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Art et Culture Publié le mercredi 23 décembre 2009 | L’Impulsion des PME

Chronique : Bien faire la mauvaise chose ?

Vous est-il déjà arrivé de vous surprendre en train de bien faire la mauvaise chose ? Je veux parler d’une situation où vous donnez tout votre génie et tout votre temps pour produire du résultat, mais un résultat qui ne compte pas.

C’est un peu comme lorsqu’on donne un exercice de mathématique et qu’un candidat se lance dans une démonstration bien tissée et logique d’ailleurs, mais qui ne sera ni lue, ni notée par les correcteurs. Imaginez une jeune prétendante qui décide de préparer à manger à celui avec qui elle rêve, disons, de se marier (un peu comme au village). Imaginez qu’elle passe tout son temps, donnant le meilleur d’elle, pour finir par préparer un mets que sa "cible" n’aime pas du tout !

Je sais que je ne vous surprendrai pas, si je dis que, dans la plupart des collèges et lycées, même dans les universités, qu’ils soient "professionnalisants" ou de cursus général, les enseignants et les élèves ou étudiants passent leur temps à bien faire tout, sauf ce qui importe vraiment à la sortie de la formation. Alors que ma collègue comptable passait son temps à classer les pièces justificatives pour enregistrer ses opérations dans le logiciel de comptabilité, je lui demandai ce à quoi lui servait sa formation en licence professionnelle dans le travail quotidien qu’elle fait. « Rien du tout », m’a-t-elle répondu. « Auras-tu passé trois ans à faire tout, sauf ce qui importe lorsqu’on exerce le métier de comptable ? » Oui, ils (elle et les autres) passaient leur temps à faire de longues études de cas (ou de laborieux exercices de comptabilité) – pardonnez-moi – ils se chauffent la tête et rentrent chez eux, incapables d’aller au bout de l’exercice. Et ils s’en veulent en plus. Bon, il paraît que ça travaille l’intelligence et, que sais-je, en plus ! Mais, intelligent pour faire quoi après ?

Vous êtes-vous posé la question de savoir pourquoi nous perdons souvent la moitié de notre vie – et parfois les trois quarts (¾) de notre existence – avant de nous rendre compte du fait que nous l’avons perdue, cette vie, cette existence ? Parce que nous passons notre temps – et pour la plupart du temps – à "bien faire la mauvaise chose". A quoi servirait une action, un acte ou une activité, s’il (si elle) ne contribue pas à produire des résultats qui fassent avancer et qui comptent vraiment ?

Alors, pourquoi mettre du zèle dans une activité qui n’en vaut pas la peine ? Je vois ces parents qui éduquent bien leurs enfants, leur apprennent des choses de leur temps qu’ils jugent adéquates pour eux. Ils le font avec tellement d’amour, d’engagement et d’empressement. Mais à la fin, le résultat obtenu ne correspond à rien à ce qui importe vraiment pour l’épanouissement de l’enfant. Lorsqu’il grandit et arrive au milieu des autres, il n’est ni préparé, ni armé pour affronter les nouveaux défis de la vie sociale. Il ne sait pas décider par lui-même, parfois il ne jure que par ses parents ! Un parent s’est-il déjà posé la question de savoir ce qui importe vraiment pour l’épanouissement et le développement harmonieux de son enfant ? En général, non. Enfin… Les gens font tout ce qu’ils jugent normal et ils le font tellement si bien, sauf que ce n’est pas la bonne chose à faire, bien qu’elle soit faite de la meilleure manière possible.

Faire ce qui importe vraiment, ce qui permet de produire les vrais résultats et, au-delà, des résultats importants attendus ! Juste une question banale à se poser pour y arriver, à chaque fois qu’on se prépare ou se retrouve en pleine action : « Est-ce que je fais la bonne chose » ?

C’est drôle, mais mal faire la mauvaise chose, bien faire la mauvaise chose et mal faire la bonne chose conduisent presque tous au même résultat : rien à mettre dans le panier des résultats.

Lorsque tu viens au bureau où tu te connectes à Internet, que tu te retrouves sur un site web, demande-toi : « Est-ce que je suis en train de faire la bonne chose ? Ne devrais-je pas plutôt être en train de travailler sur un objectif qui va compter à la fin de la journée ? Ce que je suis en train de faire, en quoi va-t-il me permettre d’atteindre un résultat qui me tienne à cœur ? ».

Lorsque vous devez aller au travail, vous reposer, prendre un verre avec les amis, regarder la télévision, critiquer les autres, mener des débats de politiques, courtiser un homme ou une femme, contempler le paysage, manger, boire rapidement quoi que ce soit, il faut avoir à chaque fois l’honnêteté intellectuelle de vous demander : « Est-ce que je suis en train de faire la bonne chose ? » Ceci évite en général le gaspillage… de temps et d’énergie.

Faire la bonne chose, c’est aussi une question de timing, de circonstance et de séquence ! Lorsque j’ai les yeux bourrés de sommeil et que je continue de travailler sur mon ordinateur, alors que je ne produis presque plus de résultat, la bonne chose à faire, ce n’est pas de continuer de travailler, ce sera – peut-être ou certainement – aller se reposer ! Lorsque je ne peux pas dormir alors que je n’ai pas fini d’atteindre un résultat et que j’en ai encore la force mentale, la bonne chose à faire ne sera –sans aucun doute et certainement pas – d’aller dormir (enfin), ce sera peut-être de finir le boulot.

Quoi qu’il en soit, quand il s’agit de vérifier si nous sommes en train de faire la bonne chose, nous devrons nous pencher sur les résultats réels auxquels nous aboutissons au bout de l’acte, du geste, de l’effort et de l’investissement. Si ces résultats importent et comptent vraiment, il faut rapidement trouver la meilleure manière de s’y prendre pour ainsi bien faire la bonne chose !

Hermann H. CAKPO
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