Et revoilà le Centre de commandement des opérations de sécurité (Cecos) dans ses œuvres. Dans la plus grande discrétion, des éléments du général Guai Bi Poin Georges sous la conduite d’un capitaine de Gendarmerie dont nous taisons le nom, ont fait irruption le vendredi dernier de 4 h au petit matin dans le village de Toupa (Dabou) et procédé à des arrestations. Combien de personnes ont-ils arrêté ? 100 ? 50 ?Difficile d’y répondre. Une source anonyme du Cecos est pourtant formelle : «Il s’agit de 15 personnes et non 2OO. Nous avons agi sur réquisition du procureur de Yopougon, Daleba dont la compétence territoriale s’étend à Dabou».
«Ma petite sœur s’est réveillée pour faire le ménage et préparer son étale de vente de beignets lorsqu’elle a été interpellée. Les agents lui ont demandé son récépissé d’enrôlement et le document utilisé pour faire cette opération. Avec son récépissé et la copie de son acte de naissance, elle a été embarquée sans brutalité avec plusieurs autres personnes, destination, siège du Cecos à Cocody», explique un frère de la jeune fille mise aux arrêts. L’affaire qui a commencé à faire grand bruit indispose le commandement du Cecos à telle enseigne que depuis hier dimanche les parents de ces présumés fraudeurs sur la nationalité n’ont plus accès à leur proche. «Les agents en faction nous ont dit que l’ordre vient d’en haut, de ne plus nous laisser voir nos parents. Les repas sont déposés au poste de police où promesse est faite de les acheminer aux destinataires», renchérit notre interlocuteur.
En recoupant les sources, il ressort qu’il s’agit d’une vaste opération dit-on de nettoyage du listing électoral lancée par le régime qui consiste pour ses supporters, à adresser des courriers anonymes aux brigades de gendarmerie, aux commissariats de police et aux tribunaux, pour contester la nationalité de personnes inscrites sur la liste électorale. Une curieuse pratique bien contraire à la loi électorale qui est en train de gagner du terrain sous le regard passif de l’opposition et de la Commission électorale indépendante.
Nos efforts pour recueillir une version officielle du Cecos et du procureur de Yopougon sont restés vains. Nous y reviendrons.
Coulibaly Brahima
«Ma petite sœur s’est réveillée pour faire le ménage et préparer son étale de vente de beignets lorsqu’elle a été interpellée. Les agents lui ont demandé son récépissé d’enrôlement et le document utilisé pour faire cette opération. Avec son récépissé et la copie de son acte de naissance, elle a été embarquée sans brutalité avec plusieurs autres personnes, destination, siège du Cecos à Cocody», explique un frère de la jeune fille mise aux arrêts. L’affaire qui a commencé à faire grand bruit indispose le commandement du Cecos à telle enseigne que depuis hier dimanche les parents de ces présumés fraudeurs sur la nationalité n’ont plus accès à leur proche. «Les agents en faction nous ont dit que l’ordre vient d’en haut, de ne plus nous laisser voir nos parents. Les repas sont déposés au poste de police où promesse est faite de les acheminer aux destinataires», renchérit notre interlocuteur.
En recoupant les sources, il ressort qu’il s’agit d’une vaste opération dit-on de nettoyage du listing électoral lancée par le régime qui consiste pour ses supporters, à adresser des courriers anonymes aux brigades de gendarmerie, aux commissariats de police et aux tribunaux, pour contester la nationalité de personnes inscrites sur la liste électorale. Une curieuse pratique bien contraire à la loi électorale qui est en train de gagner du terrain sous le regard passif de l’opposition et de la Commission électorale indépendante.
Nos efforts pour recueillir une version officielle du Cecos et du procureur de Yopougon sont restés vains. Nous y reviendrons.
Coulibaly Brahima