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Économie Publié le samedi 12 décembre 2009 | Le Nouveau Réveil

Filière café-cacao : Les détenus victimes de violations des droits de l`homme

A la faveur de la célébration du 61ème anniversaire des droits de l'homme, de nombreuses violations ont été dénoncées ici en Côte d'Ivoire. La presse, notamment, a, fait cas de certaines tueries mais a dans sa grande majorité, oublié de mentionner que bien que vivantes, des personnes emprisonnées sont privées de leurs droits même les plus élémentaires. C'est le cas de certains dirigeants de la filière café-cacao incarcérés depuis 18 mois sans jugement à la Maca. Cette situation, en effet, pose le problème du non respect des droits de l'homme. Il s'agit là, de la violation du principe de la présomption d'innocence. Car au regard de l'article 11 de la Déclaration universelle des droits de l'homme : "Toute personne accusée d'un acte délictueux, est présumée innocente jusqu'à ce que sa culpabilité ait été établie au cours d'un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées". Or dans le cas d'espèce, sans même donner la preuve de leur culpabilité, les détenus sont accusés de détournement de fonds, d'abus de confiance, d'escroquerie, d'abus de biens sociaux etc. Toute chose qui porte atteinte à leur honneur et à leur réputation. Parce que dans le cadre de ce dossier, ces barons de la filière sont l'objet d'un lynchage judiciaire, médiatique alors que les faits qui leur sont reprochés ne sont pas encore constitués. Que dire de la détention préventive ? A ce niveau également, il faut dire qu'il y a violation des règles si on s'en tient à l'article 137 du code de procédure pénale ivoirien qui stipule que "la liberté est de droit" et que "la détention préventive est une mesure exceptionnelle". Malheureusement, toutes les démarches effectuées par les conseils des détenus qui bénéficient en principe de la présomption d'innocence en vue d'une liberté provisoire n'ont pu aboutir. Ces derniers, en plus, ne jouissent pas d'un procès équitable quand on se réfère aux nombreux audits auxquels ils n'ont pas véritablement pris part. D'ailleurs aux yeux de l'opinion publique, ils sont présentés comme des coupables et leurs parents victimes souvent de toutes les moqueries. Et comme pour boucler la boucle, on a constaté, dans cette affaire, une violation des droits des femmes enceintes et des nourrissons. Car aux termes de la convention des Nations Unies sur les droits des enfants du 20 novembre, "L'enfant a droit à une aide et une assistance spéciale …" Malgré cette disposition, une dame enceinte au nombre des détenus a accouché sans qu'on ne lui accorde la liberté provisoire et elle est aujourd'hui séparée de son enfant. Tous ces cas portent gravement atteinte aux droits de l'homme en Côte d'Ivoire
DJE KM
cathycelio@yahoo.fr

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