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Politique Publié le mardi 5 janvier 2010 | Le Patriote

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Foi de Désiré Porquet, le directeur départemental de campagne du grand chef au Plateau. « Laurent Gbagbo a créé 72000 emplois en Côte d’Ivoire ». Comme si cela n’était pas suffisamment cocasse, notre bonhomme en rajoute davantage, pour le grand malheur du camarade- candidat : « Si Gbagbo avait conduit son mandat dans la tranquillité, tous les Ivoiriens auraient eu de l’emploi ». Ce discours, nous l’avons remarqué, véhicule toute la charge de la démagogie. Comment vouloir être « plus royaliste que le roi » ? C’est bien l’ancien opposant historique lui-même qui nous l’a dit, aux premières heures de la crise militaire : « je détiens la Côte d’Ivoire utile ». En d’autres termes, la partie gouvernementale qui gardait en l’état, toutes les ressources économiques permettant le bon fonctionnement de l’Etat. Ce qui revient à dire que Laurent Gbagbo aurait donc, sans difficulté, pu mettre en branle son programme, et partant, créer des emplois pour les Ivoiriens. Ce qui n’a pas été le cas. A admettre même, qu’il a pu favoriser 72000 emplois en dix ans de présence au sommet de l’Etat, en combien de temps parviendra t-il alors à générer les 850.000 emplois qu’il a promis (encore) aux « jeunes patriotes », lors de son meeting de Yopougon ? Certainement dans un siècle ! Et le sieur Désiré Porquet de donner dans du plus risible, parlant d’Alassane Ouattara : « celui qui ne peut pas développer Gbéléban et Kong, ne peut pas développer notre pays. Ne soyons pas naïfs ». C’est à pouffer de rire, en entendant de tels propos. La naïveté est bien présente dans le discours du messager du grand chef. Ce n’est pas à Alassane Ouattara de développer ces deux villes. Dans une République, c’est l’Etat qui a pour rôle d’impulser le développement à toutes les régions, sans exclusive. Nous sommes donc en plein dans le tribalisme. Porquet nous dit clairement que Laurent Gbagbo travaille pour le clan et un groupe. Il n’est certainement pas « le Président de tous les Ivoiriens ». Véritablement, la Côte d’Ivoire n’a pas besoin d’une telle vision réductrice. Elle attend un homme d’Etat, qui aime le pays et ses compatriotes. En voulant obscurcir l’image d’un adversaire redoutable, l’émissaire de Gbagbo étale la refondation, prise à son propre piège. Bakary Nimaga
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