Assembler et sauvegarder le patrimoine lié au conflit armé ivoirien en vue de prévenir un autre délitement de la cohésion sociale. Tels sont les objectifs de l'initiative de la constitution de la mémoire de guerre en Côte d'Ivoire. Les précisions de Jean Paul Koffi, directeur de cabinet Jpm Consulting, la structure en charge du projet : « Nous collectons des éléments multiformes relatifs à la crise ivoirienne tels que les témoignages directs ou enregistrés, les productions journalistiques, des supports multimédia, des textes de lois, des vestiges et même des productions culturelles et techniques. Ces éléments acquis seront archivés et numérisés en vue d'une meilleure conservation et d'une utilisation future ». Il a indiqué, hier lors d'une conférence de presse dans les locaux du Bureau national d'études techniques et de développement (Bnetd), que les recherches se font pour l'instant à Abidjan et Bouaké. Mais que le projet se heurte à de nombreux obstacles : « La mission se déroule alors que la guerre n'est pas totalement finie. Les élections n'ont pas eu lieu, le désarmement n'est pas effectif et les Ivoiriens ne sont pas informés de ce projet ; ce qui fait qu'ils sont réticents ». Il a de ce fait lancé un appel à la population pour qu'elle crée les conditions favorables à la collecte d'informations fiables par les enquêteurs déployés sur le terrain.
P.A.T.
P.A.T.