La Fesci renoue avec les dissidences. Le 7ème congrès électif du mouvement estudiantin tenu les 27 et 28 décembre dont l’un à Abidjan et l’autre à Yamoussoukro a vu l’élection de deux secrétaires généraux à la tête du plus grand mouvement scolaire et estudiantin de Côte d’Ivoire. Pendant que le congrès tenu à Abidjan donnait vainqueur Mian Augustin, celui de la capitale politique déclarait Zagol Alain comme le nouveau chef de la Fesci. A Abidjan, précisément au forum de l’université de Cocody, Mian Augustin a été reconduit pour un second mandat de deux ans à la tête de la Fesci. Il a obtenu 912 voix sur 1107 inscrits. Soit 92,12% des suffrages exprimés. Aussitôt réélu, Mian Augustin a remercié ceux qui lui ont renouvelé leur confiance. Se prononçant sur le congrès tenu à Yamoussoukro Mian s’est montré menaçant : « Je ne vais pas tolérer la chienlit ». Poursuivant il a indiqué que le congrès tenu dans la capitale politique ivoirienne n’a aucune base légale. Les seules assises valables, à ses yeux, sont celles d’Abidjan. A l’en croire, seul le secrétaire général sortant est habilité, selon les textes, à convoquer le congrès électif. De son côté, Zagol Alain se considère, depuis Yamoussoukro, désormais comme le patron de la Fesci. Pour lui le congrès de Yamoussoukro s’est tenu dans la légalité. « Je suis le nouveau chef de la Fesci. Mian Augustin est dans une logique de dissidence», martèle t-il, sans sourciller. De toute évidence, la Fesci a dorénavant deux têtes. Le « monstre », qui règne sans partage, parfois avec grande violence et terreur, sur les campus universitaires depuis plusieurs années, est aujourd’hui rattrapé par ses propres turpitudes… ZC
Société Publié le mardi 29 décembre 2009 | Le Patriote