Vente de tickets à la Sorbonne, occupation des 60 Logements, insécurité, commercialisation de cassettes pornographiques, le secrétaire aux finances, M. Dagrou Junior, dans cette interview, dit sa part de vérité. Et accuse par ailleurs le maire du Plateau de refuser de prélever des tickets dans le marché.
M. Dagrou Junior, entre la mairie et vous qui gère le marché de la Sorbonne?
Je remercie le journal " Le Nouveau Réveil " qui vient aujourd'hui au contact de la Sorbonne solidarité. Il y a ce qu'on vous a dit et ce qui est vrai. Ce qui est vrai c'est qu'ici, on ne tue pas les gens. Concernant le dossier marché, il faut dire que la Sorbonne n'a pas créé de marché. Au début, c'était la parole. Mais il y a eu un moment où le premier responsable de la commune, M. Akossi Bendjo de par son propre chef, a cassé le marché, le seul et unique au Plateau. Les commerçants déboussolés ne sachant pas où aller, ont retrouvé refuge à la Sorbonne. Nous n'avons pas créé de marché. On a fait un effort de les caser.
En retour, que recevez-vous de ces commerçants ? Vous payent-ils des taxes ?
On ne les encaisse pas parce que ce que les gens font ici nous profitent. Ils vendent et nos amis qui viennent nous écouter, payent la nourriture avec eux. Vous pouvez faire le tour de la Sorbonne, vous ne verrez aucun ticket chez un commerçant. Par leur présence, il y a du monde et notre message passe. Le seul commerce que nous avons ici, c'est la vente de nos tickets par rapport aux bancs et aux sièges. Le banc est à 50 francs et la chaise à 100 francs.
Pourquoi donc la mairie ne vient pas prélever des taxes dans ce grand marché ?
La mairie ne l'a jamais voulu parce que le maire a une autre mentalité des sorbonnards. Chaque fois qu'on discute avec lui, c'est lui qui refuse de rentrer à la Sorbonne. Il a ce droit, c'est son droit d'encaisser les commerçants de la Sorbonne. Parce que c'est lui l'élu, c'est lui le maire, ce n'est pas nous. On ne s'est jamais opposé à ce qu'il prélève les taxes ici, c'est lui qui le refuse.
Vous dites que vous ne prélevez pas de taxes à la Sorbonne pourtant nos sources avancent une recette journalière de 4 millions de FCfa ?
Il y a ce qu'on dit et il y a ce qui est vrai. Vous êtes libre de mener une enquête. Ce marché ne peut pas donner 4 millions par jour c'est grossier, et c'est méchant. Les commerçants sont combien pour payer 4 millions par jour ? C'est méchant
Il y a aussi le fait que le site constitue un haut lieu d'insécurité. Comment gérez-vous cet aspect ? On parle aussi de prostitution est-ce que c'est vrai ?
La Sorbonne appartient à tous les Ivoiriens. Chacun est son propre agent de sécurité. Ce que nous faisons, c'est dans l'intérêt de la nation ivoirienne. C'est toute la Côte d'Ivoire qui sécurise la Sorbonne. Elle n'a pas sa sécurité à part. Pour ce qui concerne la prostitution, c'est de l'intoxication.
On vend des casettes porno ici, des disques piratés. Que faites-vous à ce niveau ?
Ce n'est pas la faute de la Sorbonne. C'est la faute de la crise ivoirienne. Avant, il n'y avait pas tout cela. Ceux qui se livrent à cette pratique le font pour avoir un minimum vital. Ceux qui gravent ces Cd et les vendent sont quelque part.
Vous occupez l'immeuble 60 Logements. Ce bâtiment est-il devenu une propriété de la Sorbonne solidarité ?
L'immeuble n'est pas occupé. La Sorbonne n'a pris que le premier palier, le premier étage pour ses bureaux. Si la crise prend fin, on libère le bâtiment. Mais la République a la force de nous dégager.
Mais où sont les vrais locataires ?
On n'a pas trouvé quelqu'un dans l'immeuble.
Cet immeuble n'est-il pas un nid de cache d'armes ?
A vous de vérifier. Appelez la police pour vérifier. Nous ne dormons pas ici. Moi, je ne suis pas détenteur d'une arme. On n'a pas encore vu entrer des armes ici. Mais je sais qu'il y a des gens armés qui rentrent à la Sorbonne. La police entre ici, ce sont des détenteurs d'arme. Voilà comment nous voyons des armes ici. Mais pour dire nous-mêmes sommes détenteurs d'armes, je dis non.
Est-il vrai que les sorbonnards sont des militants du Fpi ?
Moi qui vous parle, je suis militant du Fpi. Mais il y a des amis ici qui ne sont pas du Fpi. Il y a des militants du Pdci parmi nous, du Rdr de l'Udpci parmi nous. Quand il s'agit de la Côte d'Ivoire, nous sommes unis pour le même combat, la défense de la République.
Interview réalisée par DJE KM
M. Dagrou Junior, entre la mairie et vous qui gère le marché de la Sorbonne?
Je remercie le journal " Le Nouveau Réveil " qui vient aujourd'hui au contact de la Sorbonne solidarité. Il y a ce qu'on vous a dit et ce qui est vrai. Ce qui est vrai c'est qu'ici, on ne tue pas les gens. Concernant le dossier marché, il faut dire que la Sorbonne n'a pas créé de marché. Au début, c'était la parole. Mais il y a eu un moment où le premier responsable de la commune, M. Akossi Bendjo de par son propre chef, a cassé le marché, le seul et unique au Plateau. Les commerçants déboussolés ne sachant pas où aller, ont retrouvé refuge à la Sorbonne. Nous n'avons pas créé de marché. On a fait un effort de les caser.
En retour, que recevez-vous de ces commerçants ? Vous payent-ils des taxes ?
On ne les encaisse pas parce que ce que les gens font ici nous profitent. Ils vendent et nos amis qui viennent nous écouter, payent la nourriture avec eux. Vous pouvez faire le tour de la Sorbonne, vous ne verrez aucun ticket chez un commerçant. Par leur présence, il y a du monde et notre message passe. Le seul commerce que nous avons ici, c'est la vente de nos tickets par rapport aux bancs et aux sièges. Le banc est à 50 francs et la chaise à 100 francs.
Pourquoi donc la mairie ne vient pas prélever des taxes dans ce grand marché ?
La mairie ne l'a jamais voulu parce que le maire a une autre mentalité des sorbonnards. Chaque fois qu'on discute avec lui, c'est lui qui refuse de rentrer à la Sorbonne. Il a ce droit, c'est son droit d'encaisser les commerçants de la Sorbonne. Parce que c'est lui l'élu, c'est lui le maire, ce n'est pas nous. On ne s'est jamais opposé à ce qu'il prélève les taxes ici, c'est lui qui le refuse.
Vous dites que vous ne prélevez pas de taxes à la Sorbonne pourtant nos sources avancent une recette journalière de 4 millions de FCfa ?
Il y a ce qu'on dit et il y a ce qui est vrai. Vous êtes libre de mener une enquête. Ce marché ne peut pas donner 4 millions par jour c'est grossier, et c'est méchant. Les commerçants sont combien pour payer 4 millions par jour ? C'est méchant
Il y a aussi le fait que le site constitue un haut lieu d'insécurité. Comment gérez-vous cet aspect ? On parle aussi de prostitution est-ce que c'est vrai ?
La Sorbonne appartient à tous les Ivoiriens. Chacun est son propre agent de sécurité. Ce que nous faisons, c'est dans l'intérêt de la nation ivoirienne. C'est toute la Côte d'Ivoire qui sécurise la Sorbonne. Elle n'a pas sa sécurité à part. Pour ce qui concerne la prostitution, c'est de l'intoxication.
On vend des casettes porno ici, des disques piratés. Que faites-vous à ce niveau ?
Ce n'est pas la faute de la Sorbonne. C'est la faute de la crise ivoirienne. Avant, il n'y avait pas tout cela. Ceux qui se livrent à cette pratique le font pour avoir un minimum vital. Ceux qui gravent ces Cd et les vendent sont quelque part.
Vous occupez l'immeuble 60 Logements. Ce bâtiment est-il devenu une propriété de la Sorbonne solidarité ?
L'immeuble n'est pas occupé. La Sorbonne n'a pris que le premier palier, le premier étage pour ses bureaux. Si la crise prend fin, on libère le bâtiment. Mais la République a la force de nous dégager.
Mais où sont les vrais locataires ?
On n'a pas trouvé quelqu'un dans l'immeuble.
Cet immeuble n'est-il pas un nid de cache d'armes ?
A vous de vérifier. Appelez la police pour vérifier. Nous ne dormons pas ici. Moi, je ne suis pas détenteur d'une arme. On n'a pas encore vu entrer des armes ici. Mais je sais qu'il y a des gens armés qui rentrent à la Sorbonne. La police entre ici, ce sont des détenteurs d'arme. Voilà comment nous voyons des armes ici. Mais pour dire nous-mêmes sommes détenteurs d'armes, je dis non.
Est-il vrai que les sorbonnards sont des militants du Fpi ?
Moi qui vous parle, je suis militant du Fpi. Mais il y a des amis ici qui ne sont pas du Fpi. Il y a des militants du Pdci parmi nous, du Rdr de l'Udpci parmi nous. Quand il s'agit de la Côte d'Ivoire, nous sommes unis pour le même combat, la défense de la République.
Interview réalisée par DJE KM
