Aucune information ne filtre sur l’état de santé réel du capitaine Moussa Dadis Camara depuis son évacuation au Maroc suite à la tentative d’assassinat du 3 décembre contre sa personne. Cette situation commence à agacer la société civile qui a manifesté hier pour dénoncer ce flou.
Le capitaine Moussa Dadis Camara est-il mort ou est-il encore vivant ? “Depuis le 4 décembre, date à laquelle le président Moussa Dadis Camara a été évacué au Maroc suite à la tentative d’assassinat du 3 décembre contre sa personne, le peuple de Guinée n’a reçu aucune information fiable sur son état de santé”, dénonce le Mouvement social guinéen, dans une lettre ouverte au général Konaté, dont l’AFP a pu consulter une copie. “Ce manque de respect manifeste à l’endroit du peuple est une situation inacceptable qui crée un malaise alimenté par des déclarations sans fondement médical de quelques membres du gouvernement et de la RTG” (Radio télévision guinéenne), déplore-t-il dans son texte. Le Mouvement social guinéen, regroupant les principales centrales syndicales et la société civile, a demandé mardi au président par intérim de la Guinée, Sékouba Konaté, d’évoquer l’état de santé du chef de la junte, invisible et muet depuis qu’il a été blessé le 3 décembre. “L’état de santé du chef de l’Etat est une préoccupation majeure qui ne doit pas être occultée par des déclarations fallacieuses. C’est pourquoi nous tenons à être édifiés sur la vraie situation de son bulletin de santé”, conclut-il. Le Mouvement social comprend huit centrales syndicales ainsi que la Confédération patronale des entreprises de Guinée et le Conseil national des organisations de la société civile Guinéenne. Interrogée par l’AFP, la secrétaire générale de la Confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG), Rabiatou Serah Diallo, a insisté sur cette idée: “Comme le général Konaté doit prononcer un discours le 31 décembre, (Ndlr : aujourd’hui) nous aimerions que le peuple soit vraiment édifié sur la santé du président, car des rumeurs circulent, certains disent même que Dadis est mort et cela trouble la paisible population”. Sékouba Konaté n’a pas fait de commentaire officiel après avoir rendu visite, mardi à Rabat, au capitaine Camara. Mais selon une source proche de la junte jointe par l’AFP, il aurait déclaré à plusieurs interlocuteurs que “Dadis n’était pas conscient de ce qui passait dans son entourage” et qu’“on ne peut rien tirer” de lui. Par ailleurs, le Mouvement social a menacé de “déclencher des actions de protestations pacifiques” dès le 5 janvier si le pouvoir ne favorisait pas “une sortie de crise rapide et paisible”. “Quand le général Konaté dit qu’il va faire des élections le plus rapidement possible, qu’il condamne la violence en disant “trop, c’est trop”, les Guinéens poussent un “ouf” de soulagement. Mais nous restons sur notre faim car nous voulons qu’il pose de vrais actes, pour nous sortir de la crise”, a déclaré à l’AFP Rabiatou Serah Diallo. Dans son communiqué, le Mouvement social dénonce le fait que “le Guinéen n’arrive plus à se nourrir décemment, à se déplacer et à se soigner correctement”, du fait de l’inflation. Et il demande “la fermeture dans les meilleurs délais du camp de formation des milices à Kalèya (Kaliah, à 100 km au sud de la capitale, ndlr), la levée pure et simple des barrages et la sécurisation effective de la population”.
Bakayoko Youssouf avec l’Afp
Le capitaine Moussa Dadis Camara est-il mort ou est-il encore vivant ? “Depuis le 4 décembre, date à laquelle le président Moussa Dadis Camara a été évacué au Maroc suite à la tentative d’assassinat du 3 décembre contre sa personne, le peuple de Guinée n’a reçu aucune information fiable sur son état de santé”, dénonce le Mouvement social guinéen, dans une lettre ouverte au général Konaté, dont l’AFP a pu consulter une copie. “Ce manque de respect manifeste à l’endroit du peuple est une situation inacceptable qui crée un malaise alimenté par des déclarations sans fondement médical de quelques membres du gouvernement et de la RTG” (Radio télévision guinéenne), déplore-t-il dans son texte. Le Mouvement social guinéen, regroupant les principales centrales syndicales et la société civile, a demandé mardi au président par intérim de la Guinée, Sékouba Konaté, d’évoquer l’état de santé du chef de la junte, invisible et muet depuis qu’il a été blessé le 3 décembre. “L’état de santé du chef de l’Etat est une préoccupation majeure qui ne doit pas être occultée par des déclarations fallacieuses. C’est pourquoi nous tenons à être édifiés sur la vraie situation de son bulletin de santé”, conclut-il. Le Mouvement social comprend huit centrales syndicales ainsi que la Confédération patronale des entreprises de Guinée et le Conseil national des organisations de la société civile Guinéenne. Interrogée par l’AFP, la secrétaire générale de la Confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG), Rabiatou Serah Diallo, a insisté sur cette idée: “Comme le général Konaté doit prononcer un discours le 31 décembre, (Ndlr : aujourd’hui) nous aimerions que le peuple soit vraiment édifié sur la santé du président, car des rumeurs circulent, certains disent même que Dadis est mort et cela trouble la paisible population”. Sékouba Konaté n’a pas fait de commentaire officiel après avoir rendu visite, mardi à Rabat, au capitaine Camara. Mais selon une source proche de la junte jointe par l’AFP, il aurait déclaré à plusieurs interlocuteurs que “Dadis n’était pas conscient de ce qui passait dans son entourage” et qu’“on ne peut rien tirer” de lui. Par ailleurs, le Mouvement social a menacé de “déclencher des actions de protestations pacifiques” dès le 5 janvier si le pouvoir ne favorisait pas “une sortie de crise rapide et paisible”. “Quand le général Konaté dit qu’il va faire des élections le plus rapidement possible, qu’il condamne la violence en disant “trop, c’est trop”, les Guinéens poussent un “ouf” de soulagement. Mais nous restons sur notre faim car nous voulons qu’il pose de vrais actes, pour nous sortir de la crise”, a déclaré à l’AFP Rabiatou Serah Diallo. Dans son communiqué, le Mouvement social dénonce le fait que “le Guinéen n’arrive plus à se nourrir décemment, à se déplacer et à se soigner correctement”, du fait de l’inflation. Et il demande “la fermeture dans les meilleurs délais du camp de formation des milices à Kalèya (Kaliah, à 100 km au sud de la capitale, ndlr), la levée pure et simple des barrages et la sécurisation effective de la population”.
Bakayoko Youssouf avec l’Afp