La SIR (Société ivoirienne de raffinage), première entreprise ivoirienne est en passe de mettre la clé sous le paillasson. La société de raffinage est durement frappée par la crise internationale dont l’une des conséquences est l’extraordinaire dégradation du contexte économique du raffinage. L’effondrement spectaculaire des marges de raffinage (la différence entre la valeur des produits finis vendus sur le marché et celle du pétrole brut) a eu comme impact un résultat négatif chez le raffineur. Ainsi en 2009, selon des sources biens introduites, le résultat prévisionnel de la SIR est une perte de 50 milliards FCA. Et si les marges de raffinage internationales ne se relevaient pas, les prévisions budgétaires de 2010 seraient toujours négatives. Toute chose qui pourrait contraindre l’entreprise à fermer d’ici le 26 janvier 2010. Ce, malgré les mesures de gestion prises depuis février 2009 par les dirigeants. Qui se caractérisent par le report des arrêts programmés (entretien cycliques des unités) et des investissements, le renforcement de la fiabilité des unités de raffinage et l’amélioration des performances de la raffinerie ainsi que la maîtrise des charges de fonctionnement. Car les banques refusent de soutenir la société qui se retrouve dans une situation précaire. Face à la situation, les responsables de l’entreprise ont adressé un livre blanc aux autorités ivoiriennes afin de sauver la raffinerie ivoirienne qui en plus d’être une unité industrielle stratégique du pays, est la source d’existence d’une centaine d’entreprises sous-traitantes nationales et partant de milliers de travailleurs ivoiriens.
Dao Maïmouna
Dao Maïmouna
