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Société Publié le samedi 26 décembre 2009 | Nord-Sud

Les imams frappent du poing sur la table : “Plus de palabres politiques dans les mosquées”

D’une pierre, les imams ont frappé plusieurs coups ce vendredi. Tout en rappelant à la communauté nationale que ce 25 décembre 2009 correspondait au premier jour du nouvel an musulman, (l’an 1431 de l’hégire), ils se sont prononcés sur la situation politique nationale et ont dénoncé l’incursion de la politique dans les mosquées. Dans la déclaration lue au cabinet du Cheikh Boikary Fofana, aux II-Plateaux, le responsable à la Communication du Conseil supérieur des imams (Cosim), a appelé les musulmans à protéger leurs lieux de culte « des empoignades politiques ». Cette sortie, rappelons-le, intervient un mois après les échauffourées qui ont opposé des partisans de l’opposition dirigés par Amadou Gon Coulibaly, directeur nationale de campagne du candidat du Rassemblement des républicains (Rdr), à une délégation du camp présidentiel conduite par le directeur de campagne de Laurent Gbagbo,le Dr Coulibaly Issa Malick. C’était au sein de la mosquée de Korhogo, à la fin de la prière de l’Aïd-el-Kebir, lorsque chaque camp se battait pour passer son message. Sans citer cet incident pourtant très présent entre ses lignes, Sékou Sylla a rappelé que « la mosquée est un espace sacré et neutre qui doit bénéficier de l’immunité. Elle constitue un lieu de culte entièrement voué à l’adoration d’Allah, et doit être respecté par tous comme tel, surtout en ces périodes sensibles de pré campagne et de campagne électorale ». L’imam de la mosquée ‘’An Nour’’de citer le verset 18 de la sourate 72 qui recommande : « Les mosquées sont entièrement consacrées à Allah ! N’y invoquez donc personne d’autre avec Allah ».

Après avoir salué des avancées dans le processus de sortie de crise, les guides musulmans ont invité tous les acteurs à poursuivre leurs efforts pour « mettre fin à une transition qui n’a que trop durer, afin d’emprunter, enfin, le chemin de notre développement ». Ils exhortent la Commission électorale indépendante (Cei) et les autres organes impliqués dans le processus à respecter la volonté du peuple lorsqu’elle aura été librement exprimée. Les partis politiques sont appelés à respecter le code de bonne conduite qu’ils ont signé sous l’égide des Nations Unies et de la Cei.

Les forces de défense et de sécurité doivent, quant à elles, s’en tenir à leur strict rôle de gardiens des valeurs républicaines, « en garantissant de façon impartiale la sécurité des biens et des personnes sur l’ensemble du territoire ».

Cissé Sindou
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