La commune de Cocody avait tout l’air d’un far-West hier matin. Deux cargos et une jeep pleins de policiers ont pourchassé les employés du Fgccc (Fonds de garantie des coopératives de café-cacao) qui ont initié une marche pacifique afin de réclamer le paiement de sept mois d’arriérés de salaire estimés à 355 millions Fcfa. Ces employés ne sont pas au bout de leur peine. Après avoir galéré sept mois sans salaire, ils ont subi le courroux des agents de la police en poste dans le périmètre de la résidence du Chef de l’Etat à Cocody. Les soixante onze employés du Fgccc souhaitent l’intervention du Chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, afin qu’il mette fin à leur misère qui dure depuis le mois de juin. Munis de pancartes, ils décident de se diriger vers la résidence de ce dernier pour implorer sa clémence. Mais, c’était mal connaître les policiers en faction au premier poste de contrôle. La marche a été violemment réprimée. Les policiers dispersent les manifestants à coup de gaz lacrymogène. Ils tirent à balle réelle et font un blessé, N’guetta N’Guessan, chef de l’agence de Divo. Non contents, ils les bastonnent à l’aide de leurs matraques. Les manifestants seront, par la suite, pourchassés jusqu’à Cocody centre par les policiers en furie. « Nous avons dû transporter les blessés à l’hôpital à bord de taxis », raconte le porte-parole des employés, Siabé Bougouhi.
Depuis la détention de certains responsables des structures de gestion de la filière café-cacao à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan, le salaire des employés n’a pu être payé régulièrement, explique Siabé Bougouhi. La situation, selon lui, a empiré en juin dernier où aucun salarié n’a pas perçu un centime. «Nous faisons face à des difficultés de trésorerie car l’Etat ne subventionne plus le Fonds», révèle-t-il. Toutes les démarches entreprises par lui auprès du président du Comité de gestion de la filière, Anoh Gilbert, et celui du Conseil des sages, Bléoué Aka, afin de trouver une solution à leur problème ont échoué. Le personnel a donc décidé d’observer un arrêt de travail illimité depuis le 4 novembre. « Anoh Gilbert nous a fait comprendre que le décret de nomination qui l’a porté à la tête du comité ne mentionne nulle part l’existence du Fgccc. Il a donc fait savoir qu’il ne pouvait résoudre le problème », confie le porte-parole des employés du Fgccc. Toutes les personnes rencontrées nous ont indiqué que seul le président de la République peut résoudre notre problème. En dépit des démarches entreprises afin de rencontrer ce dernier, aucun rendez-vous n’a été obtenu. C’est donc ce qui a motivé l’organisation de cette manifestation devant la résidence du chef de l’Etat. « Nous souhaitons que le président de la République se saisisse de notre dossier et solde les arriérés de salaires », supplie Siabé. Il ne manque pas de préciser que le mouvement de grève enclenché début novembre se poursuivra.
N. Ba
Depuis la détention de certains responsables des structures de gestion de la filière café-cacao à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan, le salaire des employés n’a pu être payé régulièrement, explique Siabé Bougouhi. La situation, selon lui, a empiré en juin dernier où aucun salarié n’a pas perçu un centime. «Nous faisons face à des difficultés de trésorerie car l’Etat ne subventionne plus le Fonds», révèle-t-il. Toutes les démarches entreprises par lui auprès du président du Comité de gestion de la filière, Anoh Gilbert, et celui du Conseil des sages, Bléoué Aka, afin de trouver une solution à leur problème ont échoué. Le personnel a donc décidé d’observer un arrêt de travail illimité depuis le 4 novembre. « Anoh Gilbert nous a fait comprendre que le décret de nomination qui l’a porté à la tête du comité ne mentionne nulle part l’existence du Fgccc. Il a donc fait savoir qu’il ne pouvait résoudre le problème », confie le porte-parole des employés du Fgccc. Toutes les personnes rencontrées nous ont indiqué que seul le président de la République peut résoudre notre problème. En dépit des démarches entreprises afin de rencontrer ce dernier, aucun rendez-vous n’a été obtenu. C’est donc ce qui a motivé l’organisation de cette manifestation devant la résidence du chef de l’Etat. « Nous souhaitons que le président de la République se saisisse de notre dossier et solde les arriérés de salaires », supplie Siabé. Il ne manque pas de préciser que le mouvement de grève enclenché début novembre se poursuivra.
N. Ba