marcory qui a bien voulu garder l'anonymat nous a, lui, confié : "Toutes les voitures que vous voyez exposées de Treichville à Port-Bouet sont des voitures que nous confient des particuliers pour les revendre. Il n'y a pas dans nos parcs des voitures importées " a-t-il tenu à préciser.
Les voitures d'occasion, comme on a pu le constater, sont de deux ordres, celles directement importées et mises sur le marché et celles proposées par des particuliers pour leur liquidation. Mais il faut reconnaître que tous les promoteurs du secteur rencontrent de sérieux problèmes.

Difficultés rencontrées par les vendeurs
Récupérer une voiture au port d'Abidjan rélève d'un véritable parcours du combattant. Tout commence lorsque les voitures débarquent sur le quai du port autonome d'Abidjan. " Pour que la voiture sorte pour arriver au guichet, cela peut prendre deux semaines parce que le transitaire qui est commis à cette tâche attend de ta part que tu lui verses quelque chose" s'indigne Chérif Adama. Ce qui est préjudiciable au promoteur. Si donc entre temps, le délai de stockage sur les parvis du port tarde, les propriétaires de ces véhicules courent le risque de voir leurs voitures saisies pour être mise aux enchères. C'est ce que Check Dao explique en ces termes "Si tu n'a pas d'argent pour récupérer ta voiture dès son débarquement, tu risques de très gros ennuis. Car plus tes voitures durent sur le quai du port, plus les frais de stockage augmentent et là tu peux dire adieu à tes véhicules". Concernant donc le dédouanement de ces voitures, tous sont d'accord pour dire que cela leur revient excessivement cher. Voici la réaction de Check Dao à ce sujet "Le dédouanement de nos voitures nous revient cher, pour les berlines achetée en Europe à 400000f ou 500000f cfa, tu te retrouves à la dédouaner à 800000f cfa voire 900000f cfa. Pour les voitures de type 4X4 les frais se chiffrent en millions. " Ainsi donc, les frais sont d'autant plus importants que la voiture en question est jeune, avec des potentiels exceptionnels et nantis d'un système de dernière génération.
A coté de ce dédouanement qui leur coûte les yeux de la tête, selon eux, vient s'ajouter la misère a eux causée par les "souris du port". Entendez par là, des personnes commises par la douane pour la surveillance des véhicules qui très souvent volent des pièces des véhicule " Les rats du port enlèvent par exemple les phares, les boîtes noires, les bandes,et surtout les postes radios de nos voitures. Et si tu ne fais pas attention, tu peux retrouver ta voiture sans pneu et cela ne trouble le sommeil d'aucun responsable du port. On dirait qu'ils sont en complicité avec ces "rats" et c'est vraiment regrettable." déplore-il. "Si tu disposes d'assez de moyens, tu les fais mettre dans des contenaires payés d'avance en Europe dont tu disposes des clés. Ainsi, tu es sûr de trouver intactes tes voitures une fois arrivées au port. A coté de cela, tu as le choix de faire venir ta marchandise par le port de la caréna, port privé appelé" port bananier. Là-bas, la sécurité est de mise, mais alors tu paies le prix fort". Avance M.L.K.

Mahi Mikeumeuné (Stagiaire)

PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Économie

Toutes les vidéos Économie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ