L'édition spéciale d'Ymalé Festival a pris fin vendredi dernier. Cette édition aura surtout été marquée par la grosse colère de Marie Louise Asseu. La comédienne a tiré à boulets rouges sur les autorités ivoiriennes, accusées de ne pas soutenir le théâtre et les comédiens.
Débuté péniblement jeudi dernier, Ymalé Festival 2009 s'est achevé un jour plus tard dans l'allégresse. Sur la qualité des spectacles offerts, il n'y a vraiment rien à dire. Malgré les multiples difficultés, les différentes troupes ont parfaitement assuré. Montrant, s'il en était encore besoin, que la Côte d'Ivoire foisonne de beaucoup de comédiens talentueux. Si on peut avancer que l'édition spéciale de ce festival dédié au théâtre a été une réussite côté spectacles, il faut cependant mettre en lumière les mille difficultés que la promotrice, Marie-Louise Asseu, a rencontrées sur son chemin. La comédienne a souffert de milles maux pour pouvoir tenir le pari de l'organisation de son festival cette année. Ignorée par les sponsors, abandonnée par les autorités de tutelle, l'équipe d'Ymalé Festival n’a dû son salut qu'à des personnes de bonne volonté qui ont sauvé la face à cette édition spéciale. Comme on pouvait bien s'attendre, cela a fait sortir la volcanique Marie-Louise Asseu de ses gongs. La joyeuse comédienne a rangé sa bonne humeur contagieuse dans son sac pour asséner ses quatre vérités aux autorités.
Réputée pour son franc-parler, Marie-Louise s'en est donnée à cœur joie. Son coup de colère restera vraiment dans l'histoire. Face au peu d'égard qu'on accorde aux comédiens et au théâtre, la promotrice d'Ymalé Festival n'a vraiment pas été tendre. Elle est montée au créneau pour un émouvant plaidoyer en faveur des artistes. “On accuse les artistes de manquer de talent et de ne rien faire pour leurs arts. Les autorités qui disent cela, qu'est-ce qu'elles font pour les artistes ?
Quand on a des idées et des projets, personne ne nous soutient. On est abandonnés à nous-mêmes. Ici en Côte d'Ivoire, on ne fait rien pour aider les artistes”, a-t-elle déploré. La preuve, Ymalé Festival a rencontré tous les problèmes cette année. La tenue de la présente édition relève même d'un petit miracle. Tant les horizons étaient bouchés pour les promoteurs de cette fête du théâtre. Jusqu'aux derniers jours de l'ouverture des festivités, l'équipe d'Asseu ne disposait toujours pas de budget. Il a fallu la magnanimité de personnes comme Norbert Etranny (DG du Cnac), Acho Hoyère, président de la Fédération de théâtre et Guédéba Martin pour décanter la situation.
“Médecins après la mort, ça suffit !”
Marie-Louise Asseu qui a eu le verbe acerbe au cours de son adresse, a aussi regretté que les autorités “n'attendent que la mort des artistes pour venir faire des dons”. “On ne veut plus de ces dons malsains”, lancera-t-elle, dépitée. Saisissant la balle au bond, elle a ainsi évoqué les cas Guéï Thérèse et Tatiana Makensira. Les deux comédiennes, qui sont actuellement gravement malades, éprouvent toutes les peines à bénéficier de soins adéquats. Et si seulement elles avaient une police d’assurance pouvant les mettre à l’abri de la politique de la main tendue. Ce qui écœure au plus haut point leur consœur Marie-Louise Asseu. Le coup de gueule de Marie-Louise Asseu tombera-t-il dans des oreilles attentives ? Aura-t-il le mérite de positivement “faire bouger” les choses ?
Par Abdoul K.
Débuté péniblement jeudi dernier, Ymalé Festival 2009 s'est achevé un jour plus tard dans l'allégresse. Sur la qualité des spectacles offerts, il n'y a vraiment rien à dire. Malgré les multiples difficultés, les différentes troupes ont parfaitement assuré. Montrant, s'il en était encore besoin, que la Côte d'Ivoire foisonne de beaucoup de comédiens talentueux. Si on peut avancer que l'édition spéciale de ce festival dédié au théâtre a été une réussite côté spectacles, il faut cependant mettre en lumière les mille difficultés que la promotrice, Marie-Louise Asseu, a rencontrées sur son chemin. La comédienne a souffert de milles maux pour pouvoir tenir le pari de l'organisation de son festival cette année. Ignorée par les sponsors, abandonnée par les autorités de tutelle, l'équipe d'Ymalé Festival n’a dû son salut qu'à des personnes de bonne volonté qui ont sauvé la face à cette édition spéciale. Comme on pouvait bien s'attendre, cela a fait sortir la volcanique Marie-Louise Asseu de ses gongs. La joyeuse comédienne a rangé sa bonne humeur contagieuse dans son sac pour asséner ses quatre vérités aux autorités.
Réputée pour son franc-parler, Marie-Louise s'en est donnée à cœur joie. Son coup de colère restera vraiment dans l'histoire. Face au peu d'égard qu'on accorde aux comédiens et au théâtre, la promotrice d'Ymalé Festival n'a vraiment pas été tendre. Elle est montée au créneau pour un émouvant plaidoyer en faveur des artistes. “On accuse les artistes de manquer de talent et de ne rien faire pour leurs arts. Les autorités qui disent cela, qu'est-ce qu'elles font pour les artistes ?
Quand on a des idées et des projets, personne ne nous soutient. On est abandonnés à nous-mêmes. Ici en Côte d'Ivoire, on ne fait rien pour aider les artistes”, a-t-elle déploré. La preuve, Ymalé Festival a rencontré tous les problèmes cette année. La tenue de la présente édition relève même d'un petit miracle. Tant les horizons étaient bouchés pour les promoteurs de cette fête du théâtre. Jusqu'aux derniers jours de l'ouverture des festivités, l'équipe d'Asseu ne disposait toujours pas de budget. Il a fallu la magnanimité de personnes comme Norbert Etranny (DG du Cnac), Acho Hoyère, président de la Fédération de théâtre et Guédéba Martin pour décanter la situation.
“Médecins après la mort, ça suffit !”
Marie-Louise Asseu qui a eu le verbe acerbe au cours de son adresse, a aussi regretté que les autorités “n'attendent que la mort des artistes pour venir faire des dons”. “On ne veut plus de ces dons malsains”, lancera-t-elle, dépitée. Saisissant la balle au bond, elle a ainsi évoqué les cas Guéï Thérèse et Tatiana Makensira. Les deux comédiennes, qui sont actuellement gravement malades, éprouvent toutes les peines à bénéficier de soins adéquats. Et si seulement elles avaient une police d’assurance pouvant les mettre à l’abri de la politique de la main tendue. Ce qui écœure au plus haut point leur consœur Marie-Louise Asseu. Le coup de gueule de Marie-Louise Asseu tombera-t-il dans des oreilles attentives ? Aura-t-il le mérite de positivement “faire bouger” les choses ?
Par Abdoul K.