Café cacao : La paix pour mettre fin à l`exportation frauduleuse des productions

A la faveur du nouvel an, le président du Conseil national des sages de la filière café-cacao, Bléhoué Aka Georges, planteur à Adaou (Aboisso), a fait il y a quelques jours une adresse aux producteurs et s’est aussi prononcé sur la situation socio-politique. En effet, il a insisté sur le retour définitif de la paix. Parce qu’elle viendra freiner l’exportation frauduleuse du cacao vers les pays limitrophes. Le doyen Bléhoué a confié avoir constaté avec amertume que de gros producteurs ont été contraints d’abandonner leurs plantations à cause de la guerre. Et ceux des zones centre nord et ouest ont payé un lourd tribut à la crise.

C’est pourquoi, il reste convaincu qu’il faut mettre un terme à leurs souffrances. Malgré tout, le président du Cns, leur demande d’espérer. « Le Président de la République Laurent Gbagbo est à notre écoute. Grâce à lui, la filière café-cacao a acquis des machines pour l’entretien des pistes dans toutes les zones de production. Le prix d’achat bord champ du cacao connaît une hausse significative », dira-t-il.

La nouvelle réforme en cours devrait aussi permettre de régler toutes les difficultés inhérentes à la filière et améliorer les conditions de vie et de travail des producteurs, a-t-il ajouté.

S’agissant de la crise, Bléhoué Aka a salué l’avènement de l’Accord politique de Ouagadougou qui entraîne le pays vers la sortie du tunnel. Il appelle tous les acteurs politiques à jouer franc-jeu afin de faire aboutir ce processus de paix qui est irréversible. Poursuivant, il a martelé qu’il ne faut pas détruire ce pays pour éviter de compromettre son développement et l’avenir de ses enfants. « Sans paix, il ne peut y avoir de développement encore moins d’élections crédibles et sécurisées », a-t-il soutenu. Avant de souhaiter que la présidentielle se tienne le plus vite.


Christian Dallet