La tension demeure entre la Commission électorale indépendante (Cei) et ses commissaires qui lui réclament le paiement intégral de leur indemnité due depuis juin, pour certains. Le mot d'ordre d'arrêt de travail lancé par les intéressés à cet effet a été largement suivi, puisque nombreux sont les centres de contentieux ou les Cei locales qui l'ont observé ce week-end. « Nous étions dans notre centre samedi mais nos portes sont restées fermées aux pétitionnaires. Hier, nous avons décidé de ne pas reprendre le travail et ce jusqu'à nouvel ordre », a déclaré l'un des commissaires de la Cocody qui a requis l'anonymat. En effet, selon les agents de la Cei, cela fait plus de six mois qu'ils n'ont pas perçu leur salaire. Ne voulant pas entraver le processus électoral en cours, ces commissaires avaient fait des revendications tout en poursuivant le règlement du contentieux. Mais parce qu'ils n'ont pas eu gain de cause, disent-ils, ils sont passés à la méthode forte pour se faire entendre. Le porte-parole de la Cei, M. Bamba Yacouba, joint hier par téléphone, a affirmé que deux parties des indemnités ont été versées. « Nous avons déjà versé deux parties de l'argent que doivent percevoir les commissaires. Et nous poursuivons les discussions avec le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud) de sorte que le reste des indemnités soit réglé le plutôt possible », a-t-il expliqué, soutenant qu'aucun arrêt de travail n'a été observé. Pour lui, une permanence a été assurée ce week-end.
P.A.T.
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