A la gare d’Abobo, on dira que c’est elle qui porte «la culotte» maintenant à la maison. Simone Ehivet Gbagbo a, depuis quelque temps, décidé de prendre le dessus sur son époux. Surtout en ce qui concerne la gestion de l’Etat. Face au front social, marqué essentiellement par la grève des médecins et autres agents du corps médical, l’épouse légale de Laurent Gbagbo est montée au créneau pour exiger des grévistes, la reprise immédiate du travail. Reléguant son époux en arrière plan, Simone Gbagbo n’a pas hésité à convoquer des premiers responsables des ministères concernés par cette grève des médecins. A savoir, le ministre Allah Kouadio Remi de la Santé et de l’Hygiène Publique, celui de la Fonction publique et de l’Emploi, Hubert Oulaï et le ministre Charles Diby Koffi de l’Economie et des Finances.
Drôle de manière, cette intrusion de la Première Dame dans la gestion des affaires publiques du pays. En effet, de mémoire d’ivoirien, c’est la toute première fois qu’une épouse de chef d’Etat s’ingère de cette façon dans la gestion quotidienne de la Côte d’Ivoire. De Thérèse Houphouët Boigny à Rose Doudou Guéi, en passant par Henriette Konan Bédié, aucune n’a poussé le bouchon à un tel niveau. Toutes les trois se sont plutôt consacrées à œuvrer dans le domaine de la charité et de la bienfaisance. Mais, sous la Refondation, le rôle a évolué. Aujourd’hui en Côte d’Ivoire, l’épouse du chef de l’Etat se croit aussi chef de l’Etat. Ainsi se mêle-t-elle de tout ce qui concerne la gestion du pays, en allant jusqu’à s’approprier des prérogatives, pourtant uniquement réservées au chef de l’Etat.
En agissant ainsi, l’ancienne Secrétaire générale du Synesci pourra peut-être évoquer son statut de député à l’Assemblée nationale, qui fait d’elle l’un des 223 Porte-voix de la population ivoirienne. Cependant, son mode de fonctionnement à elle n’a rien à avoir avec celui du parlement dirigé par le Pr. Mamadou Koulibaly. Au parlement, des commissions dotées de mandats précis existent pour se prononcer sur les questions d’ordre national. Pour le cas d’espèce, ce rôle revient à la Commission des Affaires Sociales et Culturelles, qui s’occupe de l’Education, la Jeunesse et les Sports, la Santé Publique et la Population, la Femme et le Travail. A défaut, Simone pouvait de ce fait, attendre de bénéficier d’un mandat exceptionnel de la part de l’Assemblée nationale avant toute action publique. Il est donc clair qu’elle n’exerce pas en tant que député.
Simone Gbagbo se veut plutôt une «femme de pouvoir», prête à tout pour être dans les rouages ou au commande des instances de décision. Pour rappel, en 2000, lorsque Laurent Gbagbo arrive au pouvoir «dans des conditions calamiteuses», Simone ne manque pas de revendiquer un bureau à elle au sein du Palais présidentiel du Plateau. Ignorant certainement que, hormis de simples honneurs, la Première Dame ne bénéficie d’aucun statut constitutionnel en Côte d’Ivoire. Et par conséquent, elle n’a officiellement droit à aucune fonction d’Etat. Refusée donc au Palais, Simone s’est contentée de mettre en place un cabinet privé, avec pour siège social la résidence présidentielle de Cocody. Réduite ainsi, l’épouse légale de Laurent Gbagbo n’en démord pas pour autant. Car, elle ne manque pas d’occasion pour s’afficher et s’affirmer en public, notamment sur des questions politiques.
La grève des médecins et personnel soignant est donc un nouvel alibi pour celle qui éprouve un amour effréné pour le pouvoir de l’exprimer à nouveau. Bien sûr, avec Simone Gbagbo, pas besoin d’un droit pour faire exercer ‘’son pouvoir’’. La question fondamentale est de savoir si c’est l’incompétence de son mari qui la pousse à agir ainsi ou si c’est son amour pour le pouvoir qui la pousse au devant de la scène ? Peut-être que ce sont les deux aspects.
Diawara Samou
Drôle de manière, cette intrusion de la Première Dame dans la gestion des affaires publiques du pays. En effet, de mémoire d’ivoirien, c’est la toute première fois qu’une épouse de chef d’Etat s’ingère de cette façon dans la gestion quotidienne de la Côte d’Ivoire. De Thérèse Houphouët Boigny à Rose Doudou Guéi, en passant par Henriette Konan Bédié, aucune n’a poussé le bouchon à un tel niveau. Toutes les trois se sont plutôt consacrées à œuvrer dans le domaine de la charité et de la bienfaisance. Mais, sous la Refondation, le rôle a évolué. Aujourd’hui en Côte d’Ivoire, l’épouse du chef de l’Etat se croit aussi chef de l’Etat. Ainsi se mêle-t-elle de tout ce qui concerne la gestion du pays, en allant jusqu’à s’approprier des prérogatives, pourtant uniquement réservées au chef de l’Etat.
En agissant ainsi, l’ancienne Secrétaire générale du Synesci pourra peut-être évoquer son statut de député à l’Assemblée nationale, qui fait d’elle l’un des 223 Porte-voix de la population ivoirienne. Cependant, son mode de fonctionnement à elle n’a rien à avoir avec celui du parlement dirigé par le Pr. Mamadou Koulibaly. Au parlement, des commissions dotées de mandats précis existent pour se prononcer sur les questions d’ordre national. Pour le cas d’espèce, ce rôle revient à la Commission des Affaires Sociales et Culturelles, qui s’occupe de l’Education, la Jeunesse et les Sports, la Santé Publique et la Population, la Femme et le Travail. A défaut, Simone pouvait de ce fait, attendre de bénéficier d’un mandat exceptionnel de la part de l’Assemblée nationale avant toute action publique. Il est donc clair qu’elle n’exerce pas en tant que député.
Simone Gbagbo se veut plutôt une «femme de pouvoir», prête à tout pour être dans les rouages ou au commande des instances de décision. Pour rappel, en 2000, lorsque Laurent Gbagbo arrive au pouvoir «dans des conditions calamiteuses», Simone ne manque pas de revendiquer un bureau à elle au sein du Palais présidentiel du Plateau. Ignorant certainement que, hormis de simples honneurs, la Première Dame ne bénéficie d’aucun statut constitutionnel en Côte d’Ivoire. Et par conséquent, elle n’a officiellement droit à aucune fonction d’Etat. Refusée donc au Palais, Simone s’est contentée de mettre en place un cabinet privé, avec pour siège social la résidence présidentielle de Cocody. Réduite ainsi, l’épouse légale de Laurent Gbagbo n’en démord pas pour autant. Car, elle ne manque pas d’occasion pour s’afficher et s’affirmer en public, notamment sur des questions politiques.
La grève des médecins et personnel soignant est donc un nouvel alibi pour celle qui éprouve un amour effréné pour le pouvoir de l’exprimer à nouveau. Bien sûr, avec Simone Gbagbo, pas besoin d’un droit pour faire exercer ‘’son pouvoir’’. La question fondamentale est de savoir si c’est l’incompétence de son mari qui la pousse à agir ainsi ou si c’est son amour pour le pouvoir qui la pousse au devant de la scène ? Peut-être que ce sont les deux aspects.
Diawara Samou