Plus d'un demi-siècle "d'héritage d'une armée qui n'a jamais été structurée". Et une succession d'événements sanglants aux surprenantes similitudes. Tout se passe comme si le ver des tueries isolées comme massives, des putschs réussis ou non et de l'indiscipline de l'armée, qui a pris possession du corps de la nation guinéenne, oppose une farouche résistance aux thérapies démocratiques.
"Nous ne voulons plus de cette Guinée où trop de sang a coulé, dont trop souvent on veut faire un pays à risque, où règne l'insécurité et la terreur". Nous sommes le 23 décembre 2009. Celui qui parle ainsi sur les ondes de la Radio télévision guinéenne (RTG, média public national) est le général Sékouba Konaté, 45 ans, ministre de la Défense et chef de l'Etat par intérim de la Guinée (Conakry). Il s'exprime à l'occasion de l'an un du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD, junte militaire) au pouvoir depuis le décès le 22 décembre 2008 du général président Lansana Conté. Le remplaçant (temporaire ou définitif ?) du capitaine Moussa Dadis Camara, 45 ans, président du CNDD, tient un discours étonnamment franc. Celui-ci a le mérite de relever de la lapalissade. Puisqu'au moment où il parle, la communauté internationale, les Etats unis en tête, réclament justice pour les cent cinquante huit (158) civils tués le 28 septembre 2009 lors d'un rassemblement interdit par la junte militaire et maintenu par l'opposition politique, au stade de Conakry. Le rapport de la commission d'enquête constituée par l'Organisation des nations unies (Onu) a été remis au Conseil de sécurité le 16 décembre 2009 par Ban Ki-moon, le Secrétaire général de l'Onu, lui-même. Ce rapport de soixante pages met directement en cause le chef de la junte aujourd'hui hospitalisé au Maroc et au moins quatre de ses proches collaborateurs. La commission dénonce des "crimes contre l'humanité" dont se seraient rendus coupables des membres de la junte militaire.
Les victimes vivantes du 28 septembre 2009 peuvent se réjouir d'avoir commencé à savoir la vérité sur les événements de ce jour. En effet, c'est la première fois qu'une commission de ce genre, enquête jusqu'au bout et livre ses conclusions.
L'histoire, un recommencement
Les tueries de civils dans l'histoire de la Guinée remonte au temps du " Syli " (Eléphant en langue locale guinéenne), surnom d'Ahmed Sékou Touré, le "père fondateur" de la Guinée.
Le 26 mars 2008, dans une contribution relayée dans la presse de Conakry et intitulée " Qui est Sékou Touré ? ", El Hadj Ba Mamadou, président d'honneur de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG de l'ancien premier ministre Cellou Dalein Diallo) lève un coin du voile sur certains de ces événements. Il énumère au moins six complots entre 1960 et 1976 qu'il qualifie de fictifs dont celui qui aboutit à l'exécution de Diallo Téli, le premier ambassadeur de la Guinée aux Nations unies et premier secrétaire général de l'Organisation de l'unité africaine (OUA).
Sous le régime de Lansana Conté, l'histoire s'écrit plusieurs fois en lettres de sang. Le Réseau intégré d'informations régionales (Irin) rattaché au Bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha) de l'Onu a rendu public un document sur la Guinée le 13 octobre 2009. Ce document intitulé "Guinée-Conakry : chronologie depuis l'indépendance" note qu'en "2006, des grèves nationales menées par les syndicats paralysent le pays. Plusieurs étudiants sont tués par les forces de sécurité lors de manifestations contre l'annulation des examens". Janvier 2007 : "Les Guinéens suivent massivement un autre appel des syndicats pour une grève nationale. Des centaines de personnes sont tuées lors de la répression par les militaires", selon le document cité plus haut, de l'Irin. L'année qui suit n'est pas moins sombre en termes de répressions, toujours à en croire l'Irin. Mai 2008 : mutinerie de soldats au sujet de la solde, avec plusieurs soldats et civils tués ou blessés durant les troubles. Juin 2008 : manifestation de policiers au sujet d'arriérés de solde, provoquant des affrontements sanglants avec les militaires.
La commission nationale d'enquête mise en place par le premier ministre "de consensus" Lansana Kouyaté en mai 2007 en vue de faire la lumière sur ces tueries n'a pas les moyens pour conduire sa mission. En atteste une dépêche publiée le mardi 22 janvier 2008 par l'agence de presse panafricaine Panapress. L'article relève des embûches politico-financières dressées par des proches du Général Président Lansana Conté pour empêcher la commission nationale d'enquête de mener ses investigations.
Tradition de putschs
L'espoir de voir la vérité éclater sur ces événements s'évanouit avec la disparition le 22 décembre 2008 de Lansana Conté. Un jour après le décès de celui-ci, l'armée (re)prend le pouvoir à Conakry. Le capitaine Moussa Dadis Camara prend la tête du CNDD. Le président de l'Assemblée nationale Aboubacar Somparé n'a pas le temps de prêter serment. Le modus operandi de ce putsch est quelque peu calqué sur celui qui a porté le colonel Lansana Conté au pouvoir le 3 avril 1984. Une semaine avant, Ahmed Sékou Touré avait succombé à Cleveland, dans l'Ohio aux Etats-unis, à "une opération de chirurgie cardiaque", à en croire Wikipedia, l'encyclopédie en ligne. Lansana Conté, à la différence de Moussa Camara, avait laissé le dauphin constitutionnel, le Premier ministre Louis Lansana Béavogui succéder au "père de l'indépendance" pendant une semaine avant de le balayer. L'équivalent du CNDD s'appelle alors Comité militaire de redressement national (CMRN).
Putschs réussis certes. Mais tentatives de putsch aussi. Ahmed Sékou Touré échappe au moins une fois à un coup d'Etat. L'Irin soutient que le 22 novembre "1970, des dissidents attaquent la Guinée lors d'une tentative infructueuse pour destituer le président Touré. L'incident intensifie la répression des opposants par M. Touré". C'est "le complot de la cinquième colonne" qui implique des dissidents guinéens aidés par une main extérieure identifiée par le site Internet du gouvernement guinéen comme "portugaise". Le nombre exact de victimes de cette "répression" n'est pas connu. Tout comme le nombre de victimes lors des complots réels ou inventés avant ou après cette date.
A deux reprises au moins, Lansana Conté échappe à la destitution. La première fois, il s'agit, selon l'Irin, d'une mutinerie les 2 et 3 février 1996, au cours de laquelle "des troupes loyalistes repoussent les attaques contre le palais présidentiel". En 2005, Lansana Conté échappe à une tentative d'assassinat quand, toujours selon l'Irin, son véhicule essuie des "tirs, dans la capitale Conakry".
La dernière tentative d'assassinat d'un chef d'Etat en Guinée remonte au 3 décembre dernier. Le capitaine Moussa Dadis Camara est alors atteint à la tête d'une balle tirée par son aide de camp le lieutenant Diakité "Toumba". Ces événements éloignent le président du CNDD de la vie publique. Au lendemain de cette date, il est transporté d'urgence au Maroc où il est soigné et où son état de santé relève du secret d'Etats (Guinée, Maroc pays hôte, Burkina Faso, pays du président Blaise Compaoré, facilitateur dans la crise guinéenne et France, pays colonisateur).
Armée en ordre de…pagaille
L'assassinat manqué du capitaine Moussa Dadis Camara par son aide de camp est symptomatique d'une armée marquée par l'indiscipline. Le chef de la junte l'admet d'ailleurs, deux jours après les événements du 28 septembre au stade de Conakry. "J'ai hérité d'un demi-siècle d'héritage (sic), d'une armée qui n'a jamais été structurée, d'une armée où la hiérarchie n'est pas respectée, où le caporal peut dire merde à un colonel, à un général. Dire que je contrôle cette armée serait de la démagogie", déclare-t-il sur Radio France internationale (RFI).
La commission d'enquête de l'Onu fait quasiment le même constat même si elle précise qu'"il existe des raisons suffisantes de présumer une responsabilité pénale directe du Président Moussa Dadis Camara, voire une responsabilité de commandement pour les faits qui se sont produits dans le contexte de l'attaque et les jours suivants". En effet, dans des pans entiers de son rapport auxquels nous avons eu accès, la commission d'enquête de l'Onu pointe du doigt la gestion de l'armée, son fonctionnement et son commandement : "Les unités principalement responsables des violations commises au stade sont les forces "d'élite" du CNDD et les plus loyales envers le Président Moussa Dadis Camara. Les bérets rouges, unité qui existait déjà sous le régime précédent, ont été réorganisés et placés sous l'autorité d'hommes très proches du Président, à savoir le capitaine Claude Pivi et le lieutenant Toumba (lequel a ensuite attenté à la vie du Président). Les services spéciaux de lutte antidrogue et du grand banditisme ont quant à eux été créés par le CNDD immédiatement après sa prise de pouvoir, sous le commandement d'un autre haut dignitaire, le commandant Moussa Tiégboro Camara. Contrairement à l'armée régulière que le Président Camara a décrit comme indisciplinée, ces unités ont leur quartier général au camp Alpha Yaya Diallo, où est installée la Présidence". Ambiance.
En attendant que la saisine de la Cour pénale internationale (CPI) par le Conseil de sécurité de l'Onu aboutisse ou non, le Général Sékouba Konaté promet, comme l'a fait un an plus tôt le capitaine Moussa Dadis Camara, que sa "préoccupation demeure de conduire, le plus tôt possible et dans la confiance entre les différents acteurs de la paix sociale, la Guinée aux élections, les premières libres et démocratiques de (son) histoire".
Serait-ce l'élixir qui va enfin dompter le ver de Guinée ? Rien n'est moins sûr.
André Silver Konan
kandresilver@yahoo.fr
"Nous ne voulons plus de cette Guinée où trop de sang a coulé, dont trop souvent on veut faire un pays à risque, où règne l'insécurité et la terreur". Nous sommes le 23 décembre 2009. Celui qui parle ainsi sur les ondes de la Radio télévision guinéenne (RTG, média public national) est le général Sékouba Konaté, 45 ans, ministre de la Défense et chef de l'Etat par intérim de la Guinée (Conakry). Il s'exprime à l'occasion de l'an un du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD, junte militaire) au pouvoir depuis le décès le 22 décembre 2008 du général président Lansana Conté. Le remplaçant (temporaire ou définitif ?) du capitaine Moussa Dadis Camara, 45 ans, président du CNDD, tient un discours étonnamment franc. Celui-ci a le mérite de relever de la lapalissade. Puisqu'au moment où il parle, la communauté internationale, les Etats unis en tête, réclament justice pour les cent cinquante huit (158) civils tués le 28 septembre 2009 lors d'un rassemblement interdit par la junte militaire et maintenu par l'opposition politique, au stade de Conakry. Le rapport de la commission d'enquête constituée par l'Organisation des nations unies (Onu) a été remis au Conseil de sécurité le 16 décembre 2009 par Ban Ki-moon, le Secrétaire général de l'Onu, lui-même. Ce rapport de soixante pages met directement en cause le chef de la junte aujourd'hui hospitalisé au Maroc et au moins quatre de ses proches collaborateurs. La commission dénonce des "crimes contre l'humanité" dont se seraient rendus coupables des membres de la junte militaire.
Les victimes vivantes du 28 septembre 2009 peuvent se réjouir d'avoir commencé à savoir la vérité sur les événements de ce jour. En effet, c'est la première fois qu'une commission de ce genre, enquête jusqu'au bout et livre ses conclusions.
L'histoire, un recommencement
Les tueries de civils dans l'histoire de la Guinée remonte au temps du " Syli " (Eléphant en langue locale guinéenne), surnom d'Ahmed Sékou Touré, le "père fondateur" de la Guinée.
Le 26 mars 2008, dans une contribution relayée dans la presse de Conakry et intitulée " Qui est Sékou Touré ? ", El Hadj Ba Mamadou, président d'honneur de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG de l'ancien premier ministre Cellou Dalein Diallo) lève un coin du voile sur certains de ces événements. Il énumère au moins six complots entre 1960 et 1976 qu'il qualifie de fictifs dont celui qui aboutit à l'exécution de Diallo Téli, le premier ambassadeur de la Guinée aux Nations unies et premier secrétaire général de l'Organisation de l'unité africaine (OUA).
Sous le régime de Lansana Conté, l'histoire s'écrit plusieurs fois en lettres de sang. Le Réseau intégré d'informations régionales (Irin) rattaché au Bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha) de l'Onu a rendu public un document sur la Guinée le 13 octobre 2009. Ce document intitulé "Guinée-Conakry : chronologie depuis l'indépendance" note qu'en "2006, des grèves nationales menées par les syndicats paralysent le pays. Plusieurs étudiants sont tués par les forces de sécurité lors de manifestations contre l'annulation des examens". Janvier 2007 : "Les Guinéens suivent massivement un autre appel des syndicats pour une grève nationale. Des centaines de personnes sont tuées lors de la répression par les militaires", selon le document cité plus haut, de l'Irin. L'année qui suit n'est pas moins sombre en termes de répressions, toujours à en croire l'Irin. Mai 2008 : mutinerie de soldats au sujet de la solde, avec plusieurs soldats et civils tués ou blessés durant les troubles. Juin 2008 : manifestation de policiers au sujet d'arriérés de solde, provoquant des affrontements sanglants avec les militaires.
La commission nationale d'enquête mise en place par le premier ministre "de consensus" Lansana Kouyaté en mai 2007 en vue de faire la lumière sur ces tueries n'a pas les moyens pour conduire sa mission. En atteste une dépêche publiée le mardi 22 janvier 2008 par l'agence de presse panafricaine Panapress. L'article relève des embûches politico-financières dressées par des proches du Général Président Lansana Conté pour empêcher la commission nationale d'enquête de mener ses investigations.
Tradition de putschs
L'espoir de voir la vérité éclater sur ces événements s'évanouit avec la disparition le 22 décembre 2008 de Lansana Conté. Un jour après le décès de celui-ci, l'armée (re)prend le pouvoir à Conakry. Le capitaine Moussa Dadis Camara prend la tête du CNDD. Le président de l'Assemblée nationale Aboubacar Somparé n'a pas le temps de prêter serment. Le modus operandi de ce putsch est quelque peu calqué sur celui qui a porté le colonel Lansana Conté au pouvoir le 3 avril 1984. Une semaine avant, Ahmed Sékou Touré avait succombé à Cleveland, dans l'Ohio aux Etats-unis, à "une opération de chirurgie cardiaque", à en croire Wikipedia, l'encyclopédie en ligne. Lansana Conté, à la différence de Moussa Camara, avait laissé le dauphin constitutionnel, le Premier ministre Louis Lansana Béavogui succéder au "père de l'indépendance" pendant une semaine avant de le balayer. L'équivalent du CNDD s'appelle alors Comité militaire de redressement national (CMRN).
Putschs réussis certes. Mais tentatives de putsch aussi. Ahmed Sékou Touré échappe au moins une fois à un coup d'Etat. L'Irin soutient que le 22 novembre "1970, des dissidents attaquent la Guinée lors d'une tentative infructueuse pour destituer le président Touré. L'incident intensifie la répression des opposants par M. Touré". C'est "le complot de la cinquième colonne" qui implique des dissidents guinéens aidés par une main extérieure identifiée par le site Internet du gouvernement guinéen comme "portugaise". Le nombre exact de victimes de cette "répression" n'est pas connu. Tout comme le nombre de victimes lors des complots réels ou inventés avant ou après cette date.
A deux reprises au moins, Lansana Conté échappe à la destitution. La première fois, il s'agit, selon l'Irin, d'une mutinerie les 2 et 3 février 1996, au cours de laquelle "des troupes loyalistes repoussent les attaques contre le palais présidentiel". En 2005, Lansana Conté échappe à une tentative d'assassinat quand, toujours selon l'Irin, son véhicule essuie des "tirs, dans la capitale Conakry".
La dernière tentative d'assassinat d'un chef d'Etat en Guinée remonte au 3 décembre dernier. Le capitaine Moussa Dadis Camara est alors atteint à la tête d'une balle tirée par son aide de camp le lieutenant Diakité "Toumba". Ces événements éloignent le président du CNDD de la vie publique. Au lendemain de cette date, il est transporté d'urgence au Maroc où il est soigné et où son état de santé relève du secret d'Etats (Guinée, Maroc pays hôte, Burkina Faso, pays du président Blaise Compaoré, facilitateur dans la crise guinéenne et France, pays colonisateur).
Armée en ordre de…pagaille
L'assassinat manqué du capitaine Moussa Dadis Camara par son aide de camp est symptomatique d'une armée marquée par l'indiscipline. Le chef de la junte l'admet d'ailleurs, deux jours après les événements du 28 septembre au stade de Conakry. "J'ai hérité d'un demi-siècle d'héritage (sic), d'une armée qui n'a jamais été structurée, d'une armée où la hiérarchie n'est pas respectée, où le caporal peut dire merde à un colonel, à un général. Dire que je contrôle cette armée serait de la démagogie", déclare-t-il sur Radio France internationale (RFI).
La commission d'enquête de l'Onu fait quasiment le même constat même si elle précise qu'"il existe des raisons suffisantes de présumer une responsabilité pénale directe du Président Moussa Dadis Camara, voire une responsabilité de commandement pour les faits qui se sont produits dans le contexte de l'attaque et les jours suivants". En effet, dans des pans entiers de son rapport auxquels nous avons eu accès, la commission d'enquête de l'Onu pointe du doigt la gestion de l'armée, son fonctionnement et son commandement : "Les unités principalement responsables des violations commises au stade sont les forces "d'élite" du CNDD et les plus loyales envers le Président Moussa Dadis Camara. Les bérets rouges, unité qui existait déjà sous le régime précédent, ont été réorganisés et placés sous l'autorité d'hommes très proches du Président, à savoir le capitaine Claude Pivi et le lieutenant Toumba (lequel a ensuite attenté à la vie du Président). Les services spéciaux de lutte antidrogue et du grand banditisme ont quant à eux été créés par le CNDD immédiatement après sa prise de pouvoir, sous le commandement d'un autre haut dignitaire, le commandant Moussa Tiégboro Camara. Contrairement à l'armée régulière que le Président Camara a décrit comme indisciplinée, ces unités ont leur quartier général au camp Alpha Yaya Diallo, où est installée la Présidence". Ambiance.
En attendant que la saisine de la Cour pénale internationale (CPI) par le Conseil de sécurité de l'Onu aboutisse ou non, le Général Sékouba Konaté promet, comme l'a fait un an plus tôt le capitaine Moussa Dadis Camara, que sa "préoccupation demeure de conduire, le plus tôt possible et dans la confiance entre les différents acteurs de la paix sociale, la Guinée aux élections, les premières libres et démocratiques de (son) histoire".
Serait-ce l'élixir qui va enfin dompter le ver de Guinée ? Rien n'est moins sûr.
André Silver Konan
kandresilver@yahoo.fr