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Économie Publié le jeudi 17 décembre 2009 | Le Temps

Fin de la crise de la banane, compensation - Les pays Acp recevront plus de 111 milliards de Fcfa

L’Union européenne, les Etats-Unis et les pays producteurs de banane ont paraphé à Genève, un accord mettant fin au plus ancien des contentieux commerciaux de la planète. La guerre de la banane, qui a débuté à la signature du traité de Rome en 1957, voire avant, opposait les Européens à l'Amérique latine et d'autres pays producteurs qui dénonçaient le régime douanier préférentiel accordé aux producteurs des pays Acp (Afrique, Caraïbe et Pacifique). Le pacte devrait être officiellement signé l'année prochaine. Les 27 Etats membres de l'Ue devant l'approuver séparément, le processus pourrait durer de six à neuf mois."Je suis heureuse de voir le plus ancien litige commercial enfin régler", a déclaré à l'agence Reuters la commissaire européenne au Commerce, Benita Ferrero-Waldner. "Aujourd'hui, nous faisons l'Histoire parce que ce contentieux a trop longtemps empoisonné les relations commerciales mondiales", a-t-elle ajouté. Aux termes de l'accord, l'Union européenne, premier importateur mondial de banane, s'engage à réduire les tarifs douaniers appliqués aux importations de banane des pays hors-Acp, de 176 dollars la tonne (120 euros) actuellement à 148 dollars dans un premier temps, puis graduellement à 114 dollars en 2017. En contrepartie, les producteurs latino-américains et les Etats-Unis acceptent d'abandonner leur recours devant l'Organisation mondiale du commerce (Omc). Les pays Acp les plus pauvres, pour l'essentiel d'anciennes colonies européennes, recevront environ 200 millions d'euros à titre de compensation de leur manque à gagner. Même s'ils n'exportent pas de banane, les Etats-Unis sont partie prenante, les grands distributeurs comme Chiquita, Del Monte et Dole étant des entreprises américaines. L'accord est censé conduire à une baisse des prix des bananes sur les étals en accentuant la concurrence entre producteurs. Pascal Lamy, directeur général de l'Omc qui a joué un rôle discret dans l'ultime ligne droite, a espéré lui que "l'esprit de pragmatisme, de créativité et de diplomatie (qui a prévalu dans ce dossier) pourrait revigorer le cycle de Doha des négociations" commerciales internationales.
Reuter
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