Le président de la nouvelle alliance de la Côte d'Ivoire pour la patrie (NACIP), Sam L'Africain, a exprimé, samedi dernier au cours d'une conférence de presse à Port-Bouët, son indignation. “Les villageois de Vavoua ne comprennent pas que le gouvernement fixe le prix du Kilo du cacao et que les forces nouvelles fixent le leur avec une différence de 200 FCFA. Ainsi par camion, c'est la somme de 8 millions FCFA que ces hommes empochent et ils livrent ces produits au Burkina-Faso qui est devenu le 7ème exportateur mondial alors que ce pays n'a pas un seul pied de cacao sur son territoire. C'est inadmissible. Le cacao ivoirien ne doit pas être bradé au Burkina-Faso au détriment de pauvres paysans de Vavoua”, a fustigé Sam l'Africain qui a souhaité que toutes les productions agricoles prennent la route d'Abidjan. “Ce trafic qui permet aux rebelles d'entretenir leurs troupes à hauteur de 7 milliards FCFA va s'arrêter bientôt”, a assuré le président de la Nacip. Profitant de cette rencontre avec la presse, Sam l'Africain a protesté contre l'entrave à la liberté de circulation et d'expressiondont il a été victime lors de sa récente tournée à Vavoua. Selon lui, des éléments de la rébellion l’ontexpulsé de Vavoua le mercredi 16 décembre dernier alors qu'il devait y tenir un meeting. “C'est un certain capitaine Delta qui dit agir sous les ordres de ses chefs responsables de la zone. Car, pour lui, je veux soulever les villageois contre eux et que si je suis prêt à leur donner 7 milliards pour entretenir leurs troupes je peux rester. Mais, que le président Gbagbo et le premier ministre ne peuvent arrêter ce trafic vers le Burkina-Faso”, a-t-il révélé avant de demander peu après le désarmement avant les élections au vu de ce qu'il a vécu à Vavoua.
Didier Kéi
Didier Kéi