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Politique Publié le mercredi 13 janvier 2010 | Le Temps

Ses enfants avaient raison

Henri Konan Bédié a été pris d'un malaise hier, devant le patronnât ivoirien. Alors qu'il était en train de leur présenter son programme de gouvernement. Même si ses services de sécurité et de communication ont tenté de minimiser les choses, le malaise était une réalité. Ce qui veut dire que ce candidat à l'élection présidentielle à venir n'est pas au mieux de sa forme et qu'en clair, il ne peut plus gouverner le peuple de Côte d'Ivoire. Parce qu'à ce poste, il faut avoir toutes les aptitudes physiques pour travailler. Or, avec son âge, 75 ans dépassé, Henri Konan Bédié a beaucoup de problème. C'est tout logiquement que ses enfants ont demandé que leur père se retire de la scène politique. Convaincus qu'ils sont, du mauvais état de santé de leur géniteur, les enfants veulent lui éviter une humiliation publique. Et ils n'ont pas tort. Parce qu'à force de persister, N'Zuéba risque de craquer. Malheureusement, l'homme est ce qu'il est. Il refuse d'écouter sa progéniture dont les conseils ne sont pas loin d'une bouée de sauvetage pour lui. Que n'a-t-il pas encore gagné sur cette terre pour que Bédié s'entête à demeurer sur la scène politique ? La question est importante quand on sait qu'il est depuis son jeune âge, l'un des Ivoiriens de sa génération qui auront tout gagné dans leur vie. Bédié a été ministre de l'Economie et des finances sous Houphouët-Boigny. Il a été Président de l'Assemblée nationale et enfin Président de la République de Côte d'Ivoire. Ses enfants dont le discours est mal perçu par leur père ont du mal à comprendre cette attitude qui ne fait pas honneur à la famille. Un autre père à sa place, aurait déjà saisi la pertinence de la doléance de ses enfants. Et reconnaître avec humilité que le poids de l'âge est en train d'emporter toutes ses facultés physiques. Il n'y a aucun mal à cela. Une démission de la tête de son parti, et une renonciation à sa candidature pour cause de mauvaise santé, ne saurait être vu comme une mauvaise décision. Bien au contraire, ce serait là une occasion pour lui de montrer au monde qu'on peut rentrer dans l'histoire par la petite porte et en ressortir par la grande. N'Zuéba est malade et il doit le reconnaître. Parce que la Constitution n'autorise pas quelqu'un qui a des défaillances au niveau de la santé de gouverner ce pays. Voici ce qu'elle dit à ce sujet dans le dernier alinéa de l'article 35. " Le candidat à la présidence de la République doit présenter un état complet de bien-être physique et mental ".

Pierre Legrand
gbogoupierre@yahoo.fr
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