Les populations d'Abidjan restent indifférentes à la fête de Noël qui s'annonce très angoissante.
Dans quelques semaines, et plus précisément le 25 décembre 2009, ce sera la fête de Noël. Une réjouissance qui marque la naissance de l'enfant Jésus (Fils de Dieu), dans la religion chrétienne. C'est aussi l'occasion rêvée pour bon nombre de personnes d'offrir des cadeaux à leurs proches parents et autres connaissances. Cette année, l'engouement ne se fait pas trop sentir comme cela avait été le cas les années précédentes. Dans les grands centres de commerce tels qu'Adjamé forum, le black market, Leaders price, Sococé et autres superettes des II-Plateaux et de la Riviera, les clients se font désirer. Pourtant, tout est prêt pour les accueillir. Au grand marché d'Adjamé, les vendeuses de pagnes à la criée ont du mal à écouler leurs marchandises. Ami Cécile fait partie de ces femmes qui tentent depuis une semaine, de vendre leur stock de pagnes. "C'est difficile en ce moment d'écouler ma marchandise. Depuis une semaine, je ne parviens pas à liquider mon ancien stock. Ce n'est pas bon signe. On ne sent pas l'engouement des parents et cela m'inquiète. ", soutient Dame Ami Cécile. Certains parents que nous avons rencontrés dans les rues de Treichville, en train de faire leurs emplettes, font savoir que la situation n'est non plus pas rose chez eux. " Nous vivons un drame cette année. Mes deux enfants ont tous deux été admis au Bac. Je suis au chômage. J'ai des problèmes pour honorer leur scolarité. Pour la fête de noël, on verra ". Se resigne un père de famille qui a voulu l'anonymat. La plupart des commerçants éprouvent des difficultés en cette fin d'année pour augmenter leurs chiffres d'affaires. Ahmed est gérant d'un grand centre commercial, il ne cache pas sa déception en ces temps de vaches maigres. " L'année dernière, à cette même époque, j'avais déjà vendu plusieurs stocks de marchandises. A présent, je dirai que c'est dur pour nous les commerçants ". Dans les magasins les plus réputés d'Abidjan, la tendance est la même. Et les surveillants des rayons se tournent les pouces à attendre les clients. " Regardez monsieur, nous avons une cinquantaine de vélos pour enfants à liquider. Jusque-là, nous avons vendu que six vélos. Sincèrement, nous sommes toujours dans l'attente ". Explique un magasinier d'une grande boutique de la place. A Yopougon, ce sont les petits commerçants, c'est-à-dire les vendeurs à la sauvette, qui se frottent les mains. Les gadgets chinois communément appelés " Chine talk ", ont envahi les espaces de vente. C'est la foire pour les moins nantis qui achètent à moindre coût des poupées, des pairs de chaussures, les torches et autres lampes tempête en prévision des coupures intempestives d'électricité dans les faubourgs précaires de cette commune. Contrairement aux populations des quartiers chics d'Abidjan tels qu'Angré, Riviera, Cocody et plateau, celles des quartiers précaires sont déjà en fête. C'est dans ces quartiers que les produits " made in Chine ", ont le plus de succès. Là-bas, on n'est pas tellement rigoureux sur la qualité. Pourvu que ça marche, séance tenante. Certaines personnes approchées, attendent à deux jours de la fête pour se lancer dans les achats. Ils expliquent que, faire des achats à un ou deux jours de la fête, est beaucoup plus favorable. Parce que, les vendeurs pressés de vite se libérer ne se montrent pas exigeants sur les prix.
Jean-Baptiste Essis
Jejbessis8@gmail.com
Dans quelques semaines, et plus précisément le 25 décembre 2009, ce sera la fête de Noël. Une réjouissance qui marque la naissance de l'enfant Jésus (Fils de Dieu), dans la religion chrétienne. C'est aussi l'occasion rêvée pour bon nombre de personnes d'offrir des cadeaux à leurs proches parents et autres connaissances. Cette année, l'engouement ne se fait pas trop sentir comme cela avait été le cas les années précédentes. Dans les grands centres de commerce tels qu'Adjamé forum, le black market, Leaders price, Sococé et autres superettes des II-Plateaux et de la Riviera, les clients se font désirer. Pourtant, tout est prêt pour les accueillir. Au grand marché d'Adjamé, les vendeuses de pagnes à la criée ont du mal à écouler leurs marchandises. Ami Cécile fait partie de ces femmes qui tentent depuis une semaine, de vendre leur stock de pagnes. "C'est difficile en ce moment d'écouler ma marchandise. Depuis une semaine, je ne parviens pas à liquider mon ancien stock. Ce n'est pas bon signe. On ne sent pas l'engouement des parents et cela m'inquiète. ", soutient Dame Ami Cécile. Certains parents que nous avons rencontrés dans les rues de Treichville, en train de faire leurs emplettes, font savoir que la situation n'est non plus pas rose chez eux. " Nous vivons un drame cette année. Mes deux enfants ont tous deux été admis au Bac. Je suis au chômage. J'ai des problèmes pour honorer leur scolarité. Pour la fête de noël, on verra ". Se resigne un père de famille qui a voulu l'anonymat. La plupart des commerçants éprouvent des difficultés en cette fin d'année pour augmenter leurs chiffres d'affaires. Ahmed est gérant d'un grand centre commercial, il ne cache pas sa déception en ces temps de vaches maigres. " L'année dernière, à cette même époque, j'avais déjà vendu plusieurs stocks de marchandises. A présent, je dirai que c'est dur pour nous les commerçants ". Dans les magasins les plus réputés d'Abidjan, la tendance est la même. Et les surveillants des rayons se tournent les pouces à attendre les clients. " Regardez monsieur, nous avons une cinquantaine de vélos pour enfants à liquider. Jusque-là, nous avons vendu que six vélos. Sincèrement, nous sommes toujours dans l'attente ". Explique un magasinier d'une grande boutique de la place. A Yopougon, ce sont les petits commerçants, c'est-à-dire les vendeurs à la sauvette, qui se frottent les mains. Les gadgets chinois communément appelés " Chine talk ", ont envahi les espaces de vente. C'est la foire pour les moins nantis qui achètent à moindre coût des poupées, des pairs de chaussures, les torches et autres lampes tempête en prévision des coupures intempestives d'électricité dans les faubourgs précaires de cette commune. Contrairement aux populations des quartiers chics d'Abidjan tels qu'Angré, Riviera, Cocody et plateau, celles des quartiers précaires sont déjà en fête. C'est dans ces quartiers que les produits " made in Chine ", ont le plus de succès. Là-bas, on n'est pas tellement rigoureux sur la qualité. Pourvu que ça marche, séance tenante. Certaines personnes approchées, attendent à deux jours de la fête pour se lancer dans les achats. Ils expliquent que, faire des achats à un ou deux jours de la fête, est beaucoup plus favorable. Parce que, les vendeurs pressés de vite se libérer ne se montrent pas exigeants sur les prix.
Jean-Baptiste Essis
Jejbessis8@gmail.com