Commencée le 01 octobre, la présente campagne tire à sa fin. Dans l’univers des sociétés exportatrices, l’absence de Cipexi, Tropival, Daf-ci, Atmc, et bien d’autres n’est s pas passée inaperçue car ces ténors du négoce n’ont pas acheté le moindre kilogramme de fèves et de cerises. La fermeture de ces multinationales a été fortement ressentie par les acteurs de la filière. Heureusement que la donne va changer. Février 2009, Cipexi arrête ses activités. La structure dirigée par Oudaye Chalhoub gèle ses achats de cacao brousse, dégraisse son personnel sous contrat Cdd, met fin à son contrat avec Ecoci, son prestataire de la main-d’œuvre. Ainsi commence pour la société une longue période d’inactivités qui va durer jusqu’à maintenant. Selon nos sources, Cipexi, filiale de Continaf, une holding néerlandaise, accumule les mauvais résultats. Par exemple, elle n’a exporté que 39000T contre 77000 t en 2008. Ces contre-performances ont emmené la haute hiérarchie au Pays Bas à procéder à une réorganisation de la société. Tropival, agonisante depuis 2007, a mis la clef sous le paillasson pour « raison économique ». De la campagne écoulée à la présente, la multinationale s’est attachée à vider ses contentieux avec ses déflatés et autres partenaires. Au finish, l’usine a été rachetée par Barry Callebault. D’autres sociétés ont connu le même sort : c’est le cas de Daf-ci, Gad continental, Ait, Atmc. Ces sociétés à « capitaux ivoiriens » intriguent par le calme plat qui règne en leurs seins. Contrairement à la campagne écoulée, ces lieux ne grouillent pas de camions, et de travailleurs. Des témoignages discordants, relatifs aux trois premières, ne nous ont pas permis de savoir les raisons de cette inertie. Cependant, selon un banquier qui a requis l’anonymat, Atmc est une ramification de la Cobaci, elle-même filiale de la Banque Atlantique. Créée dans la même veine que Cobaci (des banques qui ont été très tôt fermées) Atmc a été affectée par les turbulences de ses bailleurs de fonds ; en plus les dirigeants de la toute nouvelle société de négoce (des financiers et non pas des professionnels du cacao) ont du mal à se frayer un chemin dans l’univers impitoyable du négoce et de l’export du binôme agricole. Pour toutes ces raisons, aucune fève, ni cerise ne sont entrées dans les silos de ces exportateurs au titre de la présente campagne. Les conséquences sont dommageables pour leurs partenaires. Les coopératives, les traitants (acheteurs bord champ) sont parfois financés par les exportateurs. Or sans argent, nombre de ces opérateurs ne peuvent pas écouler leurs produits. « Quand la société te finance, il vous est facile de vous accorder sur la qualité du produit; depuis que Cipexi est fermée je perds beaucoup d’argent à cause de la réfaction que me font mes nouveaux clients », explique Jacques, convoyeur de cacao.
De bonnes nouvelles à l’horizon
Les autres partenaires tels que les manutentionnaires, les transitaires, les prestataires de phytosanitaires, de contrôle qualité, de recrutement de la main d’œuvre, perdent, certes des marchés, mais surtout, des lignes d’emplois pour leurs travailleurs. Heureusement que la petite campagne s’annonce sous de bons auspices avec la remise en selle de certaines de ces structures. Début décembre 2009, la nouvelle fait l’effet d’une bombe dans la cité portuaire. Cipexi change de tête. L’inamovible Odaye est dégommé et remplacé par Bobby Quang Thien Vo. Selon les témoignages recueillis auprès des coopératives, des traitants, des travailleurs, le tout nouveau Directeur s’est déjà, mis au travail. Il annonce, dit-on, la réouverture pour la petite campagne.
Octobre 2009, Barry Callebault, l’associé du chocolatier Saco, s’installe dans les locaux de Tropival et commence des travaux de rénovation. A en croire un déflaté, l’ex-Tropival qui arbore fièrement les nouveaux habits rouges de Barry Callebault aurait dû démarrer ses activités n’eut été le fait que les machines sont grippées. Notons que les géants Cargill, Adm, Saco, Saf cacao, Touton, Barry Callebault, tournent en plein régime avec cependant quelques soucis liés à la possibilité d’atteindre leurs objectifs de tonnages ; vu que la production nationale est passées de 1.3 millions de tonnes à environ 1.18 millions.
Dosso Mourlaye, Correspondant régional
De bonnes nouvelles à l’horizon
Les autres partenaires tels que les manutentionnaires, les transitaires, les prestataires de phytosanitaires, de contrôle qualité, de recrutement de la main d’œuvre, perdent, certes des marchés, mais surtout, des lignes d’emplois pour leurs travailleurs. Heureusement que la petite campagne s’annonce sous de bons auspices avec la remise en selle de certaines de ces structures. Début décembre 2009, la nouvelle fait l’effet d’une bombe dans la cité portuaire. Cipexi change de tête. L’inamovible Odaye est dégommé et remplacé par Bobby Quang Thien Vo. Selon les témoignages recueillis auprès des coopératives, des traitants, des travailleurs, le tout nouveau Directeur s’est déjà, mis au travail. Il annonce, dit-on, la réouverture pour la petite campagne.
Octobre 2009, Barry Callebault, l’associé du chocolatier Saco, s’installe dans les locaux de Tropival et commence des travaux de rénovation. A en croire un déflaté, l’ex-Tropival qui arbore fièrement les nouveaux habits rouges de Barry Callebault aurait dû démarrer ses activités n’eut été le fait que les machines sont grippées. Notons que les géants Cargill, Adm, Saco, Saf cacao, Touton, Barry Callebault, tournent en plein régime avec cependant quelques soucis liés à la possibilité d’atteindre leurs objectifs de tonnages ; vu que la production nationale est passées de 1.3 millions de tonnes à environ 1.18 millions.
Dosso Mourlaye, Correspondant régional