Le syndrome de la division a fini par atteindre la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI). Déjà présent chez plusieurs syndicats depuis l’avènement du FPI au pouvoir, le bicéphalisme syndical est désormais une réalité à la FESCI. Le 7ème congrès de cette organisation s’est soldé par la naissance de deux tendances. Une première dans l’histoire du syndicat. Désormais, on dira FESCI tendance Mian Augustin et FESCI tendance Zagol Alain Durand. Les deux camps, comme on le devine aisément, ont des parrains. Toutefois, il ne faut pas se méprendre. Qu’il s’agisse de Mian Augustin ou de Zagol Alain Durand, la FESCI est toujours sous l’emprise des refondateurs. En effet, selon des indiscrétions, le clan Mian Augustin serait soutenu par un certain Kouakou Brou dit KB et Blé Goudé, ancien secrétaire général de la FESCI et actuellement directeur national de campagne adjoint chargé de la jeunesse du candidat Laurent Gbagbo. Quand le camp Zagol lui bénéficierait du soutien de Serges Koffi dit STT et Damana Pikas, également deux anciens SG du syndicat. Alors, la question que l’on se pose est ; pourquoi ces personnes qui sont de même bord politique soutiennent-elles deux factions rivales d’un même syndicat ? La réponse est toute simple. Malgré son allégeance à Laurent Gbagbo, Serges Koffi n’a jamais caché son antipathie pour Blé Goudé. Les deux hommes, à travers leurs structures respectives, le COJEP (congrès de la jeunesse panafricain) pour Blé Goudé et le CONARECI (congrès national pour la résistance de la Côte d’Ivoire) pour STT, se sont maintes fois lancé des piques dans les journaux. Aujourd’hui, l’enjeu est de taille pour les « deux adversaires du même camp ». Il s’agit pour chacun d’eux d’avoir, dans le cadre de la campagne de Laurent Gbagbo, le contrôle de la FESCI. Organisation dont la capacité de nuisance est connue de tous. Comme on le constate, cette division de la FECSI n’est rien d’autre que le plongement de la guerre des clans au FPI. Malheureusement, c’est l’avenir scolaire qui est sacrifiée sous l’autel des « querelles intestines du parti de Laurent Gbagbo ».
Dao Maïmouna
