Silvain Takoué sort un livre aux Editions "Le Réveil" le 23 décembre, qui fera date dans l'histoire de l'écriture en Côte d'ivoire. Dans cette interview exclusive, l'auteur parle de " Gbagbo-le-petit " et de sa portée dans la lutte pour la démocratie en Côte d'Ivoire.
Vous sortez un livre le 23 décembre prochain aux éditions "Le Réveil". Pouvez-vous présenter le livre aux lecteurs ?
C'est un livre qui décrit avec réalisme le quotidien des Ivoiriens sous un régime qu'on connaît aujourd'hui, celui de Laurent Gbagbo. Tout ce qui est dit dans le livre n'est pas nouveau en Côte d'Ivoire. Le livre n'est qu'une restitution de la vérité sur tout ce qui se passe dans notre pays.
Quelles sont ces vérités dont parle votre livre ?
C'est essentiellement tout le système de gestion de notre pays. Nous parlons de crimes, mais c'est tout ce que le régime de Laurent Gbagbo a comptabilisé dans sa gestion, tout ce que nous avons connu comme dérives, comme abus du pouvoir.
Votre livre va certainement déranger. N'avez-vous pas peur ?
Est-ce qu'on peut avoir peur de servir la cause du peuple ? Celui même que vise ce livre n'a pas eu peur d'épouser la cause du peuple, en son temps. Donc, il a tracé une voie que nous suivons.
Quelle est la portée de votre collaboration avec les Editions "Le Réveil" ?
Il n'y avait pas sur la place de maison d'édition courageuse pour publier un tel livre. Les Editions "Le livre" sont donc une maison d'édition courageuse. Mon manuscrit a été accepté dans cette maison et je pense qu'il n'y a pas plus patriote qu'elle. L'objectif du livre est un devoir de mémoire. Alors, cette maison d'édition qui a accepté ce livre a joué son rôle.
Quel est le sens de votre combat contre Laurent Gbagbo ?
Mais je ne personnalisé pas le combat.
Puisque votre livre s'intitule “Gbagbo, le petit”.
Qui est à la tête du pays ? C'est à lui de nous dire pourquoi il gouverne le pays d'une façon que le peuple n'apprécie pas du tout. Le peuple n'a pas de parole dans notre pays. Mais, il faut rompre ce silence du peuple. Le silence du peuple ne doit plus constituer un problème. Si les députés de la nation gardent le silence alors que le pays subit une crise profonde, il faut que les intellectuels prennent le relais.
Votre titre, monsieur Takoué, est quand même bizarre : "Gbagbo, le petit". Quel est le contenu sémantique de ce titre ?
Laurent Gbagbo est un historien, il doit savoir qu'un coup d'Etat constitutionnel a été perpétré par Napoléon III en 1852 (le 02 décembre 1852). Et ce coup d'Etat a provoqué le sursaut intellectuel, le sursaut des intellectuels de l'époque dont Victor Hugo que vous connaissez tous. Victor Hugo, par réaction intellectuelle et politique, a sorti un pamphlet qu'il a intitulé "Napoléon, le petit". C'est donc par référence à cela. C'est donc un devoir de mémoire et Gbagbo, est historien, il le sait. On l'amène à se remémorer la façon dont on traite les souverains qui ne sont pas démocrates.
Donc, Gbagbo n'est pas démocrate?
Ce n'est pas moi qui le dis. Le démocrate, c'est celui qui exerce la démocratie. Mais, on voit bien que ce n'est pas le cas sous Gbagbo. Donc ce livre informe le peuple et l'opinion sur la nature réelle, sur le visage réel que le régime Gbagbo a sous son masque. Il porte le masque du démocrate parfait, alors que sous ce masque, il y a le vrai visage, la dictature personnifiée.
C'est la peinture d'un tableau noir du régime Gbagbo. N'y a-t-il point de lueur d'espoir dans le livre ?
Mais, si ! Cette lueur d'espoir viendra du peuple. Il faut que le peuple se dise que l'écaille doit lui tomber des yeux. A partir de la lecture de ce livre, vous verrez que l'écaille tombera des yeux du peuple. A ce moment-là, le peuple verra clairement l'horizon.
Dans votre avenir immédiat d'écrivain, jusqu'où comptez-vous mener cette aventure d'écriture ? Que promettez-vous à vos lecteurs, après ce qui va sortir le 23 décembre prochain ?
C'est toute une série de parutions. Après ce premier livre, il y aura d'autres parutions qui seront mises en mouvement jusqu'à ce que la Côte d'Ivoire soit le pays de la démocratie. Les Ivoiriens n'en finiront plus de voir ce genre de livre pour apporter notre pierre à l'édification de la démocratie en Côte d'Ivoire.
Interview réalisée par François Konan
Vous sortez un livre le 23 décembre prochain aux éditions "Le Réveil". Pouvez-vous présenter le livre aux lecteurs ?
C'est un livre qui décrit avec réalisme le quotidien des Ivoiriens sous un régime qu'on connaît aujourd'hui, celui de Laurent Gbagbo. Tout ce qui est dit dans le livre n'est pas nouveau en Côte d'Ivoire. Le livre n'est qu'une restitution de la vérité sur tout ce qui se passe dans notre pays.
Quelles sont ces vérités dont parle votre livre ?
C'est essentiellement tout le système de gestion de notre pays. Nous parlons de crimes, mais c'est tout ce que le régime de Laurent Gbagbo a comptabilisé dans sa gestion, tout ce que nous avons connu comme dérives, comme abus du pouvoir.
Votre livre va certainement déranger. N'avez-vous pas peur ?
Est-ce qu'on peut avoir peur de servir la cause du peuple ? Celui même que vise ce livre n'a pas eu peur d'épouser la cause du peuple, en son temps. Donc, il a tracé une voie que nous suivons.
Quelle est la portée de votre collaboration avec les Editions "Le Réveil" ?
Il n'y avait pas sur la place de maison d'édition courageuse pour publier un tel livre. Les Editions "Le livre" sont donc une maison d'édition courageuse. Mon manuscrit a été accepté dans cette maison et je pense qu'il n'y a pas plus patriote qu'elle. L'objectif du livre est un devoir de mémoire. Alors, cette maison d'édition qui a accepté ce livre a joué son rôle.
Quel est le sens de votre combat contre Laurent Gbagbo ?
Mais je ne personnalisé pas le combat.
Puisque votre livre s'intitule “Gbagbo, le petit”.
Qui est à la tête du pays ? C'est à lui de nous dire pourquoi il gouverne le pays d'une façon que le peuple n'apprécie pas du tout. Le peuple n'a pas de parole dans notre pays. Mais, il faut rompre ce silence du peuple. Le silence du peuple ne doit plus constituer un problème. Si les députés de la nation gardent le silence alors que le pays subit une crise profonde, il faut que les intellectuels prennent le relais.
Votre titre, monsieur Takoué, est quand même bizarre : "Gbagbo, le petit". Quel est le contenu sémantique de ce titre ?
Laurent Gbagbo est un historien, il doit savoir qu'un coup d'Etat constitutionnel a été perpétré par Napoléon III en 1852 (le 02 décembre 1852). Et ce coup d'Etat a provoqué le sursaut intellectuel, le sursaut des intellectuels de l'époque dont Victor Hugo que vous connaissez tous. Victor Hugo, par réaction intellectuelle et politique, a sorti un pamphlet qu'il a intitulé "Napoléon, le petit". C'est donc par référence à cela. C'est donc un devoir de mémoire et Gbagbo, est historien, il le sait. On l'amène à se remémorer la façon dont on traite les souverains qui ne sont pas démocrates.
Donc, Gbagbo n'est pas démocrate?
Ce n'est pas moi qui le dis. Le démocrate, c'est celui qui exerce la démocratie. Mais, on voit bien que ce n'est pas le cas sous Gbagbo. Donc ce livre informe le peuple et l'opinion sur la nature réelle, sur le visage réel que le régime Gbagbo a sous son masque. Il porte le masque du démocrate parfait, alors que sous ce masque, il y a le vrai visage, la dictature personnifiée.
C'est la peinture d'un tableau noir du régime Gbagbo. N'y a-t-il point de lueur d'espoir dans le livre ?
Mais, si ! Cette lueur d'espoir viendra du peuple. Il faut que le peuple se dise que l'écaille doit lui tomber des yeux. A partir de la lecture de ce livre, vous verrez que l'écaille tombera des yeux du peuple. A ce moment-là, le peuple verra clairement l'horizon.
Dans votre avenir immédiat d'écrivain, jusqu'où comptez-vous mener cette aventure d'écriture ? Que promettez-vous à vos lecteurs, après ce qui va sortir le 23 décembre prochain ?
C'est toute une série de parutions. Après ce premier livre, il y aura d'autres parutions qui seront mises en mouvement jusqu'à ce que la Côte d'Ivoire soit le pays de la démocratie. Les Ivoiriens n'en finiront plus de voir ce genre de livre pour apporter notre pierre à l'édification de la démocratie en Côte d'Ivoire.
Interview réalisée par François Konan
