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Politique Publié le mercredi 16 décembre 2009 | Le Temps

Serge Attienyo, port parole des chefs d`entreprises pour le Plebiscite de Gbagbo : “C`est le seul qui peut sauver notre pays”

Le cercle des soutiens au Président Laurent Gbagbo à la prochaine présidentielle en Côte d'Ivoire continue de s'élargir. Des chefs et dirigeants d'entreprises ont décidé d'apporter leur grain de sel pour son plébiscite. Leur porte-parole, Serge Attiényo, en donne les raisons.


Pourquoi avez-vous décidé d'apporter votre soutien au Président de la République?

Nous pensons qu'il est, aujourd'hui, le choix pour mieux diriger la Côte d'Ivoire. Il a un savoir-faire qui épate. Sachez que le Président de la République n'est pas notre ami. Nous ne comptons pas parmi les personnes qui le côtoient. De loin, nous le regardons. Et nous l'apprécions pour ce qu'il sait faire. On dit que la perfection n'est pas de ce monde. Mais nous pensons que l'homme peut arriver à la perfection. Ce monsieur s'est attelé à redonner la paix la Côte d'Ivoire. Il a reconstruit cette paix pas à pas, avec la forme et la méthode. On se rend compte qu'on ne connaissait pas le Président Laurent Gbagbo. On l'a connu opposant. Il a complètement transcendé. C’est un homme transformé qui est devenu un grand homme d'Etat. Regardons comme il dirige la Côte d'Ivoire avec dextérité. D'autres, de leur poste, auraient rué dans les brancards. Mais, lui, prend le temps de doser toutes actions. Nous pensons que ce monsieur est très loin de l'argent. Nous sommes heureux qu'aucune banque, aucun pays ne soit venu dire que le Président Laurent Gbagbo a plusieurs comptes à l'extérieur.


Que gagnent les chefs et dirigeants d'entreprises à soutenir le Président Laurent Gbagbo ?

Nous avons eu l'occasion de le suivre dans tous ses voyages. Ce que nous gagnons avec lui est grand. Nous ne voyons pas notre nombril. Nous voyons l'engouement que le Président Gbagbo crée dans la population. Dans ses tournées, il demande aux populations d'arrêter de compter sur l'Etat providence. Et que chacun retrousse ses manches. Pour être entrepreneur dans le secteur d'activité qui lui sied. Si chacun d'entre nous se bat au quotidien, ce sera avantageux et nous y arriverons. Le paradoxe, c'est que l'homme se bat. Mais quand la difficulté arrive, il abandonne. Or, c'est lorsqu’on franchit les difficultés qu’on trouve ce qui est disposé pour nous. Hélas, la majeure partie des chefs d'entreprises baisse les bras devant la difficulté. Le Président Laurent Gbagbo est un exemple pour nous. C'est un éternel combattant. Il était combattant dans l'opposition. Il est combattant en étant chef d'Etat. Le combat qu'il mène aujourd'hui, c'est de faire de la Côte d'Ivoire est un pays indépendant économiquement. Notre pays ne sera pas libre économiquement s’il n'y a pas des entreprises qui se créent. La Côte d'Ivoire grâce à lui, est restée un pays debout. Les adversaires du Président de la République, au commencement de cette guerre, ont eu à occuper 60% du territoire national. Mais à partir des 40% qu'il détient, le chef de l'Etat a su préserver les acquis. On dira que notre pays rencontre des difficultés financières. C'est vrai. Demander aux Somaliens et autres pays en guerre où ils en sont avec les fondamentaux de leur existence. Ici, les Douanes, le Trésor, les Impôts n'ont pas volé en éclat. La majeure partie de notre économie demeure. Il faut rappeler que tous les fonctionnaires de la Côte d'Ivoire sont payés. Des augmentations des salaires ont été faites pendant la guerre. Des corps de métiers ont fait des revendications. Pour certains, elles ont été satisfaites. Pour d'autres, il leur a demandé de patienter. Mieux, il s'est attelé à payer les dettes extérieures. Et un tant soit peu les dettes intérieures. C'est vrai que tout n'est pas rose. Mais tout n'a pas volé en éclats. Ne soyons pas obnubilés par les élections. Voyons les choses avec un cœur sincère. La Côte d'Ivoire est restée digne en gardant ses fondamentaux économiques et administratifs. Il faut dire que pendant cette guerre, des entreprises sont venues s'installer en Côte d'Ivoire. Cette situation continue. Les entreprises viennent au quotidien. Nous allons vous donner bientôt des chiffres sur les entreprises qui accourent vers notre pays. Dans ce contexte difficile, Laurent Gbagbo a donné envie à des sociétés de venir pendant que d'autres prennaient le large. Ce monsieur nous permet de croire en notre potentialité.


Comment allez-vous travailler sur le terrain pour la réélection du Président Laurent Gbagbo ?

Nous allons travailler en symbiose avec la Direction nationale de campagne. Nous n'allons pas agir en désordre. Nous allons faire des meetings de motivation à travers toute la Côte d'Ivoire pour appeler tous nos frères chefs d'entreprises qui soutiennent le Président Laurent Gbagbo à se mobiliser. Après cette campagne, nous viendrons “jouer une demi finale à Abidjan”. Au cours de laquelle, nous allons inviter le chef de l'Etat à revenir nous découvrir. Nous allons lui montrer qui nous sommes. Nous sommes déjà en actions. Puisque nous sommes à la recherche des électeurs. Nous faisons du porte à porte, des rencontres avec des chefs d'entreprises pour leur expliquer le bien-fondé du choix du Président Gbagbo. En tout cas, nous avons pêché beaucoup. Certains nous attendaient pour embarquer dans le train. Nous allons également trouver des moyens financiers à mettre à la disposition de la Direction nationale de campagne. Nous donnerons des ressources humaines et le relationnel que nous avons dans l'organisation d'événements. Parmi nous, il y a des personnes qui savent organiser les fêtes. Cette élection va rester dans les annales de la Côte d'Ivoire comme l'une des élections les plus ouvertes.

C'est-à-dire ?

Il n'y aura pas de “technologie électorale”. Nous allons démontrer notre savoir-faire dans le travail. Nous avons des personnes avec nous qui ont le pouvoir de penser et d’écrire des événements. Comme par exemple une campagne présidentielle avec tous les outils qui permettent au candidat de s'exprimer. Chacun va apporter son savoir-faire dans son domaine au Président Laurent Gbagbo.


Quelle est la différence entre votre candidat et les autres ?

Permettez- nous de passer plus de temps à parler de notre candidat plutôt que des autres candidats. Le Président Laurent Gbagbo a un tempérament pondéré. Il ne répond pas aux coups de pied des autres. Il a une vision pour son pays. Nous sommes en pleine difficulté et c'est en ce moment qu'il trouve des ressources humaines, matérielles, financières pour bâtir effectivement la capitale politique de notre pays. Il trouve également les moyens de réaliser le prolongement de l'autoroute jusqu'à Yamoussoukro. Sans oublier les pipelines qui ont été mis en place. Ce sont des grands chantiers qu'on ne perçoit pas maintenant. Le pays n'est pas en ruine. Il y avait beaucoup d'animosité pendant la guerre. Mais Le Président Gbagbo les a dépassées pour tendre la main à ceux d'en face. Les posologies que l'on nous a prescrites pour “guérir” notre mal n'ont rien apporté. Dans sa vision, il a été éclairé pour initier le Dialogue direct. Il a l'humilité de dire que le Dialogue direct a été possible grâce à certaines personnes qui l'ont côtoyé. C'est avec ces personnes qu'il en a discuté. N'oublions pas l’électrification rurale. C'est dans cette période de crise qu'il continue d'électrifier nos villages, campements et autres. On ne doit pas oublier l'école gratuite qu'il a initiée. C'est à Abidjan que les enfants sont en uniforme à l'école. Faisons un tour à l'intérieur du pays. Les parents sont soulagés. Que dire du décrochage des enseignants ? Qui aurait cru que c'était possible ? Notre pays est debout. Il y a des Etrangers qui viennent chez nous. Ils s'étonnent.


De quoi ?

De l'ambiance bon enfant qui règne. De voir qu'en Côte d'Ivoire, on arrive à sortir. Nous connaissons des partenaires étrangers qui sont arrivés d'Asie. Ils ont leur siège au Nigeria. Ils soutiennent être plus en sécurité en Côte d'Ivoire que dans d'autres pays africains.


Pourtant, il y a certaines entreprises qui voient autre chose ?

C'est de bonne guerre. Il serait incongru de notre part de ne pas laisser la latitude à d'autres d'avoir une autre appréciation. Nous avons décidé de choisir le Président Laurent Gbagbo. Nous avons développé plus haut les raisons. Ceux qui disent que le pays va mal, libre à eux d'apprécier. Nous n'entrerons pas dans cette guéguerre d'appréciation. Nous avons donné notre point vue. Ils ont donné le leur. Nous disons que, malgré la situation dans laquelle nous sommes, il n'y a pas de quoi désespérer. D'ici un an, notre aéroport aura une certification. Afin qu'on puisse décoller d'ici pour aller directement aux Etats-unis. C'est pendant la guerre que tout cela est en train d'être fait. Notre pays continue de travailler. Les différents portiques du port ont été acquis en pleine guerre. C’est le summum de la perfection qu'on voit dans les ports à travers le monde entier. Ce sont des choses que nous vivions. Nous prenons le cas de la Sotra. Malgré les difficultés, cette société a réussi à augmenter son parc auto pour le bien-être des populations ivoiriennes. Autant des entreprises sont parties parce qu'elles ne voyaient pas de débouchés, autant d'autres sont restées. Et certaines viennent s'installer dans notre pays. Parce qu'ils ont cru en ce pays. Pour eux, c'est un pays d'avenir. Pour nous, l'appréciation des uns et des autres est libre. D'aucuns peuvent dire que le pays est à genoux. Et que tant qu'il n'y aura pas d'élection, on ne pourra pas se relever. Nous, de notre côté, disons que la Côte d'Ivoire n'est pas à genoux. Les élections ne sont pas pour nous ce qui va permettre d'une manière systématique à notre pays de sortir de l'ornière. Nous pensons que c'est le comportement des uns et des autres. Dans les tous cas, d'ici peu, on parlera des élections au passé. Pour nous, ce n'est pas un rêve. Mais une réalité. Elle n'est pas lointaine. Vous pensez qu'au sortir de ces élections, on aura des “pluies de milliards”. Il va falloir retrousser les manches pour travailler mieux.


Il y a des candidats qui promettent des milliards…

Si nous avions cette facilité de trouver des milliards, nous aurions commencé par développer notre région de naissance. Afin de prouver, pendant que nous ne sommes pas président, ce que nous pouvons réaliser pour notre région. C'est aussi simple que bonjour. Les régions dans lesquelles nous nous reconnaissons comme leaders, où nous nous prenons pour le nombril la terre, nous aurions réalisé l'irréalisable pour tous ceux qui vivent la-bas. C'est-à-dire ce que les chefs d'Etat qui se sont succédé à la tête de ce pays n'ont pu faire ! Si on peut avoir autant de milliards, nous n'attendrions pas d'être président pour aider nos populations. Nous sommes désolés. Il faut le faire maintenant pour que tout le monde voit ce que nous pouvons faire si on devient Président.


Vous êtes chef d'entreprises et vous soutenez le Président Gbagbo. Et pourtant, certains milieux d'affaires ne l'apprécient pas…

Evidement parce que ce monsieur n'est pas porté sur l'argent. Nous ne le connaissons pas personnellement. Nous faisons un métier qui est la communication. Et ce métier nous exige d'étudier tout le monde. Afin de le connaître sur le plan psychologique, de disséquer ses messages, de l'étudier au quotidien. Nous pensons que ce monsieur, autant il souhaite que des entrepreneurs existent nombreux en Côte d'Ivoire, autant il n'est pas celui là qui se complait à tourner dans le milieu des affaires. Parce que ce n'est pas un affairiste. Peut-être les hommes d'affaires auxquels vous faites allusion ont leur perception de celui qui leur sied pour diriger la Côte d'Ivoire. Nous savons qu'il y a des choses qui ne vont pas. Il va falloir mettre de l'ordre. Regardons le cas du gouvernement. Le Président de la République gère un gouvernement dont il n'est pas le maître absolu. Il n'est pas libre de limoger qui il veut. Il est obligé de subir les choses jusqu'aux élections. Il ne faut pas lui demander de faire des miracles. Il y a des membres du gouvernement qui, plutôt que de travailler pour le pays, travaillent pour leur parti. Mieux, ils critiquent ce gouvernement comme s'ils n'y sont pas. C'est un paradoxe. Mais dire que le milieu d'affaires n'apprécie pas le Président Laurent Gbagbo, ce n’est pas exact. Il n’est pas un “monsieur 10%”. C'est un homme qui est très éloigné de l'argent. Nous avons eu des chefs d'Etat dont les enfants étaient dans les affaires. On sait quel préjudice qu'ils ont causé au pays. Ce ne sont pas les enfants de Félix Houphouët-Boigny. Encore moins ceux de Laurent Gbagbo. Suivez notre regard.


A quand la sortie officielle de votre mouvement ?

Nous vous donnons rendez-vous très bientôt au palais de la Culture pour vous montrer ce que nous valons. Nous allons ouvrir un compte bancaire où chaque chef d'entreprise apportera sa contribution pour le plébiscite de notre candidat. Nous disons plébiscite parce que nous savons qu'il sera élu. Nous voulons donner de la qualité à cette élection. Laurent Gbagbo, comme un maestro, va étaler ses adversairesl


Y. Gbané & G. Brence
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