La remise en scelle du projet « L’Eléphant d’Afrique » du président du PDCI suscite déjà des inquiétudes.
On prend du vieux pour faire du neuf et on recommence. C’est en tout cas le moins qu’on puisse dire du projet de société du président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), Henri Konan Bédié. Dont la présentation a été faite jeudi dernier à la salle des réunions de la Maison du Parti à Cocody en présence de nombreux militants. En effet, selon des sources proches du dossier, le vrai « nouveau vieux » projet de société de Bédié ci-devant intitulé « L’Eléphant d’Afrique » semble n’avoir pas beaucoup accroché les nombreux convives. Pis, certains seraient repartis visiblement déçus. Estimant que le président du plus vieux parti de Côte d’Ivoire ne présente rien de nouveau dans son document. Sinon que du réchauffé. Le projet de société de l’ancien chef de l’Etat prend ses sources dans son Discours-Programme d’août 1995 à Yamoussoukro. Soit, il y a quinze ans de cela. Mais aussi, sa lettre aux Ivoiriens du 20 septembre 2007. Des idées qui ont pris un véritable coup de vieux. En témoigne la résurgence des termes qui ont marqué le quotidien des Ivoiriens dans les années de pouvoir du patron du PDCI (1993-1999). Notamment, son slogan de campagne : « Le progrès pour tous, le bonheur pour chacun », « Les 12 travaux de l’Eléphant d’Afrique », « Une nouvelle société aux frontières nouvelles du développement », « Asseoir une démocratie participative », etc. Une telle œuvre qui semble ne pas prendre en compte la situation actuelle du pays qui sort de crise laisse véritablement à désirer. Et manque profondément d’intérêt pour les contemporains qui ont besoin de parier sur l’avenir.
Rien que du réchauffé
Si le projet de société et programme de gouvernement de l’ancien chef d’Etat déchu par coup d’état en 1999 a le mérite d’insister sur des valeurs de liberté, de dialogue, de solidarité, d’hospitalité et d’ouverture, il convient de souligner que celles-ci n’ont jamais véritablement disparu. Le ministère de la solidarité, le Dialogue direct inter ivoirien qui a engendré l’Accord politique de Ouagadougou (APO) et la dépénalisation des délits de presse qui garantit une liberté d’expression et les grèves, symbole d’expression démocratique sont là pour démontrer aux yeux de la communauté que le « discours » du chef du PDCI est du « déjà entendu ». Que dire des « 20 engagements » de Bédié qui semble être la copie conforme des récents engagements du chef de l’Etat Laurent Gbagbo. Qui ne cesse de dire à qui veut l’entendre que la constitution ivoirienne qu’il trouve confligène sera révisée. En un mot
comme en mille, le projet de société de Bédié laisse plus d’un observateur sur sa faim. Hélas !
José S. Koudou
On prend du vieux pour faire du neuf et on recommence. C’est en tout cas le moins qu’on puisse dire du projet de société du président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), Henri Konan Bédié. Dont la présentation a été faite jeudi dernier à la salle des réunions de la Maison du Parti à Cocody en présence de nombreux militants. En effet, selon des sources proches du dossier, le vrai « nouveau vieux » projet de société de Bédié ci-devant intitulé « L’Eléphant d’Afrique » semble n’avoir pas beaucoup accroché les nombreux convives. Pis, certains seraient repartis visiblement déçus. Estimant que le président du plus vieux parti de Côte d’Ivoire ne présente rien de nouveau dans son document. Sinon que du réchauffé. Le projet de société de l’ancien chef de l’Etat prend ses sources dans son Discours-Programme d’août 1995 à Yamoussoukro. Soit, il y a quinze ans de cela. Mais aussi, sa lettre aux Ivoiriens du 20 septembre 2007. Des idées qui ont pris un véritable coup de vieux. En témoigne la résurgence des termes qui ont marqué le quotidien des Ivoiriens dans les années de pouvoir du patron du PDCI (1993-1999). Notamment, son slogan de campagne : « Le progrès pour tous, le bonheur pour chacun », « Les 12 travaux de l’Eléphant d’Afrique », « Une nouvelle société aux frontières nouvelles du développement », « Asseoir une démocratie participative », etc. Une telle œuvre qui semble ne pas prendre en compte la situation actuelle du pays qui sort de crise laisse véritablement à désirer. Et manque profondément d’intérêt pour les contemporains qui ont besoin de parier sur l’avenir.
Rien que du réchauffé
Si le projet de société et programme de gouvernement de l’ancien chef d’Etat déchu par coup d’état en 1999 a le mérite d’insister sur des valeurs de liberté, de dialogue, de solidarité, d’hospitalité et d’ouverture, il convient de souligner que celles-ci n’ont jamais véritablement disparu. Le ministère de la solidarité, le Dialogue direct inter ivoirien qui a engendré l’Accord politique de Ouagadougou (APO) et la dépénalisation des délits de presse qui garantit une liberté d’expression et les grèves, symbole d’expression démocratique sont là pour démontrer aux yeux de la communauté que le « discours » du chef du PDCI est du « déjà entendu ». Que dire des « 20 engagements » de Bédié qui semble être la copie conforme des récents engagements du chef de l’Etat Laurent Gbagbo. Qui ne cesse de dire à qui veut l’entendre que la constitution ivoirienne qu’il trouve confligène sera révisée. En un mot
comme en mille, le projet de société de Bédié laisse plus d’un observateur sur sa faim. Hélas !
José S. Koudou
