Yopougon-Siporex est le lieu de tous les rendez-vous et un grand carrefour des voyageurs venus de toutes les villes de la Côte d’Ivoire et des pays voisins. En effet, depuis quelques mois, ce sous quartier de la plus grande commune de la Côte d’Ivoire est pris en otage par des bandits de grands chemins. Il ne se passe pas de jour sans que les passagers et autres personnes ne soient agressés. En effet, dans la nuit du 1er décembre dernier, un jeune du nom de B. Fulgence a été battu à sang par des caïds. Selon lui, après le travail, en se rendant à la maison, il a été interpellé par un jeune appelé par ses camarades président. Ce dernier lui aurait fait savoir qu’ils doivent avoir une causerie. « A ma grande surprise, il me demande où j’ai mis son téléphone portable. Ensuite, il crie au voleur. Ses camarades sans chercher à comprendre ont commencé à me frapper, jusqu’à ce que je perde connaissance. Pour sauver ma vie, je leur ai remis ma recette du jour et accepté que c’est moi qui est pris son téléphone portable. Jusqu’aujourd’hui, je ne peux plus aller me débrouiller. Peut-être, par le canal de votre journal, nous pourrions avoir la paix. Sinon Siporex est devenu otage des bandits », a-t-il expliqué. Yopougon-Siporex est devenu aujourd’hui le nid des agresseurs. Et pourtant, chaque jour que Dieu fait, les forces de défense et de sécurité y dressent des barrages de contrôle. Pis, le 6 décembre dernier à 22 heures, une dame a été déshabillée par ces malfrats qui ont emporté son téléphone portable, son sac à main, ces bijoux et une somme de 45 000 FCFA. Comme si cela ne suffisait, des passagers d’un car stationné ont été dépouillés et bastonnés à sang. « Ma fille a été violée ici à Siporex, il y a de cela deux semaines .Je me demande que font les éléments des Fds à Siporex tous les jours. Notre sécurité n’est pas garantie. Il faudrait qu’on le dise haut et fort sans crainte. Nous et nos biens, nous ne sommes pas en sécurité », déplore Mme F. Fatim. Des habitants que nous avons rencontrés le 7 décembre dernier, se demandent si les autorités savent que l’insécurité est grandissante en Côte d’Ivoire. « Nous sommes obligés de dormir avant 22 heures à cause de ces caïds sans foi ni cœur », ont –ils dit. C’est grave ce qui se passe à Siporex. Et pourtant, le général Mangou Philippe avait promis sécuriser les personnes et leurs biens. Dans tous les cas, les jeunes de Yopougon –Siporex ont décidé de rencontrer les ministres de la Défense et de la Sécurité intérieure.
Bakou Norbert nbak43@yahoo.fr
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