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Politique Publié le mercredi 13 janvier 2010 | L’expression

Mauvaise gouvernance, racket, corruption… : Bédié devant le patronat : "Il faut frapper fort"

Le candidat du Pdci-Rda à la présidentielle a passé, hier à l’hôtel Pullman- Plateau, son grand oral devant le patronat. Bédié a fait la promesse d’aller plus loin dans les allègements de charges pour aider les entreprises ivoiriennes qui ont payé le plus lourd tribut à la crise.

La Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci) veut savoir davantage sur ce que doit être la responsabilité d`un président de la République en période de crise économique, sociale, morale aussi grave que celle que traverse la Côte d’Ivoire. Après Francis Wodié (Pit), Innocent Anaky Kobéna (Mfa), Alassane Ouattara (Rdr) et Albert Mabri Toikeusse (Udpci), le président et candidat du Pdci-Rda a passé son grand oral devant le syndicat des patrons. Henri Konan Bédié a tracé, à grands traits, la politique économique, l’économie libérale, qu’il compte mettre en place s’il revient au pouvoir. Le premier défi à réaliser, selon lui, c’est de construire la cohésion sociale qui devra s`appuyer sur deux piliers : premièrement la sécurité, la démocratie et la stabilité politique. « Il nous faut restaurer l’autorité de l’Etat en réunifiant le territoire national, en renforçant la stabilité politique par la mise en œuvre d’une démocratie apaisée en vue de reconstruire l’Etat de droit qui sera la garantie de la sécurité des biens et des personnes, ainsi que des droits et libertés », a précisé l’ancien chef de l’Etat devant le secteur privé. Le deuxième défi, c’est la bonne gouvernance, préoccupation majeure de la communauté des affaires. « Pour la mal gouvernance, il faut être clair et direct. Elle se traduit par le racket, la corruption. La bonne gouvernance serait un vain mot sans des hommes intègres et compétents pour assumer le bon fonctionnement des institutions. Ce que nous ferons, c’est de donner des exemples assez forts pour dissuader. Il faut frapper fort (…) Quand on a 100 milliards Fcfa comme fonds de souveraineté, ce ne sont pas les fonds qui manquent. Il est possible de faire autre chose avec ces sommes-là qui disparaissent dans la nature », a-t-il indiqué. Pour le candidat du parti doyen à la présidentielle, il faut réduire le train de vie de l’Etat pour dégager une épargne budgétaire et réaliser des recettes qui permettent la priorité des paiements aux entrepreneurs privés intérieurs. Pour le reste, N’Zuéba a repris des thèmes qui lui sont chers : la promotion de l’investissement privé, la lutte contre l’inflation (maintien du taux à 3%), l’accroissement de l’épargne nationale et la mise sur pied d’un fonds de pension, la suppression des taxes parafiscales, la reforme de l’appareil judiciaire etc. Bref, Bédié a fait la promesse d’aller plus loin dans les allègements de charges pour aider les entreprises qui ont payé le plus lourd tribut à la crise. Avant que le président du Pdci-Rda ne fasse ses propositions pour la relance économique, le président du conseil d’administration de la Cgeci a dressé l’état de la Côte d’Ivoire qui a « reculé dans le concert des nations ». Les performances sur l’indice de développement humain relevées par Jean Kacou Diagou montrent l’immensité de la tâche qui attend le futur président de la République. 49% de la population vit désormais avec moins de 2 dollars par jour, 14 personnes sur 100 souffrent de malnutrition, le taux de scolarisation net à l’école primaire recule de 75% en 1980 à 56% en 2008 contre 98% en Tunisie (…) « Nos établissements scolaires et universitaires qui étaient des lieux d’excellence, de formation de la jeunesse et de préparation de l’avenir du pays riment aujourd’hui avec violence, incompétence et pratique mafieuse », a déploré Jean Kacou Diagou. Pour le Pca de la Cgeci, « vivre en Côte d’Ivoire nous expose à vivre de 20 à 30 ans moins longtemps que dans des pays qui avaient notre niveau de développement au début des indépendances ».

Jean Roche Kouamé
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