A l'initiative du Cabinet PKD conseils de Me Pierre Koffi Djémis, l'Ambassade d'Italie a rencontré le jeudi 7 janvier dernier, des chefs de Cour et de Juridiction du palais de justice d'Abidjan, du représentant du ministre de la Justice M. Ali Yéo, de même que le directeur de l'Administration pénitentiaire et le représentant du bâtonnier de l'ordre des avocats de Côte d'Ivoire. Il s'est agi pour l'Ambassadeur d'Italie en Côte d'Ivoire, SEM. Giancarlo Izzo, d'échanger avec ses invités sur l'ordre du jour : Appui à la réforme et modernisation du système judiciaire et pénitentiaire en Côte d'Ivoire (Exposé sur le Fonds européen de développement (Fed) pour la réforme et la modernisation de l'appareil judiciaire en Côte d'Ivoire ; la contribution de l'Italie). Priorités de l'Ambassade de d'Italie en Côte d'Ivoire (Exposé des priorités, échanges sur les solutions pratiques à la modernisation de l'appareil judiciaire en dehors du projet FED). Prenant la parole en premier, l'Ambassadeur a situé le décor en précisant qu'il voulait savoir "si en dehors des points retenus par l'UE dans le cadre du 10ème Fonds européen de développement d'un montant de 18 millions d'Euros", les acteurs de la justice avaient des préoccupations particulières à exprimer vis-à-vis de son pays. Préoccupations auxquelles l'avocat général M. Jérôme Anoma a répondu en faisant une peinture particulièrement sombre de la justice ivoirienne dans l'ensemble et du tribunal de première instance d'Abidjan Plateau qui "ne possède même pas de bibliothèque et dont les dysfonctionnements sont connus de tous". Il n'en fallait pas plus pour qu'il en appelle à la dotation du palais de justice d'une bibliothèque digne de ce nom. Quant au directeur de l'administration pénitentiaire, il a sollicité la réhabilitation des prisons de Côte d'Ivoire et à la réalisation du projet de "prison ouverte" à Dimbokro sur une parcelle de 44 hectares octroyés à l'administration pénitentiaire par le ministère de la défense, afin de permettre à une catégorie de prisonniers n'ayant plus qu'une année de prison à purger ou condamnée à un an, de s'adonner à des activités vivrières avec des bénéfices économiques pour eux-mêmes et pour les autres prisonniers de Côte d'Ivoire. Précisons que cette rencontre d'échanges s'est achevée sur une note quelque peu curieuse. Les acteurs de justice ayant donné l'impression de n'avoir pas véritablement compris le sens de l'invitation de l'Ambassadeur d'Italie en Côte d'Ivoire. Ils ont cependant promis de se réunir pour mieux étudier les préoccupations de l'Ambassadeur.
ASSALE TIEMOKO
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