L’occasion était donnée au président du RDR de répondre aux attaques portées contre sa personne et son programme. Alassane Ouattara n’a pas déçu les attentes. Mais, le verbe toujours enrobé dans la décence, l’ancien Premier ministre a refusé de tomber dans les injures. Tout en évitant le langage de poubelle, le candidat Alassane Ouattara n’a toutefois pas fait la langue de bois. Sans doute par devoir de vérité, de franchise et de sincérité. Devant plusieurs milliers d’hommes et de femmes, sortis massivement l’écouter au meeting qu’il a animé à Agboville, le samedi dernier, au dernier jour de sa visite dans l’Agneby, Alassane Ouattara a dit, encore une fois, ses quatre vérités à la Refondation. Cependant, il s’est distingué de ses adversaires par sa courtoisie et le refus des injures gratuites : « Je suis un opposant courtois et bien élevé », a-t-il dit à ses partisans qui attendaient de lui qu’il « ouvre le feu » sur la Refondation dont certains pontes n’ont cessé de l’attaquer violemment ces derniers jours. Pour Alassane Ouattara, « un chef doit avoir de la considération pour ses compatriotes. Quand on est chef d’Etat, on ne tue pas, on n’insulte pas ses compatriotes et on ne viole pas la loi pour se maintenir au pouvoir ».
Cette mise au point faite, Alassane Ouattara s’est plutôt attaqué au bilan de Laurent Gbagbo à la tête de l’Etat. Un Etat qui, selon ses dires « n’a pas été géré » depuis dix ans. « Diriger la Côte d’Ivoire n’est pas une chose facile. N’importe qui ne peut pas gérer ce pays », a-t-il constaté, avant de poursuivre : « Ce qui nous distingue, il y a d’un côté, ceux qui travaillent pour vous et ceux qui travaillent pour eux-mêmes ». ADO s’est aussi élevé contre « le gaspillage de l’argent public sous prétexte de visites d’Etat alors qu’il ne s’agit que de promenade ». La Côte d’Ivoire, a indiqué l’hôte du pays Abbey qu’il a visité pendant trois jours, « regorge d’énormes potentialités qu’il faut pouvoir mettre en valeur ». Les ressources naturelles comme l’or et le pétrole mais aussi, les cultures comme le café et le cacao. Pour ADO, « les Refondateurs ont tout détruit. Ils ont braqué la télévision et nous servent du bavardage au lieu de se mettre au travail, construire des routes et des hôpitaux. Je suis choqué de savoir que les Ivoiriens ne peuvent plus se nourrir. Je ne peux pas accepter qu’ils n’arrivent à avoir qu’un seul repas par jour ».
L’ancien Directeur général adjoint du FMI indiquera que la pauvreté galopante dans le pays est la raison principale de sa candidature à l’élection présidentielle. « Au lieu d’acheter des livres et des médicaments, les Refondateurs s’achètent de grosses cylindrées et des voyages à Londres pour des costumes. Ils utilisent les moyens de l’Etat pour vivre en laissant les autres dans les rues ». Alassane Ouattara s’est posé à Agboville comme l’alternative. Car, dira-t-il, « j’ai des solutions aux problèmes de mon pays ». L’ancien Premier ministre d’Houphouët-Boigny a dévoilé devant Agboville, les grands axes de son programme d’investissements pour le département qui s’élève à 83 milliards de francs CFA. ADO entend mettre un accent particulier sur l’adduction d’eau potable en consacrant cinq milliards au secteur. Cet argent devrait permettre de réparer les 192 pompes villageoises en panne. Pour l’éducation, ADO entend rénover 250 classes et construire de nouvelles écoles. Le président du RDR ne pouvait pas se retrouver à Agboville sans aborder l’aspect de l’agriculture dans cette région considérée comme un des greniers de la Côte d’Ivoire. « Je ne créerai pas dix caisses ou des fonds pour pomper l’argent des paysans », s’est-il démarqué avant de marteler que « la guerre ne saurait expliquer l’échec de la réforme » dans la filière café-cacao appliquée par la Refondation et les nombreuses promesses non tenues par eux ». Pour sa part, ADO s’est engagé à payer aux paysans, « au moins la moitié du prix des produits agricoles » à l’international. « Mon programme est ambitieux, mais réaliste, a poursuivi ADO. « Quand on connaît la case, on peut en sortir avec un poulet même quand il y fait noir. Faites-moi confiance », a-t-il imagé son langage devant les Agbovillois, parlant de son expérience au sein des hautes instances financières, politiques et économiques aussi bien nationales qu’internationales. Pour l’ensemble du département de l’Agneby qui comporte les départements d’Agboville, Yakassé-Attobrou, Adzopé et Akoupé, le candidat Alassane Ouattara a dit avoir prévu un investissement global de 133 milliards de francs FCFA. S’il a demandé cinq ans pour prouver ce qu’il sait faire, le président du RDR sait qu’il lui faut d’abord passer par des élections. Aussi, a-t-il appelé à ce scrutin qui « doit nous permettre de choisir qui peut diriger la Côte d’Ivoire ».
Devant Agboville, le président du RDR a apporté tout son soutien à la Commission Electorale Indépendante, une structure, qu’il a qualifiée de « propre, car elle fait bien son travail et prend son temps ». Bien avant, l’ancien gouverneur de la BCEAO a rendu hommage à Agboville pour avoir « beaucoup donné à la Côte d’Ivoire ». Cette ville, dit-il au regard de la mobilisation exemplaire au meeting qu’il a animé, « n’est la chasse gardée » de personne. « Vous avez soutenu des leaders en qui vous avez crus et qui vous ont fait des promesses qu »ils n’ont pas tenues. Engageons-nous tous sur le chemin du progrès ! Ce qui importe, c’est le présent et l’avenir et non le passé.», a-t-il averti.
Charles Sanga
(Envoyé spécial)
Cette mise au point faite, Alassane Ouattara s’est plutôt attaqué au bilan de Laurent Gbagbo à la tête de l’Etat. Un Etat qui, selon ses dires « n’a pas été géré » depuis dix ans. « Diriger la Côte d’Ivoire n’est pas une chose facile. N’importe qui ne peut pas gérer ce pays », a-t-il constaté, avant de poursuivre : « Ce qui nous distingue, il y a d’un côté, ceux qui travaillent pour vous et ceux qui travaillent pour eux-mêmes ». ADO s’est aussi élevé contre « le gaspillage de l’argent public sous prétexte de visites d’Etat alors qu’il ne s’agit que de promenade ». La Côte d’Ivoire, a indiqué l’hôte du pays Abbey qu’il a visité pendant trois jours, « regorge d’énormes potentialités qu’il faut pouvoir mettre en valeur ». Les ressources naturelles comme l’or et le pétrole mais aussi, les cultures comme le café et le cacao. Pour ADO, « les Refondateurs ont tout détruit. Ils ont braqué la télévision et nous servent du bavardage au lieu de se mettre au travail, construire des routes et des hôpitaux. Je suis choqué de savoir que les Ivoiriens ne peuvent plus se nourrir. Je ne peux pas accepter qu’ils n’arrivent à avoir qu’un seul repas par jour ».
L’ancien Directeur général adjoint du FMI indiquera que la pauvreté galopante dans le pays est la raison principale de sa candidature à l’élection présidentielle. « Au lieu d’acheter des livres et des médicaments, les Refondateurs s’achètent de grosses cylindrées et des voyages à Londres pour des costumes. Ils utilisent les moyens de l’Etat pour vivre en laissant les autres dans les rues ». Alassane Ouattara s’est posé à Agboville comme l’alternative. Car, dira-t-il, « j’ai des solutions aux problèmes de mon pays ». L’ancien Premier ministre d’Houphouët-Boigny a dévoilé devant Agboville, les grands axes de son programme d’investissements pour le département qui s’élève à 83 milliards de francs CFA. ADO entend mettre un accent particulier sur l’adduction d’eau potable en consacrant cinq milliards au secteur. Cet argent devrait permettre de réparer les 192 pompes villageoises en panne. Pour l’éducation, ADO entend rénover 250 classes et construire de nouvelles écoles. Le président du RDR ne pouvait pas se retrouver à Agboville sans aborder l’aspect de l’agriculture dans cette région considérée comme un des greniers de la Côte d’Ivoire. « Je ne créerai pas dix caisses ou des fonds pour pomper l’argent des paysans », s’est-il démarqué avant de marteler que « la guerre ne saurait expliquer l’échec de la réforme » dans la filière café-cacao appliquée par la Refondation et les nombreuses promesses non tenues par eux ». Pour sa part, ADO s’est engagé à payer aux paysans, « au moins la moitié du prix des produits agricoles » à l’international. « Mon programme est ambitieux, mais réaliste, a poursuivi ADO. « Quand on connaît la case, on peut en sortir avec un poulet même quand il y fait noir. Faites-moi confiance », a-t-il imagé son langage devant les Agbovillois, parlant de son expérience au sein des hautes instances financières, politiques et économiques aussi bien nationales qu’internationales. Pour l’ensemble du département de l’Agneby qui comporte les départements d’Agboville, Yakassé-Attobrou, Adzopé et Akoupé, le candidat Alassane Ouattara a dit avoir prévu un investissement global de 133 milliards de francs FCFA. S’il a demandé cinq ans pour prouver ce qu’il sait faire, le président du RDR sait qu’il lui faut d’abord passer par des élections. Aussi, a-t-il appelé à ce scrutin qui « doit nous permettre de choisir qui peut diriger la Côte d’Ivoire ».
Devant Agboville, le président du RDR a apporté tout son soutien à la Commission Electorale Indépendante, une structure, qu’il a qualifiée de « propre, car elle fait bien son travail et prend son temps ». Bien avant, l’ancien gouverneur de la BCEAO a rendu hommage à Agboville pour avoir « beaucoup donné à la Côte d’Ivoire ». Cette ville, dit-il au regard de la mobilisation exemplaire au meeting qu’il a animé, « n’est la chasse gardée » de personne. « Vous avez soutenu des leaders en qui vous avez crus et qui vous ont fait des promesses qu »ils n’ont pas tenues. Engageons-nous tous sur le chemin du progrès ! Ce qui importe, c’est le présent et l’avenir et non le passé.», a-t-il averti.
Charles Sanga
(Envoyé spécial)
