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Politique Publié le jeudi 14 janvier 2010 | Le Patriote

Interview / Ibrahim Ouattara (Trésorier général du RDR) : “C’est le sérieux et le travail qui appellent l’argent”

Le trésorier général du RDR, Ibrahim Ouattara, était le parrain de la sortie officielle d’un club de soutien au candidat du RDR à Sassandra le week-end. En marge de cette cérémonie, il s’est confié au Patriote. Dans cette interview, celui qu’on appelle affectueusement « Photocopie » pour sa grande ressemblance avec le président du RDR, parle de son engagement politique, de son aîné, le docteur Alassane Dramane Ouattara et des élections en Côte d’Ivoire.

Le Patriote : Monsieur le parrain, vous venez d’investir le CAVADO, un club de soutien qui a décidé de porter haut, les couleurs du RDR et de son président le docteur Alassane Dramane Ouattara. Quelles sont vos impressions ?

Ibrahim Ouattara : Ce sont des sentiments de grande joie qui m’animent. En fait, le CAVADO est le Club d’Actions pour la Victoire du docteur Alassane Dramane Ouattara. Ce club est créé dans une zone qui, il y a quelques années, était réputée hostile au RDR et à son président. Ce club est essentiellement composé de populations autochtones de Bakoué, Néyo et Godié. Nous nous réjouissons du fait que ces personnes aient décidé de créer un club pour soutenir le candidat Alassane Dramane Ouattara pour cette élection présidentielle. C’est vraiment un sentiment de grande joie, au sortir de cette manifestation, qui m’anime.

LP : Peut-on dire que la création de ce club de soutien s’inscrit dans la dynamique de la tournée que le docteur Alassane Dramane Ouattara a effectuée en juin 2009 ?

IO : Le président Ouattara est passé en juin 2009 dans la région du Bas-Sassandra où il a visité tous les départements de la région : San Pedro, Tabou, Sassandra et Soubré. Je pense qu’à cette occasion, les messages qu’il a eus à distiller ont eu une portée assez importante. La preuve, ce club qui se crée de façon spontanée prouve que le message a été porteur. Aujourd’hui, les populations estiment qu’il y a une autre voie pour une réelle sortie de crise en Côte d’Ivoire et pour amener les Ivoiriens à un meilleur devenir. Je pense que c’est essentiellement ce message que nous avons laissé aux populations que nous venons de visiter aujourd’hui.

LP : Vous avez affirmé tout à l’heure que la zone était hostile au RDR et à son candidat. Aujourd’hui, la création de ce mouvement augure-t-elle d’une brèche qui s’est ouverte ou d’un futur raz de marrée ?

IO : Je ne suis pas du genre triomphaliste. Mais je pense que sur le terrain, il y a des signes qui ne trompent pas. Parce que j’ai des discussions avec nos responsables sur place qui m’ont dit qu’il y avait des villages dans lesquels ils ne pouvaient pas mettre les pieds. Aujourd’hui, Tous ces villages viennent à eux. Ce qui veut dire que les choses ont beaucoup changé en Côte d’Ivoire. Les gens ont compris beaucoup de choses. Il y a eu beaucoup de délation, beaucoup de mensonges qui ont été distillés. Mais avec le temps, les gens ont compris ce qu’est la réalité en Côte d’Ivoire. Je pense que c’est ce qu’il faut retenir. Ce genre d’actions menées par les femmes du CAVADO sont de nature à faire en sorte que nous puissions proposer très rapidement, un autre schéma de développement aux Ivoiriens. C’est cela le plus important.

LP : Vous avez, au cours de votre intervention, demandé à vos filleules d’investir tous les hameaux pour porter le message d’espoir du candidat Alassane Dramane Ouattara. Que comptez-vous faire vous, en tant que parrain, pour les accompagner dans cette mission ?

IO : Premièrement, de les conseiller. Parce que ce sont des dames qui sont beaucoup occupées dans leurs tâches quotidiennes. Si elles décident de faire de la politique, notre devoir est de leur donner des conseils. Je ne dis pas que je suis un fin connaisseur du domaine. Mais je pense que c’est un domaine qu’elles ne connaissent pas parfaitement. Et je pense qu’il faut les encadrer. Il faut que nous puissions aussi les soutenir dans leur vie quotidienne. Ce sont des femmes qui font du maraîcher, du vivrier et du petit commerce. Si nous pouvons, à travers ce club, créer une petite solidarité, je pense que ce sera pour le bien des populations. C’est aussi important à notre avis.

LP : Monsieur le parrain, on ne vous voit beaucoup dans le marigot politique ivoirien. Est-ce à dire avec ce parrainage, c’est le début d’une entrée dans l’arène politique ?

IO : Disons que je suis déjà en politique. C’est ce que j’ai dit à mes filleules tout à l’heure. J’y suis déjà. Chacun à son tempérament. Peut-être je n’ai pas le tempérament de grand politicien.

Chacun a son domaine d’excellence. Je pense que j’excelle dans d’autres domaines. Mais peut-être pas spécialement dans l’action politique. Mais je côtoie des hommes politiques. Je suis dans un parti politique où j’occupe des responsabilités. J’essaie, à ma manière, d’apporter ma contribution à l’action politique du président Alassane Dramane Ouattara qui, je pense sans fausse modestie, est le meilleur choix pour la Côte d’Ivoire. C’est cela la réalité aussi.

LP : Le président Laurent Gbagbo, lors de la présentation a dit du docteur Alassane Dramane Ouattara, votre frère ainé, que tous les milliards qu’il promet par-ci et par-là il ne peut pas les réaliser. Parce qu’il « n’est rien et qu’il n’a rien ». Que répondez-vous à cette boutade ?

IO : Il parait que l’argent appelle l’argent. C’est discutable. Mais une chose est sûre, seuls le sérieux et le travail peuvent appeler l’argent. Sans faire de polémique, au moins, je connais les qualités de mon frère. Je connais ses qualités professionnelles. Beaucoup d’Ivoiriens, beaucoup d’Africains et même beaucoup de personnes à travers le monde connaissent les qualités professionnelles de mon frère. Je pense que mon frère n’est pas quelqu’un à faire des promesses vagues et incertaines. Quand il dit quelque chose, il le réalise en ce qui me concerne à mon petit niveau. Aussi au niveau de ses collaborateurs, c’est une réalité. Maintenant, nous sommes en politique et comme je vous l’ai dit, moi je ne suis pas un grand politicien. En politique on dit beaucoup de choses. Dans le cas d’espèce, les personnes qui pensent que mon frère vend des illusions, je suis convaincu que ces personnes se trompent en réalité.

LP : Le dernier CPC a fixé les élections à la période de fin février, début avril. Mais dans ces interventions au cours de la traditionnelle présentation de vœux de nouvel an, le président Laurent Gbagbo a laissé entendre que cette date ne sera pas tenue. Une chose qui a amené le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner à ne pas faire comme il était prévu, le déplacement à Abidjan. Pensez-vous à votre niveau que les élections pourront se tenir à cette période ?
IO : Je pense que le CPC est quand même composé de personnes responsables. Personne n’en doute. Le président Compaoré est une personne pour qui nous avons beaucoup de respect et de considération. Le président Bédié est une personne que nous connaissons. Le président Ouattara c’est la même chose. Le président Gbagbo qui préside aujourd’hui aux destinées de la Côte d’Ivoire à la responsabilité d’écourter la souffrance des Ivoiriens. Une période a été fixée pour les élections et la CEI qui est le maître d’œuvre de ces élections a fixé cette période en fonction de critères techniques bien définis. Cette période a été proposée aux membres du CPC qui l’ont validée. Je pense que pour nous, ces élections sont tenables pour la première semaine du mois de mars si tout le monde y met de la bonne volonté. Je pense qu’il faut y mettre de la bonne volonté pour écourter la souffrance des Ivoiriens. J’encourage, pour terminer, mes filleules à aller dans les villages pour convaincre leurs sœurs comme je l’ai dit au cours du meeting et je remercie toutes les personnes qui ont fait le déplacement pour apporter leur soutien à cette belle manifestation.

Réalisée par Jean-Claude Coulibaly
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