La société civile et des experts de la sous-région s’inquiètent des risques de guerre civile en Guinée.
«Lorsqu’il y a un conflit dans la case du voisin, il faut que les pays voisins se sentent concernés. Car, la population en quête de sécurité se dirigera vers ces pays». Ces propos de Mme Koné Nathalie Traoré tenus vendredi à Abidjan, résument éloquemment la motivation de la table-ronde initiée par le Réseau ouest africain pour l’édification de la paix (Wanep-Ci) de Mme Marguerite Yoli Bi Koné. «Analyse de la situation sociopolitique en République de Guinée et propositions pour une sortie de crise pacifique», tel était le thème de la rencontre. Intervenant sur l’ «Analyse de la crise sociopolitique en Guinée (cause, manifestation et conséquences)», Mme Koné a attiré l’attention sur le risque de guerre civile qui menace le pays. «La Guinée va vers un scénario chaotique. Il y a des signes qui ne trompent pas. Nous avons eu les mêmes signes en Côte d’Ivoire. Personne ne croyait qu’on pourrait connaître ce qui est arrivé. La Guinée va vers une guerre civile», s’est-elle inquiétée. «Ce qui se passe en Guinée est notre affaire. Nous devons nous impliquer dans sa résolution», a justifié d’entrée M. Traoré Wodjo qui exposait sur le thème : «Rôle et action des organisations de la société civile dans la crise en Guinée». L’expert a confié que la société civile guinéenne a reçu l’appui de ses sœurs pour être plus forte. Mais, pour lui, le fait d’introduire la donne de l’ethnie dans le pouvoir et dans la société civile, va faire souffrir le pays de Dadis Camara. «La Guinée constitue aujourd’hui une bombe à retardement qui pourrait exploser à tout moment», a prévenu le président de la Coalition de la société civile pour la paix et le développement démocratique en Côte d’Ivoire (Cosopci). Le Dr Bamba Yacouba, spécialiste des relations internationales au Département d’histoire, a abondé dans le même sens : «Même si nous ne sommes pas encore au stade de la guerre civile, le risque est présent et il faut prendre des mesures pour ne pas y arriver». Il est intervenu sur les thèmes «Crise sociopolitique en Guinée et conséquences sur la sous-région» et «Implication de la Cedeao dans la gestion de la crise en Guinée». Au terme des échanges, il a été recommandé à la junte au pouvoir de conduire la transition et de laisser le pouvoir aux civils. La communauté internationale a été invitée à la célérité dans le traitement de l’enquête et la livraison des résultats sur les évènements du 28 septembre au stade de Conakry.
Bamba K. Inza (Stagiaire)
«Lorsqu’il y a un conflit dans la case du voisin, il faut que les pays voisins se sentent concernés. Car, la population en quête de sécurité se dirigera vers ces pays». Ces propos de Mme Koné Nathalie Traoré tenus vendredi à Abidjan, résument éloquemment la motivation de la table-ronde initiée par le Réseau ouest africain pour l’édification de la paix (Wanep-Ci) de Mme Marguerite Yoli Bi Koné. «Analyse de la situation sociopolitique en République de Guinée et propositions pour une sortie de crise pacifique», tel était le thème de la rencontre. Intervenant sur l’ «Analyse de la crise sociopolitique en Guinée (cause, manifestation et conséquences)», Mme Koné a attiré l’attention sur le risque de guerre civile qui menace le pays. «La Guinée va vers un scénario chaotique. Il y a des signes qui ne trompent pas. Nous avons eu les mêmes signes en Côte d’Ivoire. Personne ne croyait qu’on pourrait connaître ce qui est arrivé. La Guinée va vers une guerre civile», s’est-elle inquiétée. «Ce qui se passe en Guinée est notre affaire. Nous devons nous impliquer dans sa résolution», a justifié d’entrée M. Traoré Wodjo qui exposait sur le thème : «Rôle et action des organisations de la société civile dans la crise en Guinée». L’expert a confié que la société civile guinéenne a reçu l’appui de ses sœurs pour être plus forte. Mais, pour lui, le fait d’introduire la donne de l’ethnie dans le pouvoir et dans la société civile, va faire souffrir le pays de Dadis Camara. «La Guinée constitue aujourd’hui une bombe à retardement qui pourrait exploser à tout moment», a prévenu le président de la Coalition de la société civile pour la paix et le développement démocratique en Côte d’Ivoire (Cosopci). Le Dr Bamba Yacouba, spécialiste des relations internationales au Département d’histoire, a abondé dans le même sens : «Même si nous ne sommes pas encore au stade de la guerre civile, le risque est présent et il faut prendre des mesures pour ne pas y arriver». Il est intervenu sur les thèmes «Crise sociopolitique en Guinée et conséquences sur la sous-région» et «Implication de la Cedeao dans la gestion de la crise en Guinée». Au terme des échanges, il a été recommandé à la junte au pouvoir de conduire la transition et de laisser le pouvoir aux civils. La communauté internationale a été invitée à la célérité dans le traitement de l’enquête et la livraison des résultats sur les évènements du 28 septembre au stade de Conakry.
Bamba K. Inza (Stagiaire)