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Société Publié le mardi 29 décembre 2009 | Le Nouveau Réveil

Après son élection au 7è congrès de la Fesci / Zagol Alain Durant : “Il n`y a pas de bicéphalisme à la tête de la Fesci, je suis le nouveau Secrétaire général”

Candidat dissident, Zagol Alain Durant vient d'être élu à la majorité de ses pairs retranchés au Lycée scientifique de Yamoussoukro pour la tenue de leur congrès. Après sa brillante élection, celui qui se proclame désormais maître de la Fesci s'est prêté aux questions des hommes de média. De cet entretien, le tout nouveau secrétaire général a affiché sa détermination de diriger ladite structure sans ambages.

Un septième congrès un peu particulier quand on sait qu'au moment où Yamoussoukro parle de congrès, il y a un autre qui se tient à Abidjan. N'y a-t-il pas un hic ?
C'est à Yamoussoukro que nous avons fait le vrai congrès de la Fesci parce que le débat était plus démocratique. Il n'y avait pas de pression. Les congressistes ont fait les ateliers dans un bel esprit de fraternité et c'est ce que nous recherchons à la Fesci. Et nous pensons que c'est le meilleur congrès qui vient d'être organisé à Yamoussoukro. C'est le véritable congrès qui a été organisé à Yamoussoukro.

A l'issue de ce congrès, vous venez d'être porté à la tête du mouvement. Vos premières impressions.
Nos ambitions sont nombreuses, nous avons un grand challenge et nous savons que la tâche ne sera pas facile mais nous allons faire un effort pour être à la hauteur des espérances des étudiants de la Fesci. Car nombreux sont les étudiants qui voudraient avoir une Fesci plus responsable, une Fesci plus démocratique, une Fesci qui dépassionne le débat.

Outre votre élection, que peut-on retenir d'essentiel au sortir de ces assises ?
Nous allons vous publier cela par voie de presse. Nous allons vous adresser un courrier en bonne et due forme puisque nous sommes une organisation très sérieuse. Dans ces courriers, vous aurez les résultats de nos travaux. Nous avons planché sur plusieurs problèmes notamment les problèmes de l'école ivoirienne. Et nous allons vous communiquer les résultats.

Qu'est-ce qui donne une certaine crédibilité à ce congrès vu qu'il n'y a pas eu la présence d'une quelconque autorité ?
La crédibilité de notre congrès se démontre par la présence massive des délégués qui sont venus partout de la Côte d'Ivoire.

Ne pensez-vous pas qu'avec la tenue de deux congrès, l'école sera perturbée à la rentrée du 04 janvier prochain ?
Il n'y aura pas de perturbation à l'école. Je vous le garantis. Nous ne sommes pas à l'époque moyenâgeuse. Nous sommes des personnes réfléchies et nous avons fait un congrès en bonne et due forme. Les délégués que nous avons convoqués, sont venus d'eux-mêmes. Et vous constatez de par vous-mêmes que certains délégués continuent de venir. Nous sommes conscients que l'école ivoirienne a des problèmes. Nous allons très vite nous mettre au travail pour mettre tout le monde dans la cadence. Nous avons un grand programme que nous allons faire sans violence.

On est donc parti pour un bicéphalisme à la tête de la Fesci?
Il n'y a pas de bicéphalisme à la tête de la Fesci. Je suis le nouveau Secrétaire général de la Fesci. Et donc il n'y a pas de bicéphalisme. Notre politique, c'est d'ôter le comportement militariste de la Fesci.

Que pensez-vous du congrès qui se tient à Abidjan ?
Le congrès d'Abidjan est une mascarade. C'est une mascarade et je ne sais pas à quoi ça répond. Mais les jours à venir vont nous situer. On verra effectivement le Secrétaire général que les élèves aiment ou que les étudiants aiment. De par le programme, de par les actions qu'on mènera sur le terrain, on verra qui est vraiment le Secrétaire général national de la Fesci.

Dans les jours à venir, n'y aura-t-il pas de risque d'affrontements ?
Nous ne sommes pas dans une situation de guerre ni dans une situation de belligérance. Nous sommes élèves et étudiants et notre credo c'est le retour à l'école. Et donc nous allons expliquer la quintessence de notre programme. Nous allons montrer aux yeux de la nation que la Fesci a son rôle à jouer, qu'elle peut dépasser les débats politiques pour recentrer le débat autour des intérêts des élèves et étudiants. Car il faut ramener le groupuscule se réclamant de la Fesci qui a abandonné les bancs. Il faudra donc qu'on les ramène à l'école. Il nous faut ramener les élèves à leur occupation première. C'est-à-dire l'école. Et donc il n'y aura pas d'affrontements.

Qu'est-ce que vous reprochez à Mian Augustin ?
Mian Augustin, j'ai travaillé dans son bureau national et je lui reproche beaucoup de choses. Car si je ne lui reprochais rien, aujourd'hui je ne serais pas candidat. Avec Mian Augustin, nous avons perdu les valeurs syndicales. Avec lui, les débats contradictoires n'avaient plus lieu. Il n'y avait même plus d'assemblée générale ni de réunion de Ben (Bureau exécutif national) et tout était unilatéral et ça gêne une structure estudiantine que nous sommes.

Tout à l'heure, les congressistes scandaient le nom d'un certain maréchal " K.B " dont ils disent qu'il aura chaud. Qui est K.B et que lui reprochent vos camarades ?
Je pense que c'est aux congressistes qu'il faut demander. Je n'étais pas au cœur des débats du congrès. Je me suis présenté en tant que candidat, je leur ai parlé et je me suis retiré. Maintenant, c'est vous qui êtes journaliste et aviez entendu ces propos, il faut le leur demander.

Vous êtes sans ignorer quand même qu'il y a un certain K.B qui serait à la base des comportements pas trop catholiques sur les cités universitaires et qui serait un de vos idoles ?
K.B, je ne le connais pas très bien. Mais j'ai entendu dire justement qu'il existait un certain K.B qui est fonctionnaire et qui aurait une main-mise sur les structures universitaires. Mais sachez que ce sont des choses qui vont finir. Qui seront éradiquées. Notre premier objectif sera de redorer le blason de la Fesci et c'est ce à quoi nous allons nous atteler dans les jours qui viennent. Car comment comprendre que lorsqu'il y a des manifestations d'étudiants, certains sont dans des tenues treillis ? Et ça, ça gêne l'opinion. Nous sommes souvent interpellé là-dessus. Et donc désormais vous allez constater une jeunesse estudiantine plus civilisée, plus responsable qui s'exprime en tant qu'intellectuelle. Toutefois, sachez que K.B n'est pas un objectif majeur pour moi.

Et si l'on vous demandait de lancer un mot à l'ensemble des élèves et étudiants.
Je pense que ce n'est pas à nous de lancer un appel mais je pense que les élèves et étudiants de Côte d'Ivoire sont satisfaits. Très satisfaits d'ailleurs parce que dans les jours à venir, ils pourront vaquer sereinement à leurs occupations, celles d'aller à l'école. Et nous pensons qu'ils seront les premiers bénéficiaires de cette révolution que nous avons menée.

Propos recueillis à Yamoussoukro par Jean Paul Loukou

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