Les usagers de la route craignent en cette période de fête, les accidents de circulation qui, le plus souvent, endeuillent les familles.
Les fêtes de fin d'année, c'est fini. Place au mouvement de ceux qui ont " déserté " leur résidence habituelle. Mais, ce voyage en cette période cruciale, est redouté par l'ensemble des familles que nous avons pu rencontrer. Certains évoquent leur amertume pour avoir perdu dans des circonstances dramatiques, un proche en cette même période de fête de fin d'année. D'autres refusent d'en parler, rien que pour conjurer le mauvais sort. Adèle Nomel, est l'une des victimes de ces nombreux accidents de circulation qui endeuillent chaque année les usagers de la route. " Il y a deux ans de cela explique-t-elle, je partais au village pour les noces de ma fille. Tous les autres enfants m'ont devancé. J’étais la dernière à quitter la maison, à cause de ma fille aînée qui n'a pu se faire coiffer à temps. Aux environs de 18 heures, nous quittons Abidjan pour la ville de Dabou, notre sous-préfecture, pour ensuite rallier le village situé à environ une dizaine de kilomètres. A quelques kilomètres de la ville de Dabou, le minicar qui nous transportait s'est renversé. Il y a eu des blessés graves et des morts. J'ai perdu au cours de cet accident de la route, ma chère et tendre mère. Cela m'a beaucoup marquée et je me rappelle chaque fois que la fête de fin d'année approche". L'anxiété qui étreint Mme Suzanne Affo, en cette fin d'année est légitime. Elle refuse de se souvenir de ces moments pénibles vécus l'année dernière, lorsqu'une voix anonyme au bout du fil, lui demandait s'il connaissait un certain Rémi. (Rémi est le prénom de son époux). Son cœur ce jour-là, a failli "sortir" de sa frêle poitrine de femme, lorsque cette même voix lui annonce sans autre forme de procès, la disparition tragique de son mari, dans un accident de circulation. " C'est dur à supporter lorsqu'on perd brusquement un être cher, qui de surcroît votre époux. Nous nous apprêtions à rentrer au village pour fêter avec les grands parents. Mon mari était parti faire des emplettes à Adjamé. Il n'est plus jamais revenu à la maison. C'est à la morgue de Yopougon que je suis allée le voir". Elle fond en larmes et ne parvient plus à articuler les mots. L'émotion est si forte et la douleur est grande. Nous avons abandonné la conversation avec Dame Affo. A la gare de Gagnoa sise dans la commune de Yopougon, des chauffeurs routiers rencontrés racontent leurs calvaires.
Le drame vient des chauffeurs inconscients
Sous couvert de l'anonymat, un conducteur de car de transport en commun nous explique, les circonstances dans lesquelles le plus souvent, surviennent les accidents de circulation. Il nous fait savoir que, le grave des accidents survient au cours des voyages de nuit. Les chauffeurs des longs courriers veulent vite arriver à destination à une heure fixe. Pour cette raison, avance-t-il, ils roulent à tombeau ouvert. Et puisque les véhicules ne sont pas en bon état, évidemment, le drame est vite arrivé. Celui-ci soutient aussi que, l'état des camions est à l'origine de certains grands accidents de la route. " Bon nombre de cars de transport en commun, n'effectuent pas leurs visites techniques. Il arrive qu'un pneu éclate. Dès lors, le véhicule bascule et dérape ", précise-t-il. Les autres maux qui minent le milieu des transporteurs, et favorisent les accidents de circulation, ont trait au phénomène de surcharge des camions de transport des marchandises. Il s'agit des gros transporteurs de charbon de bois. On voit passer des chargements de camions de charbon de bois dont le volume coupe le souffle. Ces camions dont le poids en charge n'excèdent pas plus de 8 tonnes, peuvent charger jusqu'à 10 tonnes. Ce sont ces engins qui sèment la désolation sur nos routes et autoroutes. Il y a une semaine, sur l'autoroute du Nord, un chargement de charbon de bois d'une remorque, s'est affaissé de tout son long sur la chaussée. Ce camion dans sa chute, a entraîné dans son sillage, deux cars de transport en commun et causé d'énormes dégâts. On a dénombré des blessés graves. Au total, c'est la peur au ventre que les usagers s'apprêtent à regagner leurs résidences habituelles.
Jean-Baptiste Essis
Jejbessis8@gmail.com
Les fêtes de fin d'année, c'est fini. Place au mouvement de ceux qui ont " déserté " leur résidence habituelle. Mais, ce voyage en cette période cruciale, est redouté par l'ensemble des familles que nous avons pu rencontrer. Certains évoquent leur amertume pour avoir perdu dans des circonstances dramatiques, un proche en cette même période de fête de fin d'année. D'autres refusent d'en parler, rien que pour conjurer le mauvais sort. Adèle Nomel, est l'une des victimes de ces nombreux accidents de circulation qui endeuillent chaque année les usagers de la route. " Il y a deux ans de cela explique-t-elle, je partais au village pour les noces de ma fille. Tous les autres enfants m'ont devancé. J’étais la dernière à quitter la maison, à cause de ma fille aînée qui n'a pu se faire coiffer à temps. Aux environs de 18 heures, nous quittons Abidjan pour la ville de Dabou, notre sous-préfecture, pour ensuite rallier le village situé à environ une dizaine de kilomètres. A quelques kilomètres de la ville de Dabou, le minicar qui nous transportait s'est renversé. Il y a eu des blessés graves et des morts. J'ai perdu au cours de cet accident de la route, ma chère et tendre mère. Cela m'a beaucoup marquée et je me rappelle chaque fois que la fête de fin d'année approche". L'anxiété qui étreint Mme Suzanne Affo, en cette fin d'année est légitime. Elle refuse de se souvenir de ces moments pénibles vécus l'année dernière, lorsqu'une voix anonyme au bout du fil, lui demandait s'il connaissait un certain Rémi. (Rémi est le prénom de son époux). Son cœur ce jour-là, a failli "sortir" de sa frêle poitrine de femme, lorsque cette même voix lui annonce sans autre forme de procès, la disparition tragique de son mari, dans un accident de circulation. " C'est dur à supporter lorsqu'on perd brusquement un être cher, qui de surcroît votre époux. Nous nous apprêtions à rentrer au village pour fêter avec les grands parents. Mon mari était parti faire des emplettes à Adjamé. Il n'est plus jamais revenu à la maison. C'est à la morgue de Yopougon que je suis allée le voir". Elle fond en larmes et ne parvient plus à articuler les mots. L'émotion est si forte et la douleur est grande. Nous avons abandonné la conversation avec Dame Affo. A la gare de Gagnoa sise dans la commune de Yopougon, des chauffeurs routiers rencontrés racontent leurs calvaires.
Le drame vient des chauffeurs inconscients
Sous couvert de l'anonymat, un conducteur de car de transport en commun nous explique, les circonstances dans lesquelles le plus souvent, surviennent les accidents de circulation. Il nous fait savoir que, le grave des accidents survient au cours des voyages de nuit. Les chauffeurs des longs courriers veulent vite arriver à destination à une heure fixe. Pour cette raison, avance-t-il, ils roulent à tombeau ouvert. Et puisque les véhicules ne sont pas en bon état, évidemment, le drame est vite arrivé. Celui-ci soutient aussi que, l'état des camions est à l'origine de certains grands accidents de la route. " Bon nombre de cars de transport en commun, n'effectuent pas leurs visites techniques. Il arrive qu'un pneu éclate. Dès lors, le véhicule bascule et dérape ", précise-t-il. Les autres maux qui minent le milieu des transporteurs, et favorisent les accidents de circulation, ont trait au phénomène de surcharge des camions de transport des marchandises. Il s'agit des gros transporteurs de charbon de bois. On voit passer des chargements de camions de charbon de bois dont le volume coupe le souffle. Ces camions dont le poids en charge n'excèdent pas plus de 8 tonnes, peuvent charger jusqu'à 10 tonnes. Ce sont ces engins qui sèment la désolation sur nos routes et autoroutes. Il y a une semaine, sur l'autoroute du Nord, un chargement de charbon de bois d'une remorque, s'est affaissé de tout son long sur la chaussée. Ce camion dans sa chute, a entraîné dans son sillage, deux cars de transport en commun et causé d'énormes dégâts. On a dénombré des blessés graves. Au total, c'est la peur au ventre que les usagers s'apprêtent à regagner leurs résidences habituelles.
Jean-Baptiste Essis
Jejbessis8@gmail.com
