x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le vendredi 11 décembre 2009 | Le Patriote

La refondation et ses relais ont encore fait du faux - Kalilou Thiero n’a jamais été chauffeur d’Houphouët-Boigny

Alassane Ouattara, le président du RDR, candidat à la prochaine présidentielle, ne finit pas de donner le tournis à Laurent Gbagbo et à ses relais, connus et masqués. Pour le dénigrer, parce qu’incapables de critiquer son bilan à la Primature et de porter la contradiction à ses solutions de renaissance de la Côte d’Ivoire, la refondation et ses sbires sortent régulièrement des personnages grotesques, des parfaits clowns, qui viennent exactement les desservir et montrer aux yeux de l’opinion nationale et internationale que Ouattara est l’homme de la situation, pour présider aux destinées de notre pays. Après Ibrahim Padjofè en 2000, Kamagaté en 2002, et pour rester fidèle au dicton «jamais deux sans trois», la refondation et ses caisses de résonnance, nous brandissent un autre comédien. En la personne de Kalilou Thiero, dit-on, «ancien chauffeur de Félix Houphouët Boigny». A la lecture de ce condensé d’énormités et de ce fatras de galimatias, une question saute à l’esprit du lecteur : qui est à plaindre entre le sieur Kalilou et les confrères qui ont publié l’interview? Une lecture, même superficielle, du texte aurait permis à nos confrères d’éviter de se rendre ridicules. Jugez- en vous-même! De prime abord, Kalilou prétend avoir été engagé par Houphouët-Boigny en 1960 et de l’avoir servi pendant 40ans. A le croire, il a donc conduit le premier président ivoirien jusqu’en 2000. Un curieux raisonnement pour les Ivoiriens qui savent qu’Houphouët Boigny a été rappelé à Dieu le 7 décembre 1993. Qui a-t-il donc conduit de 93 à 2000? Roulait-il sa voiture en pensant que Boigny y était assis derrière lui? Il faut s’interroger sur l’état mental de l’interviewé. On se persuade davantage de la sénilité et de l’amnésie qui visitent Kalilou quand il parle de la nomination d’Alassane Ouattara: «… Houphouët a donc sauté sur l’occasion pour contrer Sankara en le nommant Premier ministre». Une grosse bourde que les artificiers du régime n’ont pas vue. En effet, quand Ouattara devenait Premier ministre en 1990, Thomas Sankara, ancien président du Faso n’était plus de ce monde, depuis trois ans. Comment Houphouët pouvait-il le contrer ? Nous sommes en plein dans le délire avec Kalilou Thiero! L’entretien devient pratiquement cocasse quand le fameux chauffeur parle des confidences que lui faisait Houphouët Boigny. Sur toutes ses déclarations concernant les confidences du prédécesseur de Bédié, Kalilou Thiero, est bien splendide et merveilleux de détruire lui-même, ses thèses sur la carte de séjour et sur Alassane Ouattara : « la plupart du temps, dès que cela relève de la confidence ou du privé, il (Houphouët) appuie sur un bouton qui permet d’afficher une vitre qui nous sépare pour ne rien entendre ». Heureux qui comme Kalilou nous dit lui-même qu’il est un fieffé menteur.

Aka Lambert, Kouadio Bah et Ezan: les trois chauffeurs d’Houphouët-Boigny

«A beau mentir, qui vient de loin». Cet adage est suffisamment évocateur pour épingler le justicier de la refondation. En effet, si Félix Houphouët Boigny n’est plus vivant, n’empêche qu’il a une grande famille, à même de rétablir la vérité sur la «collaboration» du bâtisseur de la Côte d’Ivoire moderne avec l’indélicat personnage, qui a réussi à tromper les frontistes et leurs alliés. Aka Bony, le neveu d’Houphouët-Boigny, très choqué devant les fadaises de Kalilou, a tenu à apporter les éclairages suivants. Selon ce digne descendant, Houphouët Boigny, de son vivant, n’a eu que trois chauffeurs. Le premier était son neveu Aka Lambert, qui l’a servi, pour des raisons de sécurité bien évidentes, de la veille des Indépendances jusqu’en 1966, avant de devenir son chargé de mission personnel. Le second chauffeur a été Kouadio Bah, resté en poste de 1966 à 1975. Enfin le dernier à conduire Houphouët-Boigny, de 1975 jusqu’à sa disparition, a été Ezan. A l’évidence donc, Kalilou Thiero n’a jamais été le chauffeur du président Houphouët-Boigny, encore moins un de ses proches. Sa relation de faits créés de toutes pièces, montre bien que nous avons affaire à un gros mythomane qui est parvenu à flouer la refondation.

Le vrai débat: qui peut sauver la Côte d’Ivoire?

En décidant d’ouvrir à quelques mois de la présidentielle le vain débat sur la nationalité du patron des Républicains, la refondation et son chef font preuve de fébrilité. Pis, ils attestent clairement qu’ils sont en manque d’argument, en panne sèche de stratégie pour séduire l’électorat. Comment engager un débat qui n’a aucune chance de prospérer, dans la mesure où Alassane Ouattara est candidat et qui plus est, les ivoiriens savent que l’ancien gouverneur de la BCEAO est un Ivoirien authentique, qui a subi l’exclusion, la diabolisation, les calomnies, pour la simple raison que ces concurrents avaient peur de l’affronter dans une compétition loyale et démocratique? Pour sûr, le Rassemblement Des Républicains et son président, en tournée dans le Denguélé et le Bafing, pour proposer leur programme de gouvernement et de société, n’entendent pas se laisser distraire par ce type de combat d’arrière- garde, qui n’a que trop divisé les Ivoiriens. On l’aura compris. Le candidat des socialistes ivoiriens et son entourage qui ont montré en dix ans, une incapacité notoire à gérer les biens publics, savent que la messe de requiem est dite pour eux. Bilan contre bilan, programme contre programme, Laurent Gbagbo n’arrive même pas à la cheville d’Alassane Ouattara. On comprend aisément, comme le dit l’ancien DGA du Fonds Monétaire International, que le FPI ne fait que copier et plagier ses propositions et solutions de remise sur les rails de la Côte d’Ivoire. Le vrai débat qui prévaut, c’est de savoir qui est l’homme de la situation capable de résoudre les problèmes et répondre aux préoccupations des Ivoiriens. La Côte d’Ivoire a véritablement besoin d’un homme et d’une équipe adossée aux valeurs de probité, de compétence, d’excellence, de bonne gouvernance et de gestion transparente, pour régler les problèmes de développement, d’école, de santé, de logement, d’emplois… Sur tous ces sujets, Alassane Ouattara a un programme clair, chiffré et détaillé, aux antipodes de la gestion improvisée, hasardeuse et familiale qu’on nous sert depuis dix ans. Entre celui qui a fait ses preuves en seulement trois ans et celui qui fait de nouvelles promesses, après avoir passé une décennie à plonger le pays dans le noir, les Ivoiriens ont une adresse et une solution: Alassane Dramane Ouattara.
Bakary Nimaga
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ